Question argent, ce n�est pas la joie. La rentr�e scolaire avec tout ce que vous savez, puis le mois de je�ne que nous n�avons pas termin� et qui vide les poches vite fait et maintenant les f�tes de l�A�d el Fitr. Ca vous d�plume votre bonhomme, c�est s�r, mais pour le Ramadhan comme pour l�A�d y a rien � dire. Il faut ce qu�il faut. Et contrairement � beaucoup de mes amis, je consid�re que nous ne mangeons pas trop pendant ce mois � part les sucreries. Nous mangeons plus vari�, plus complet. La soupe, le plat de r�sistance, un petit bout de viande au moins pour le go�t et pour l�ar�me, un dessert. C�est le menu deux fois par jour des familles ordinaires dans n�importe quel pays d�velopp� plus le petit d�jeuner. Nous mangeons mieux que pendant le reste de l�ann�e. Il faut renverser la question et voir plut�t si les Alg�riens ne mangent pas tr�s mal le reste de l�ann�e. Bien s�r, le pouvoir et son syndicat officiel ne vont pas refaire les calculs du budget familial type avec un vrai menu adapt� aux besoins de sant� des adultes et de croissance pour les jeunes. D�j� qu�ils nous ont mis dans la t�te � nous tous que le loyer ne fait pas partie du Smig comme si nos familles vivaient en plein air. Je vous disais donc que cela vous all�ge le porte-monnaie mais y a rien � dire, l�A�d, c�est l�A�d. Quand vous avez assez d�argent vous pouvez faire comme cette femme avis�e. Elle ach�te les produits pour le Ramadhan deux mois avant, huile, fruits secs, tomates qu�elle pr�pare pour les soupes, etc. Avant le mois de je�ne, elle a d�j� achet� les v�tements, les souliers, les cacahu�tes et la chair de noix de coco pour les g�teaux (les amandes sont trop, trop ch�res !), la farine, etc. Mais pour faire cela, il faut avoir de l��pargne, gagner suffisamment pour pr�voir, avoir un peu de graisse pour ne pas recevoir le coup directement sur l�os. Sinon le coup est douloureux. Mais les simples gens de notre peuple savent depuis la nuit des temps que plus on est pauvre plus on est oblig� d�acheter au dernier moment ; le plus cher. En somme, plus on est pauvre, plus on paie cher M. B.