Le directeur de l'Autorit� nationale des chemins de fer en Egypte, Hanafi Abdel Qawi, a �t� limog� apr�s la mort de 58 personnes dans la collision de deux trains au nord du Caire, a-t-on appris hier de source de s�curit�. Le ministre des Transports Mohamed Mansour a pris la d�cision lundi soir de limoger M. Qawi et de suspendre son adjoint Eid Mahran de ses fonctions en attendant les r�sultats de l'enqu�te, a ajout� la source de s�curit�. Le ministre a aussi annonc� la cr�ation d'un comit� form� par des professeurs d'universit� et des experts pour "�tudier les causes de la collision et emp�cher que de tels accidents ne se reproduisent", selon l'agence gouvernementale Mena. Au moins 58 personnes ont �t� tu�es et 144 bless�es lundi dans la collision entre deux trains circulant sur la m�me voie ferr�e � Qalioub, au nord du Caire. Les deux trains se rendaient au Caire, l'un en provenance de Mansoura et l'autre de Benha, respectivement � 130 km et 50 km au nord de la capitale. Il s'agit de l'accident ferroviaire le plus meurtrier en Egypte depuis quatre ans. La plus grande catastrophe ferroviaire du pays reste celle du 20 f�vrier 2002, quand un incendie, provoqu� par un r�chaud, avait ravag� un train bond�, � 70 km du Caire, faisant 361 morts. En f�vrier, un ferry, l'Al-Salam Boccaccio 98, avait fait naufrage en mer Rouge, faisant un millier de morts. Le propri�taire du bateau a fui le pays. "L'Etat s'effondre, la corruption et la ruine l'envahissent", a comment� le quotidien d'opposition Al-Wafd. "Qui va porter la responsabilit� du sang vers� � Qalioub?", demande-t-il. L'accident de Qalioub a "tourn�, pour la milli�me fois, une page dans l'histoire des d�sastres et aucune autorit� n'est responsable", �crit le quotidien ind�pendant Nahdet Masr. "Nous avons perdu plus d'Egyptiens dans les catastrophes ferroviaires que dans les guerres avec Isra�l", ajoute le journal. Les Fr�res musulmans et le mouvement d'opposition la�que Kefaya (Assez) ont �galement critiqu� le gouvernement �gyptien pour sa responsabilit� dans l'accident. "Comme d'habitude, les autorit�s cherchent un bouc �missaire sans chercher � r�former l'appareil administratif qui est plong� dans la corruption et le laisser-aller", affirme un communiqu� de la confr�rie islamiste, la plus importante force d'opposition dans le pays. "La fr�quence (de ce type d'accident) est un indicateur de l'incapacit� de l'appareil d'Etat � trouver des solutions aux multiples probl�mes de la soci�t� �gyptienne" souligne un communiqu� de Kefaya.