Fernando Alonso (Renault) a fait un pas de g�ant vers le titre de champion du monde de Formule 1 en remportant hier le Grand Prix du Japon, bien aid� en cela par l'abandon de son rival Michael Schumacher, trahi par le moteur de sa Ferrari. Un moteur qui explose et c'est peut-�tre le titre, le 8e, qui part en fum�e. Car, Schumacher compte d�sormais dix points de retard sur Alonso et ce dernier n'a plus besoin que d'un point lors de la derni�re course le 22 octobre au Br�sil pour conserver sa couronne. L'Allemand lui-m�me s'est montr� totalement r�sign� � Suzuka. "Il est clair que le Championnat du monde pilotes est d�cid�, a-t-il affirm� apr�s la course. Je ne veux plus penser au Championnat des pilotes : pour moi, il est perdu, car je ne veux pas aller au Br�sil en esp�rant que quelqu'un abandonne, je ne veux pas gagner comme �a." Alonso, lui, savoure pos�ment. "Nous avons maintenant un gros avantage, alors ne prenons pas trop de risques au Br�sil et remportons le Championnat, commente- t-il. Nous sommes en tr�s bonne position : nous n'avons plus besoin de finir obligatoirement devant Michael (Schumacher), car un point suffit... mais il faut finir la course." Hier � Suzuka, les al�as ont fait tourner la course � son avantage. "C'est une immense surprise !", reconnaissait- il � l'arriv�e, apr�s avoir devanc� Felipe Massa (Ferrari) et Giancarlo Fisichella (Renault). Parti de la 5e position sur la grille alors que les deux Ferrari occupaient la premi�re, il ne pensait pas �tre en mesure de s'imposer, tant les bolides rouges s'�taient montr�s sup�rieurs sur piste s�che en qualifications la veille. Et puis, d�s le d�part, Alonso s'est rendu compte qu'il �tait comp�titif et que les Ferrari ne parvenaient pas � le d�crocher. Mais il n'�tait pas au bout de ses surprises. "La plus grosse surprise a �t� de voir Michael (Schumacher) abandonner, assure-t-il. Je n'en croyais pas mes yeux !". Et pour cause. L'Allemand venait d'effectuer son second ravitaillement et avait repris la piste en t�te de la course avec 17 tours � couvrir avant l'arriv�e lorsque, pour la premi�re fois depuis le GP de Bahre�n en avril 2005, il a �t� trahi en course par sa m�canique. "Nous avons perdu beaucoup de points cette saison � cause de la malchance, comme en Hongrie ou en Chine, alors ces dix points sont comme un cadeau de d�dommagement�, estime le vainqueur du jour qui n'avait plus eu l'occasion d'exprimer sa joie depuis le GP du Canada en juin.