�Skikda �tait dans une situation peu reluisante, c�est le constat que j�ai fait lors de mes premi�res tourn�es d�inspection � la t�te de cette wilaya. J�en fus choqu�, d�clara le wali, Tahar Melizi, lors de la 3e assembl�e ordinaire de l�APW qui s�est tenue mardi et r�serv�e � la lecture des rapports relatifs aux p�rim�tres irrigu�s, l�am�lioration urbaine dans la wilaya, le plan directeur de la Direction des postes et des technologies de la communication et de l�information, et du programme d��quipement public, au titre du programme 2006 et compl�mentaire. Deuxi�me offensive du wali � l�encontre de son pr�d�cesseur, sans le citer : il reconna�t publiquement que quelque chose ne tournait pas rond dans la gestion pass�e. Le chef de l�ex�cutif, en bon diplomate, ne rate jamais une occasion pour remettre au go�t du jour cette v�rit�. Laquelle v�rit� se l�gitimerait, aux yeux de son annonceur, par l�attitude des �lus de la wilaya quand ils d�noncent vertement les retards actuels des chantiers de r�alisation et mettent en exergue les lacunes, notamment dans leurs r�gions respectives. �Depuis, beaucoup de choses se sont am�lior�es�, lancera-t-il, une allusion toute voil�e aux d�veloppements notables qu�aurait connus la wilaya depuis son investiture, le 14 septembre 2004 ; le wali en sort grandi du �combat� que lui livrent, lors de chaque session, les repr�sentants de la 1re institution �lue de la wilaya. Nous pouvons �num�rer six facteurs qui en contribuent. Le premier, la faible coh�sion des membres des quatre partis, El Islah, FLN, RND et Hamas. �A l��poque, avant la tenue de chaque session, on se r�unissait et on d�l�guait un repr�sentant charg� de signaler des points li�s � des sujets divers, qu�on a pr�alablement bien �tudi�s. Une mani�re de prouver que le groupe est bien soud� et de gagner du temps�, nous dira un FLNiste actuellement � la retraite politique. Le deuxi�me, le peu d�alibis accompagnant les probl�mes expos�s : �Il va parler pour parler� ou �il va parler pour ne rien dire�, le genre de critiques que l�on entend souvent avant l�intervention de beaucoup d��lus. M�me le �r�gionalisme� n�est bien repr�sent� qu�en de rares occasions ! Le troisi�me, le �sacr� dont sont souvent empreints les rapports pr�sent�s par l�administration, les bilans chiffr�s sont obligatoirement approuv�s par les �lus. Ces derniers, devant l�absence d�investigations pouss�es, de sorties sur le terrain et de la d�tention d�une preuve de la non-fiabilit� des donn�es communiqu�es, sont somm�s de recourir � la technique qu�ils appliquent le mieux : la main lev�e. Un �lu a os� un jour mettre en cause les chiffres relatifs � l�emploi dans la wilaya, il s�est vu r�pondre par le wali de la mani�re suivante : �Avezvous des preuves � apporter pour nous d�mentir ? Puisque c�est non, alors n�essayez pas de jeter de la suspicion dans la salle.� Le quatri�me, la confusion des pr�rogatives, des �lus se donnent le droit de r�pondre � la place des repr�sentants de l�administration, et ce, bien qu�ils soient parfois � couleur politique oblige � stopp�s net par le P/APW. Ils pers�v�rent dans leur d�marche au d�triment de leur cr�dibilit�. Le cinqui�me, �l�indiscipline� des �lus, pour reprendre le terme employ� par le wali, �il faut que les �lus soient un peu disciplin�s dans leurs interventions, ces derni�res sont l�gitimes et fond�es mais ne cadrent pas avec le sujet trait�. Ici on parle d�am�lioration urbaine et quelqu�un parle de cimeti�re de Zef Zef, un autre aborde le cas de l�effondrement des balcons de la cit� des Fr�res- Saker, c�est inappropri�, d�clara le chef de l�ex�cutif. Le sixi�me et dernier, la s�lectivit� dans le choix des �r�pondeurs�, les questions li�es aux p�rim�tres irrigu�s et au plan directeur des postes et t�l�communications ont eu des r�ponses par les directeurs concern�s, � savoir le directeur des services agricoles, le directeur de l�hydraulique et, fait nouveau, les responsables des projets de Zit Enba�. Par contre, les r�ponses relatives aux questions de l�am�lioration urbaine ont �t� donn�es par le� wali lui-m�me, �pargnant ainsi au DUC de faire de m�me que ses confr�res. On attendra encore un peu pour esp�rer voir des repr�sentants du peuple jouer le r�le de contrepouvoir dans l�int�r�t de la communaut�. Za�d Zoheir
3e SESSION CRIMINELLE 2006 55 affaires inscrites au r�le La derni�re session criminelle de l�an 2006, qui s�est ouverte le 4 novembre et se poursuivra jusqu'au 8 janvier, a inscrit � son r�le 55 affaires li�es � des d�lits divers dont 15 d�association de malfaiteurs, 13 d�homicides volontaires et 5 de viol. 22 affaires ont d�j� �t� trait�es dont 3 renvoy�es. Au vu du nombre des affaires enr�l�es, elle est la session la plus �consistante�, d�passant presque additivement la premi�re et la deuxi�me, respectivement de 39 et 24. La cour d�assises a eu � prononcer de lourdes peines dont une condamnation � mort, en ouverture, pour l�affaire qui a d�fray� la chronique � B�ni Zid et relative � l�association de malfaiteurs, homicide volontaire avec pr�m�ditation et dissimulation de cadavre. Parmi les autres verdicts rendus, on peut citer 15 ans pour association de malfaiteurs et vol qualifi� � l�encontre de B. Dj.,12 ans pour homicide volontaire avec pr�m�ditation (le crime de Souika, commis il y a 3 ans ) et un acquittement. Z. Z.