Si pour d�autres agglom�rations l�am�nagement d�espaces verts constitue vraisemblablement un acte d�esth�tique, pour la ville de Biskra, la n�cessit� de la pr�sence de la verdure est d�sormais plus qu�indispensable qu�ornementale, elle est vitale. Incontestablement, l��l�ment vert continue de faire d�faut dans une ville o� l�espace � am�nager existe. Mais il semblerait que ce soient les id�es qui manquent, les d�cideurs politiques de l��poque de l�industrialisation n�ignoraient certainement pas les changements qu�allait entra�ner l�implantation d�une plate-forme de cette importance aux alentours de la ville. Et conscients, quoique assez timidement de ce fait, ils programm�rent l�am�nagement d�un n�ud gordien d�arbustes qui devait servir de paravent et d�agent naturel de fixation des agents polluants que peuvent constituer les r�sidus et autres poussi�res que d�gagerait la zone industrielle. D�autant plus que, de par sa situation � l�ouest de la zone et sujette aux caprices des vents du Sud, la ville s�est retrouv�e � constituer un espace propice aux �manations d�une poussi�re tr�s polluante et qui surplombe la ville. Cette zone, qui devait constituer une structure verte, a depuis le temps et devant l�urbanisation de style banlieusard que conna�tra la ville, les p�rim�tres destin�s � l�am�nagement de cette zone allaient � jamais dispara�tre par la force de la couverture conjoncturelle de l�urbanisme. Aujourd�hui, et avec l�extension urbanistique assez chaotique de la ville, il n�en demeure qu�un versant de plaines et de terrains vagues, assez accident�s ne constituant d�sormais qu�un vague souvenir. Les p�rim�tres cens�s constituer des zones � boiser se r�tr�cissent d�ann�e en ann�e, sans que les responsables interviennent pour stopper l�h�morragie qui les absorbe et qui risque, au cas o� les choses perdurent, de constituer un danger pour la sant� publique. En plus de la d�gradation continuelle que conna�t la ville, les espaces verts constituent ainsi une tare de plus pour Biskra. Tous les jardins publics et autres squares datent de la p�riode coloniale. Durant quarante-trois ans d�ind�pendance, aucun am�nagement vert digne de ce nom n�est venu agr�menter le paysage de la ville. Pourtant, que ce soit au temps des DEC ou apr�s, des sommes colossales ont �t� investies � ce chapitre, mais le manque d�un suivi rigoureux a fait que chaque nouvel ex�cutif recommence ce que les pr�c�dents ont englouti, et les choses semblent toujours aller dans le m�me sens. Au niveau des cit�s, les aires cens�es constituer des p�rim�tres � boiser ne forment que des terrains vagues � poussi�re. D�ailleurs, ces derniers reviennent � la mode et constituent aujourd�hui des terrains de pr�dilection pour l�urbanisme, loin de toute recherche s�rieuse. Un nouveau concept de l�urbanisme semble �tre � la mode � Biskra, o�, au milieu des cit�s, on n�am�nage pas des espaces verts et d�autres aires de jeux, mais on �rige d�autres formes de structures, appel�es commun�ment terrains de proximit�. L�am�nagement des espaces verts dans une ville aussi sensible et compliqu�e que Biskra et dont la pluviom�trie reste l�une des plus faibles � l��chelle nationale m�rite une �tude plus rapproch�e. Les exp�riences des ann�es pr�c�dentes ont montr� leurs limites. Des d�marches ont �t� engag�es uniquement pour d�bloquer un budget relatif. Tous les am�nagements entrepris jusque-l� n�ont pris en consid�ration ni l�essence des plants appropri�s au type saharien qui caract�rise la r�gion ni leur utilit� scientifique en tant qu��l�ment fixateur des poussi�res. Cependant, on assiste aujourd�hui �� et l� � une pouss�e de mise en terre de plantes dans diff�rents quartiers de la ville par des associations. Cet �tat de fait d�note une absence quasi totale d�une recherche s�rieuse en mati�re d�am�nagement d�espaces verts. C�est vrai que la verdure ne constitue pas une solution finale au probl�me de la pollution atmosph�rique par la poussi�re de la ville, mais repr�sente toutefois un moyen d�att�nuation des dangers � ne pas n�gliger, surtout si une prise en charge r�elle du probl�me venait � se manifester loin de toute pr�cipitation, mais qui se baserait sur des donn�es scientifiques pour l�adoption et la mise en pratique d�une politique de verdure durable. Nabi Ben Les agressions et les vols � l�arrach� se multiplient en ce mois sacr� Nombreux sont les citoyens de Biskra exprimant leurs inqui�tude et d�sarroi devant un ph�nom�ne qui a pris ces derni�res ann�es d�alarmantes proportions, surtout durant le mois de Ramadhan. Les cibles privil�gi�es de ces agressions et vols � l�arrach� de bijoux et portables, commis par des jeunes sur leurs motos, sont la gent f�minine et les personnes �g�es. Effectivement, la recrudescence de la d�linquance juv�nile qui s�est manifest�e durant ce mois sacr� avait d�j� suscit� chez la vox-populi des interrogations et des inqui�tudes notables, dans une ville jadis paisible o� tout le monde se conna�t et se respecte. Ces agressions perp�tr�es par des d�linquants qui op�rent par groupe de deux � visage d�couvert, sur des motos, dans les lieux publics, les art�res commerciales et les march�s, envahissent maintenant la plupart des quartiers de la ville. Ces malfrats exhibent le plus souvent des armes blanches pour terroriser leurs victimes, qu�ils d�lectent de leur argent et autres objets pr�cieux. D�ailleurs, il n�h�sitent pas � commettre leurs m�faits en plein jour, au vu et au su de tous. Compte tenu de cette grave situation, les Biskris redoutent ce qui pourrait advenir plus tard, si les services de s�curit� n'interviennent pas. Une situation extr�mement d�licate qui n�cessite des mesures ad�quates.