Les citoyens de la commune d�Afir sont redescendus, ce jeudi, massivement jusqu�� Dellys pour une seconde journ�e cons�cutive de protestation. Cette fois, la marche silencieuse qui a d�marr� de Oued Tiza a �t� renforc�e par les citoyens de la commune voisine de Taourga (da�ra de Baghlia) et ceux de la ville de Dellys. Pour rappel, les marcheurs avaient rejoint cette ville pour protester contre l�assassinat, le 30 octobre de Tobbal Karim par un d�linquant au jardin public El Djenina de Dellys. A l�issue de cette seconde marche, les manifestants ont d�sign� 9 personnes qui ont �t� re�ues au si�ge de la da�ra de Dellys par le wali de Boumerd�s, M. Ali Bedrici qui �tait entour� des principaux responsables s�curitaires de la wilaya et du premier magistrat de la commune h�te. Le maire d�Afir faisait partie de la d�l�gation citoyenne. D�s l�entame de la r�union, les d�l�gu�s ont fait lecture de la plate-forme de revendications qui exige que les lois de la R�publique soient appliqu�es et que justice soit rendue. On pouvait lire aussi dans ce document �la vente et la consommation de drogues, la d�bauche, les agressions et vols se d�roulent � El Djenina au vu et au su de toutes les autorit�s�. Par la suite, les d�l�gu�s se sont pench�s sur les autres aspects des difficult�s quotidiennes que rencontrent les populations notamment les maux sociaux. Ils se sont pris � certains policiers coupables, selon eux, de laxisme envers les d�linquants. Les pilleurs de sable qui massacrent quotidiennement et en plein jour la plage d�Afir ont �t� d�nonc�s au m�me titre que les revendeurs clandestins de boissons alcoolis�es install�s dans le territoire de la commune d�Afir. A cette occasion, les intervenants ont vivement attir� l�attention des responsables de la wilaya sur l�absence de contr�le au niveau des mosqu�es laiss�es en abandon aux mains des extr�mistes qui disposent de moyens pour distiller un discours dangereux pour la jeunesse d�sorient�e par le ch�mage end�mique et la pr�carit�. �L�appel � la pri�re par le hautparleur fait plus peur qu�il appelle les fid�les � la pri�re�, a d�clar� un d�l�gu�. A ce sujet, le wali dans sa r�ponse a assur� l�assistance qu�un texte r�glementant l�appel � la pri�re est en cours d��laboration au niveau gouvernemental. S�agissant de l�utilisation abusive des lieux de la foi par les islamistes, les dirigeants des services de s�curit� se sont engag�s � lancer des investigations pour d�busquer les d�linquants. Le wali a somm� les services de s�curit� de Dellys � �radiquer cette poche de d�linquance au niveau de l�El-Djenina (lieu o� a eu lieu le drame du 30 octobre) de m�me que le premier responsable de la wilaya a instruit le P/APC de Dellys pour r�habiliter cet espace public et le rendre convivial. Il a �t� d�cid� �galement durant cette rencontre de doter la commune d�Afir d�une unit� de la BMPJ afin de renforcer la lutte antiterroriste et de lutter contre la d�linquance dans l�attente de l�implantation des services de s�curit� conventionnels. Pour rappel, la municipalit� d�Afir situ�e � la lisi�re de l�immense for�t de Mizrana ne dispose que d�un simple d�tachement de la garde communale. Marginalis� et sans moyens, ce d�tachement n�est d�aucune utilit� pour la tranquillit� des populations locales. Concernant les probl�mes socio�conomiques que rencontrent les habitants d�Afir, le wali a promis la construction d�un lyc�e mais il a d�plor� par ailleurs le peu d�empressement des entreprises � prendre en charge, pour des raisons s�curitaires, les chantiers de construction dans les secteurs du logement, les routes... A la fin de cette r�union les 9 se sont transform�s en comit� de suivi des engagements des autorit�s de la wilaya. Ils ont pr�vu de se r�unir ce vendredi pour faire le point sur les revendications citoyennes.