Le tribunal criminel pr�s la cour de Blida vient de juger une affaire de m�urs � tout le moins inattendue puisque le pr�venu n�est autre que l�oncle maternel de la plaignante, laquelle l�avait accus� d�avoir pratiqu� sur elle un acte sexuel ainsi que sur son amie, une voisine. Lors des faits, qui remontent � l�ann�e 2003, les deux plaignantes, habitant la commune de Z�ralda dans la wilaya d�Alger, n�avaient pas encore atteint leurs 18 ans. Cette affaire a commenc� lorsqu�� l�instruction, une mineure avait avanc� que son oncle maternelle l�avait, avant de la violer, anesth�si�e avec un produit engourdissant. Elle ajoutera que depuis, elle est devenue enceinte. Mieux, elle dira qu�elle n��tait pas l�unique victime de son oncle, mais qu�une amie � elle avait fait �galement l�objet de pratiques sexuelles de la part du mis en cause. En effet, elle pr�cisera que ce dernier avait profit� de l�absence de ses parents pour la violer. C�est sur la base de ces accusations que l�accus� avait �t� plac� sous mandat de d�p�t et que les deux plaignantes ont �t� mises sous contr�le judiciaire. Devant la barre, le pr�venu, B. K., 43 ans, p�re de six enfants et malade chronique de surcro�t avait rejet� en bloc toutes les accusation port�es contre lui. �Comment pourrais-je violer la fille de ma s�ur que j'ai �lev�e depuis qu�elle �tait tout b�b�, tonnera l�inculp�. C�est dire que son innocence sera corrobor�e par les incompatibilit�s dans les t�moignages de la seconde victime, seule d�ailleurs � �tre pr�sente dans la salle. En effet, elle s�est contredite dans ses d�clarations en niant, dans un premier lieu, qu�elle fut agress�e sexuellement par l�oncle de son amie pour revenir � la charge et l�enfoncer ensuite sans �tat d��me. Elle avait essay�, en v�rit�, d��tayer son id�e, � savoir que ses premi�res d�clarations �taient conditionn�es par la peur car, avance-t-elle, �nous avions invent�, sur une id�e de ma voisine, une histoire de menaces �manant de la prison et qui me faisaient soi-disant obligation de taire la v�rit�. Mais conscience oblige, elle revint sur ses paroles et d�clara que c�est la ni�ce du pr�venu qui lui avait, pour des raisons qui restent inconnues, dict� les charges qu�elle devait porter contre l�inculp�. �Dis que c�est mon oncle qui m�a viol�e au m�me titre que toi�, fera savoir au tribunal l�amie de la ni�ce du mis en cause. Le plus surprenant dans cette affaire est que la ni�ce du pr�venu n�a plus donn� signe de vie depuis la d�position de la plainte, apprend-on aupr�s des avocats de la d�fense. Compte tenu de la plaidoirie de la d�fense, le tribunal criminel a relax� B. K., quand bien m�me le repr�sentant du minist�re public avait requis 20 ans de r�clusion criminelle. De ce qui pr�c�de, une question reste pos�e. Pourquoi la plaignante avait-elle inculp� son oncle ? Quelle myst�re cache-t-elle ? Enfin, seules peut-�tre les analyses de l�ADN pourraient faire �clater la v�rit�.