C�est un constat des plus critiques sur la gestion de son secteur dans la wilaya de B�ja�a que le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, M. Amar Tou, a eu � �tablir au cours d�une s�ance de travail ayant regroup� avanthier en fin d�apr�s-midi dans la salle de d�lib�rations de l�APW, les cadres locaux de son d�partement, les �lus APW et les d�put�s de B�ja�a en marge de la visite d�inspection de deux jours effectu�e � travers plusieurs structures hospitali�res de la vall�e de la Soummam, de la r�gion du Sahel et du chef-lieu de wilaya de B�ja�a. A. Kersani - B�ja�a ( Le Soir) - �La Direction de la sant� semble totalement d�connect�e par rapport � la r�alit� du terrain�, a fulmin� Amar Tou. �D�sordre multiforme, absence de toute forme de management et dysfonctionnement total entre les diff�rents services� ont �t� �galement les anomalies constat�es de son d�partement au niveau local�, ajoutera Amar Tou lors de cette rencontre pour s�enqu�rir des situations de son secteur dans la r�gion et tenter d�apporter des solutions ad�quates sur place au probl�me soulev�s. L��crasante majorit� des responsables des h�pitaux et le premier responsable de la sant� de B�ja�a ont �t� s�v�rement lessiv�s par le ministre avec une note particuli�re au gestionnaire du secteur sanitaire d�Akbou. Le centre de sant� de Tazmalt d�pendant de la circoncription hospitali�re d�Akbou visit� dimanche matin et les nombreuses dol�ances formul�es par des citoyens ont visiblement irrit� le premier responsable de la sant� qui n�a pas manqu� de le faire savoir � l�issue de la s�ance de travail. Une s�ance de travail consacr�e � l��valuation du secteur de la sant� dans la wilaya de B�ja�a. Amar Tou a tent� de r�pondre au coup par coup � chaque probl�me soulev� par les cadres du secteur locaux. Si le probl�me des �quipements semble avoir trouv� des solutions � l�image des six g�n�rateurs et la station de l�unit� d�h�modialyse d�Akbou, l�ouverture d�une deuxi�me unit� pour les h�modyalis�s � Kherrata encore un projet de r�habilitation des blocs op�ratoires de l�h�pital Khelil-Amrane de B�ja�a, il n�en demeure pas moins que le probl�me majeur li� au manque criant de m�decins sp�cialistes de sant� publique persiste toujours. �Le nombre de m�decins sp�cialistes avoisinant 1 000 form� par l�universit� alg�rienne reste de loin insuffisant pour combler le d�ficit tout en tenant compte de la priorit� de dotation en sp�cialistes �galement la r�gion des Hauts-Plateaux et le Sud qui a �t� longtemps d�laiss�, explique � ce sujet Amar Tou. R�pondant � un autre probl�me expos�, notamment le manque de lits dans les h�pitaux, le ministre fera observ� que le taux d�utilisation des h�pitaux est estim� � 50% � B�ja�a. �Certains services sont hyper-utilis�s alors que d�autres ne sont m�me pas sollicit�s. Les structures hospitali�res ne sont pas ind�pendantes et il appartient aux gestionnaires d�orienter les malades vers d�autres entit�s disposant de places�, dira le ministre de la sant�. A ce sujet, un h�pital de 60 lits sera incessamment ouvert � Aokas. Concernant les param�dicaux, la wilaya de B�ja�a a b�n�fici� au terme de l�exercice 2006 de 112 postes budg�taires et 44 postes seulement sont utilis�s alors qu�il existe 200 param�dicaux qui demeurent � ce jour non plac�s et pris en charge dans le cadre de l�emploi des jeunes, selon le ministre de la Sant�. Une enveloppe financi�re de 24 milliards de centimes a �t� aussi octroy�e au secteur de la sant� de la wilaya. Sur la totalit� des cr�dits allou�s et r�partis en deux tranches de 12 milliards de centimes chacune, l�orateur fera remarquer que les d�penses li�es � la deuxi�me tranche n�ont pas encore �t� entam�s. Dans son intervention, Amar Tou dira que tous les engagements de son d�partement seront respect�s. C�est ainsi qu�il annonce que la vocation de l�h�pital Ilmaten, une structure hospitali�re r�alis�e par une mission am�ricaine dans les ann�es 1970 qui a connu des travaux d�am�nagement de l�ordre de 5 millions de dinars sera d�finitivement tranch�e au courant de la semaine prochaine. La question du CHU a �t� aussi abord�e lors de la rencontre par le ministre. Ce dernier, tout pr�cisant qu�il ne peut y avoir de CHU sans au pr�alable une facult� de m�decine, a annonc� que le d�marrage de la facult� de m�decine est pr�vu dans les prochains jours avant de promettre la construction si le besoin se fait sentir d�un nouvel h�pital dans la r�gion. 15 professeurs de la r�gion auraient d�j� donn� leur accord de principe pour rejoindre la facult� de m�decine de B�ja�a, a annonc� dans la foul�e Amar Tou. Le �d�tournement� des malades du secteur public vers les cliniques priv�es a �t� �galement discut� par le ministre de la Sant� qui soutiendra que ce probl�me ne pourrait �tre r�solu que par un nombre ad�quat de m�decins sp�cialistes de sant� publique. �Je ne peux pas mettre un policier derri�re chaque m�decin�, clame le ministre qui, � demi-mot, a rappel� l�affaire du jeune Idir et sans citer nomm�ment le nom du m�decin ayant pris en charge le d�funt, s�est content� d�affirmer en se r�f�rant � la plainte des parents : �Le m�decin qui avait d�clar� que l�h�pital est une �curie avant d�orienter son patient vers un clinique priv�e et que tout le monde sait a mal tourn� a fait l�objet de sanctions. Il m�rite d��tre sanctionn� et c�est fait�, conclu-t-il. Par ailleurs, le ministre de la Sant� a eu aussi au cours de son p�riple b�jaoui � inaugurer un Salon international des �quipements et du mat�riel m�dical dans la journ�e de lundi dernier au niveau de la surface du grand lac du Souk-Ouffella et qui se poursuivra jusqu�au 10 de ce mois.