Photo :S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Plusieurs communes de la wilaya de Bouira ont bénéficié ces dernières années de projets de développement, censés les sortir du désenclavement et atténuer un peu la misère sociale pour les populations locales. En plus des équipement publics tels que les établissements scolaires, administratifs et les structures de santé, l'effort des pouvoirs publics a été dirigé vers les projets pourvoyeurs d'emplois afin de permettre à plusieurs jeunes de s'insérer dans le monde du travail et d'autres projets tracés par les élus locaux dans le but de solutionner les problèmes prioritaires posés par les citoyens tels que les routes, l'assainissement, l'AEP et l'alimentation en gaz de ville. Il est à signaler qu'au cours de ces dernières années plusieurs villages situés dans des localités déshéritées, ont été branchés sur le réseau d'alimentation de gaz, ce qui a permis aux villageois de s'épargner les tracasseries et les pénuries de gaz butane rencontrées durant les périodes hivernales. Par ailleurs, chaque commune de la wilaya a été concernée par des catégories de projets spécifiques. Ainsi concernant la commune d'El Asnam, située à 10 Km à l'Est de Bouira, en contrebas du massif du Djurdjura, la priorité a été accordée au développement de ses zones de montagnes, représentant la moitié du territoire de cette localité. Celle-ci recèle d'importantes ressources agricoles et touristiques, que les élus locaux ont voulu promouvoir et développer afin de faire sortir la commune du sous-développement. Les responsables locaux sont certains que la concrétisation de ces objectifs dépend de plusieurs facteurs. Les opportunités qui existent depuis la mise en service du barrage Tilesdit nécessitent des opérations de désenclavement dans les zones rurales et leur raccordement au réseau électrique, notamment les villages Hamdoune de Tigharmine. D'autre part, l'ouverture de deux routes vers la région d'Assameur, située dans la région de la station touristique de Tikejda, va permettre aux agriculteurs locaux d'accéder facilement à leurs terres agricoles situées dans la même région. Sur un autre registre, certaines communes de la wilaya se débattent dans des conditions déplorables. Selon ses citoyens, la commune d'Ath Laaziz, qui compte près de 15 000 âmes et située à 15 km au nord du chef-lieu de Bouira, peine à connaître des projets qui peuvent la faire sortir de l'anonymat. Pourtant, cette région est connue pour avoir payé un lourd tribut lors de la guerre de Libération nationale. Ath Laâziz demeure l'une des régions qui restent à la traîne dans le domaine du développement. Pour les habitants, la localité qui se compose de plusieurs villages ressemble plus à un ensemble de cités dortoirs, les citoyens se dirigent la matinée vers le chef-lieu de la wilaya pour travailler ou vaquer à leurs occupations, puis ils reviennent une fois la nuit tombée chez eux. Ce traintrain de vie est commun à la majorité des citoyens quel que soit leur âge. Les élus et responsables expliquent cette situation par l'absence d'activités au sein même de la commune, ainsi que le manque de projets de développement créateurs d'emplois qui puisse redynamiser l'activité économique et faire sortir des centaines de jeunes des griffes du chômage et du marasme social. Ces derniers ajoutent que la majorité de chantiers créés par des entreprises qui réalisant des projets dans cette localité, emploient des travailleurs qui ne résident pas dans la commune, ils ajoutent le fait que la localité n'a pas bénéficié de projet de taille qui puisse résorber le chômage. Sur un autre plan, des villageois indiquent qu'ils sont privés d'éclairage public, d'espaces de loisirs et de distractions, ainsi que d'infrastructures de sport pour les jeunes de la région, cependant les responsables précisent que le problème réside dans le non-respect des délais de réalisation par les entreprises concernant notamment, un nombre d'infrastructures lancées depuis l'année 2000.