La 6e journ�e du Championnat national de 1re division a �t� conclue lundi par deux autres exploits d�entra�neurs alg�riens devant des coaches �trangers : celui de l�As�miste Fouad Bouali sur le Fran�ais Fran�ois Bracci (MCA) et le S�tifien Rachid Belhout (ESS) face au Br�silien Da Cunha Gaucho (JSK). Pour ce dernier, il s�agit du deuxi�me faux pas cons�cutif apr�s celui contre le PAC de Bouhellal. Ainsi, il se confirme que le joueur alg�rien ne peut en l�espace d�un temps r�duit (un ou deux mois au plus) comprendre les �sollicitations� de leurs coaches �trangers. S�agit-il simplement d�un probl�me linguistique (autre que fran�ais) ou encore de la compr�hension d�activit� souhait�e sur le terrain. Comme nous le remarquons tr�s souvent � la TV, la plupart des entra�neurs �trangers ne font que des signes � leur �relais� sur l�aire du jeu qui transmet le message, sans crier ou gesticuler. Chez nous, c�est tout le contraire qui nous est propos�. Certains coaches rappellent leurs joueurs vers la �surface technique� pour confier une nouvelle consigne ou renouveler le message, peut-�tre� incompris !!! Dans un autre cadre le Belgo-Alg�rien de l�Entente s�tifienne, Belhout, form� dans une �cole europ�enne, a cet avantage de conna�tre la mentalit� des enfants de son pays. Aussi, depuis qu�il est retourn� dans sa ville natale, la saison derni�re, il a r�ussi �son coup� en soignant les impairs jusqu�� ce que ses poulains aient bien assimil� sa m�thode. Il y aussi le cas de l�Irakien Amer-Djamil, en activit� en Alg�rie depuis plus de dix ans, plus particuli�rement � Batna. En d�pit d�un effectif moyen et des moyens financiers d�risoires, il a tenu t�te � plusieurs clubs hupp�s. La m�thode est donc simple : il s�agit de savoir p�renniser les pr�ceptes du travail, car lorsqu�on reste � la t�te d�un staff technique pendant plus d�une saison, l�on pourra bien se conna�tre mutuellement et le choix des recrues est fait conjointement par les dirigeants sur recommandation du coach contrairement � ce qui se fait actuellement o� l�on recrute �� tour de bras� puis on reste � la recherche d�un entra�neur qui ne pourra faire correctement son travail sans avoir des �avis� pour composer ou s�abstenir de le faire de tel ou tel joueur. Jean-Yves Chay a caus� des d�g�ts � la JSK puisque des joueurs de la trempe de Raho (sept ans de pr�sence) ou du buteur de la saison, Berguiga, furent pri�s de changer d�air. M�me le Br�silien Gaucho a �indirectement� pouss� Hemani � annoncer son d�part, lui qui fut conspu� alors qu�il �tait dans un poste inhabituel. Le joueur a d�cid� de partir et le coach a reconnu que le joueur n��tait pas � son aise dans ce placement �impos�. Ce week-end encore, quatre �quipes seront face-�-face avec la seule particularit� que leurs coaches aient un accent portugais (JSMB - JSK) et fran�ais (USMA - MCA). L�, on verra ce qu�il en sortira de cette sauce �pic�e pour l�adaptation du joueur alg�rien qui ne fera que son travail en suivant les conseils du coach. On pourra aussi �piloguer sur les Verts qui sont �parpill�s un peu partout en Europe et qui poss�dent des coaches de diverses nationalit�s. Pourtant, les meilleures s�lections alg�riennes de tous les temps, notamment entre 1975 et 1990 sont celles driv�es par des nationaux. C�est vrai, � certaines p�riodes la pr�paration a �t� assur�e par le Yougoslave Raijkov puis le d�funt Russe Rogov ou encore le cas de la JSK (1980-90) qui avait le Polonais Ziwotko � la barre technique et dont le travail a donn� ses fruits. Ces derniers ann�es, les coaches �trangers ont fait long feu � l�exemple de Renquin, Rabier et Nouzaret (MCA) et Coste, Taelman et Chay (JSK), etc. Ce n�est que lorsque on aura une forte DTN qui g�rera l�activit� g�n�rale de notre football et o� les internationaux ne seront pas �d�pays�s� (parce que le travail des coaches de clubs doit �tre en ad�quation avec la structure nationale) que le football national conna�tra un nouvel essor. Sinon, ceux-ci (les internationaux, Ndlr) en p�tiront � cause de cette �sauce �pic�e dans laquelle chaque coach �tranger apporte son lot de connaissance � m�langer avec celle des techniciens locaux. En 1982, en Espagne, on avait jou� � l�alg�rienne, un label national qui a r�volutionn� le Mondial avec notamment le �Ghoraf� de Assad, les chevauch�es de Merzekane, la subtilit� de Belloumi, Bensaoula et de Madjer, l�abatage de Fergani, la percussion des Dahleb et de Zidane Djamel, la vista et la rigueur d�fensive autour de Cerbah sous la baguette des chefs �cuisiniers� qu��taient Mekhloufi, Khalef et Soukhane.