Class�e zone interdite durant la R�volution � laquelle elle a pay� un lourd tribut, la commune d�Ath-Zikki, qui vit exclusivement de l�argent de l��migration, fait partie des communes les plus d�sh�rit�es du pays du fait de sa situation g�ographique � flanc de montagne dans le prolongement de la dorsale du Djurdjura et de ses rigueurs hivernales. Plusieurs chantiers, et non des moindres, attendent ainsi les �lus qui auront � c�ur de plaider la cause de leur r�gion aupr�s de plus hautes autorit�s du pays. Le d�senclavement des villages qui souffrent le martyre � l�arriv�e de l�hiver constitue une priorit� pour l�APC qui a mis le paquet dans le cadre des PCD exercice 2006. Le lancement des projets d�am�nagement et de rev�tement en tricouches des pistes des villages Iguer Mehdi, Iguer Amrane et Taourirt Bouar, ayant atteint un stade avanc�, les regards sont tourn�s vers Berkis, Bouhiar, Mansoura et Chr�a qui b�n�ficieront prochainement des m�mes projets dans le cadre du budget compl�mentaire, projets inscrits et retenus en attendant le lancement des consultations, tout comme l�entretien du chemin communal dans le cadre des Tup Himo sur 12 kilom�tres. L�AEP et l�assainissement ne sont pas en reste. Deux r�servoirs d�eau de 50 m3 chacun seront r�alis�s � Tigoussas et Amokr�ze, village qui, avec Taghalat, b�n�ficiera d�une conduite d�eau. L�extension des r�seaux d�assainissement de sept villages (Agouni Filkane, Iguer Amrane, Iguer Mahdi, Taourirt Bouar, Berkis, Mansourah, Boukhiar et le quartier Tigoussas) viendra r�soudre un s�rieux probl�me de pollution qui p�se sur les jardins potagers et les r�seaux d�AEP. Co�t global : 12 millions de dinars. Longtemps laiss�e pour compte par les pouvoirs publics, la sant� est en passe de se doter de moyens � Ath-Zikki o� l�on attend un fauteuil dentaire et une ambulance tout terrain dans la perspective de l�hiver. A c�t� d�un technicien de la sant� au dispensaire d�Iguer Amrane et d�une sage-femme activant � la maternit�, un jeune m�decin femme recrut�e dans le cadre du pr�-emploi, charg�e �galement du d�pistage en milieu scolaire, composent le personnel m�dical du secteur public � Ath-Zikki. Chapitre jeunesse, la commune dispose d�une maison de jeunes r�cemment r�nov�e qui propose � ses adh�rents une gamme d�activit�s culturelles et sportives. Mais la municipalit� ne d�sesp�re pas de b�n�ficier un jour d�un centre culturel pour occuper sainement une jeunesse en prise � un ch�mage end�mique. Avec tous ses monts qui culminent � 1 750 m d�altitude � un jet de pierre de la for�t de l�Akfadou, en aval de la vall�e de la Soummam, ses voies d�escalade, ses grottes pour la pratique de la sp�l�ologie, ses pistes propices aux randonn�e p�destres et �questres, ses vues imprenables et ses paysages, qui ont soulev� l�admiration de Didier Eymin, ex-directeur technique de Nicolas Hulot et de l��mission Ushua�a, h�te derni�rement de Kabylie Evasion, Ath-Zikki s�impose comme un ind�niable p�le touristique. Un projet ambitieux, peut-�tre l�un des meilleurs d�Afrique, s�appr�te � voir le jour pour peu que soient lev�es certaines contraintes li�es � la nature juridique du terrain. Pr�voyant quelque 200 emplois directs, le complexe, outre qu�il revalorisera la culture, contribuera au rayonnement de la r�gion dont c�est une chance inou�e pour prendre un salvateur en vol �conomique. Un village touristique style chalets et un h�tel 5 �toiles, un grand ch�teau avec salle de sport et salle de remise en forme dans un site surr�aliste avec des lacs artificiels o� seront pratiqu�es des disciplines sportives de l�extr�me, l��quitation, des ballades s�curis�es... Cet investissement touristique, initi� par un jeune promoteur, relancera � coup s�r l�artisanat local, le transport et le commerce. Le maire compte �galement sur la r�alisation d�un projet de retenue collinaire de 500 000 m3 qui a eu les faveurs de l�Agence nationale des barrages et des services de l�hydraulique pour relancer les cultures vivri�res et alimenter en eau potable de qualit� en r�seau gravitaire toute la commune et m�me les communes voisines. L��tude d�impact a co�t� un million de dinars � la commune. Ces opportunit�s existent �galement � Ioudha Tamokrant et Agouni El Vir aux capacit�s plus importantes. Le maire rel�ve que, hormis le r�am�nagement d�une piste d�j� am�nag�e, sa commune n�a pas b�n�fici� du moindre projet d�ouverture de pistes agricoles au grand dam des cultures sp�cifiques et pointe un doigt accusateur sur la bureaucratie qui a fait, par exemple, qu�au bout de neuf mois de d�marches ininterrompues l�on n�ait pas pu encore acqu�rir deux engins, un chargeur et un r�trochargeur aux fins de d�neigement alors que l�hiver approche. Le P/APC �voque �galement un d�ficit en personnel (un ing�nieur en g�nie-civil, un technicien en agriculture, un informaticien...) qui r�duit sensiblement l�efficacit� des services techniques de l�APC et s�interroge pourquoi l�on s�obstine � refuser de pourvoir ces postes-cl�s. Au chapitre de l�environnement, le maire, qui m�ne une v�ritable guerre contre la pollution qui alt�re le paysage f��rique de la localit�, prend son mal en patience en attendant l�ouverture, en 2008, du centre d�enfouissement technique de Boubhir. Tourn�s r�solument vers l�avenir, les Ath-Zikki font ainsi corps pour venir ensemble � bout des d�fis qui se posent au d�veloppement de leur r�gion.