Suite � la r�union de la tripartite � gouvernement-patronat- UGTA � du 30 septembre 2006, et au communiqu� du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale rendu public le m�me jour et relatif � la situation des allocataires de la CNR, la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR), affili�e � l�UGTA, a publi� plusieurs communiqu�s o� elle annonce une journ�e nationale de protestation des retrait�s, aujourd�hui 11 octobre 2006 devant l�ensemble des agences de wilaya de la CNR. �Au moment o� les titulaires des retraites proportionnelles et des retraites sans condition d'�ge frapp�es d'un d�ni de droit esp�raient, � l'occasion de la r�union de la tripartite, l'annonce de la lev�e de l'exclusion dont ils sont victimes pour b�n�ficier enfin des mesures �dict�es par le pr�sident de la R�publique puis toutes les autres retraites dont le montant est sup�rieur � 10 000 DA et qui attendent depuis le 1er mai la revalorisation annuelle l�gale fix�e par l'article 43 de la loi 83-12, un communiqu� �manant du minist�re du Travail, pris � l'occasion de la Journ�e internationale des personnes �g�es, nous apprend qu��un texte r�glementaire est en phase de pr�paration pour un rel�vement des allocataires selon un bar�me qui sera �tudi� pour fixer le niveau de rel�vement�. Cette information n'en est pas une puisqu'elle figure d�j� dans la loi de finances compl�mentaire pour 2006 promulgu�e le 15 juillet dernier et les allocataires, qui devaient en b�n�ficier � dater du 1er juillet en m�me temps que leurs coll�gues qui per�oivent le montant minimum de la pension, seront oblig�s d'attendre encore l'�laboration de ce texte r�glementaire, qui ne vient pas, et qui pourra enfin leur permettre d'acc�der � leur d�. La FNTR, qui salue l'augmentation du SNMG, regrette, encore une fois, que �les pouvoirs publics n'aient pas saisi l'opportunit� de la rencontre entre les partenaires sociaux pour r�tablir la justice et mettre fin aux mesures discriminatoires dans l'application des d�cisions du pr�sident Bouteflika et au retard dans la revalorisation annuelle l�gale�. Nous avons appris, par ailleurs, que mercredi dernier, le secr�tariat ex�cutif de la FNTR s�est r�uni en session extraordinaire afin de faire le point de la situation des retrait�s qui n�ont toujours pas b�n�fici� des mesures annonc�es en juin 2006 par le chef de l�Etat, � savoir les b�n�ficiaires d�une allocation de retraite et les titulaires d�une pension de retraite proportionnelle et sans condition d��ge. La FNTR, n�ayant pas obtenu satisfaction, elle maintient son mot d�ordre d�organiser une journ�e nationale de protestation, journ�e o� les retrait�s seront appel�s � se rassembler devant les si�ges des agences de wilaya de la CNR. Lors de la r�union de la commission ex�cutive de la FNTR le 20 septembre 2006, le secr�taire g�n�ral de l�UGTA s��tait engag� � intervenir aupr�s du chef du gouvernement pour r�parer ces injustices � l�encontre des retrait�s les plus d�munis qui n�ont pas encore b�n�fici�, � ce jour, des mesures d�augmentation de leur pension. Le dossier a �t� tr�s mal g�r� Visiblement, le minist�re du Travail et de la S�curit� sociale, et la CNR, charg�s de mettre en application les d�cisions en faveur des retrait�s contenues dans la loi de finances compl�mentaire pour 2006, ont tr�s mal pr�par� leur dossier et ont exclu de la liste des b�n�ficiaires � sur quelle base ? �, les retrait�s � la �proportionnelle� et sans condition d��ge, et, plus grave encore, l�exclusion a frapp� les b�n�ficiaires d�une mis�rable allocation de retraite et ne b�n�ficiant pas du montant minimum des pensions (75% du SNMG, soit 7 500 DA par mois). Ces allocataires, issus pour un grand nombre du secteur de l�agriculture � coop�ratives de la R�volution agraire et ouvriers des domaines autog�r�s �, sont les oubli�s de la S�curit� sociale et du syst�me retraite, et per�oivent des allocations inf�rieures � 7 500 DA, tr�s souvent entre 2 000 et 4 000 DA. Ils ont trim� tr�s dur toute leur vie et n�ont jamais �t� d�clar�s � la S�curit� sociale, comme les salari�s employ�s au noir et qui, lors de la reconstitution de leur carri�re, � la veille de l��ge l�gal de la retraite (60 ans), ont tr�s difficilement pu justifier du minimum de 5 ann�es pour pouvoir pr�tendre � une allocation de retraite dont le montant est proportionnel au nombre reconnu d�ann�es de cotisations de retraite (� raison de 2,5% par ann�e). En fait, lors de son discours en juin dernier devant les walis, le pr�sident Bouteflika s�adressait surtout � ces allocataires quand il a d�clar� que plus aucun retrait� ne percevra de pension inf�rieure � 10 000 DA. Si le dossier a �t� tr�s mal g�r� par les institutions concern�es, pourquoi ces derni�res persistent � ne pas reconna�tre leur erreur et � p�naliser les retrait�s les plus d�munis ?