Mme Zohra Drif Bitat, vice-pr�sidente du S�nat en sa qualit� de parlementaire mais �galement de moudjahida et �pouse du d�funt Rabah Bitat, l�une des figures de proue de la R�volution alg�rienne s�est exprim� hier sur les ondes de la cha�ne III sur nombre de questions relatives � l�actualit� nationale dont les �v�nements d�octobre, la r�vision de la Constitution et la r�conciliation nationale. L�ancienne combattante aux c�t�s de Djamila Bouhired a estim� que la date du 5 octobre 1988 �a marqu� un tournant dans la vie politique de notre pays�. �C�est une nouvelle g�n�ration, celle qui �tait n�e apr�s l�ind�pendance et m�me durant la guerre de Lib�ration et qui est arriv�e � l��ge adulte en prenant conscience qu�elle avait le droit de prendre en charge l�avenir du pays�, a-t-elle poursuivi. Cette �autre mani�re� de faire la politique et cette ouverture ont permis, selon la s�natrice l�explosion des ann�es 90. Une vision que l�oratrice soumet avec pr�caution car �il faut naturellement un vrai travail objectif d�historien pour pouvoir juger et jauger r�ellement �. 18 ans apr�s, elle reconna�t que l�arriv�e d�une nouvelle g�n�ration au pouvoir dont la grande majorit� poss�de �une haute formation et un bon niveau�, a apport� ses fruits. Pour cela, il faudrait une nouvelle loi fondamentale qui pourrait accompagner toutes les r�formes engag�es sur le terrain et le d�veloppement �conomique du pays. Favorable donc � la r�vision de la Constitution actuelle, Mme Zohra Drif ne s�est pas trop �mouill�e� par rapport au d�bat actuel sur la limitation et la dur�e des mandats. Elle s�est content�e de r�pondre � une question relative �il y a des br�ches dans l�ancienne Constitution qui ont permis les �v�nements des ann�es 90 qu�il faut colmater et l�ancien texte �tait en inad�quation avec ce qu�il faut faire�. Abordant le sujet de la r�conciliation nationale et si les r�sultats obtenus �taient � la hauteur des esp�rances, la vice-pr�sidente du S�nat a soulign� �c�est tout de m�me 10 ans d�une guerre atroce qui a touch� l�ensemble des familles alg�riennes et qui a mis l�Etat contre une partie de la soci�t� mais il y a eu un d�sir profond de paix�. Quant aux d�lais expir�s, seul le pr�sident de la R�publique a les pr�rogatives de les rallonger ou pas.