Avec 41 602 commer�ants inscrits au registre du commerce, la Direction du commerce de Tizi-Ouzou se proclame avec fiert� au 4e rang des wilayas du pays derri�re Alger, S�tif et Oran. Pourtant, elle n�est presque pour rien dans ce classement exhib� � tort comme un troph�e et qui rel�ve plut�t de l'esprit entreprenant des 6 391 industriels, des 1 683 grossistes, des 14 675 op�rateurs dans les services, des 18 433 d�taillants, des 340 importateurs et de 81 artisans. En effet, la direction du commerce s�est content�e jusque-l�, en mati�re de tissu commercial, de recenser l�existant, � savoir deux march�s de gros implant�s, au lendemain de la d�localisation de l�ex-march� de gros de Tizi-Ouzou, � Tala- Athmane avec une autorisation officielle de la wilaya, et � Tadma�t initi� par les mandataires eux-m�mes appuy�s par l�ex- P/APC passant outre l�interdiction de l�ex-wali. Les deux march�s ont pour point commun l�absence d�am�nagement de sites et l�anarchie dans l�organisation et le fonctionnement favorisant la prolif�ration des activit�s informelles, exposant, en l�absence du moindre contr�le, les mandataires, r�guli�rement inscrits au registre du commerce, aux agressions et rackets, ce qui est d�ailleurs soulign� par la direction concern�e. Dans son rapport constat au conseil ex�cutif du 26 novembre, la m�me direction signale, par ailleurs, les march�s couverts de d�tail de Tizi-Ouzou, Azazga et Dra�-Ben-Khedda dont la situation n�est pas plus enviable que celle des march�s de gros. L�exigu�t�, l�insalubrit�, l�anarchie, les g�nes et nuisances occasionn�es aux riverains et � la circulation automobile ne sont pas leurs moindres d�fauts et cela dure depuis des ann�es. Les 28 march�s hebdomadaires recens�s au niveau de toute la wilaya sont pour la plupart dans le m�me cas y compris ceux � dimension r�gionale comme celui de Tala-Athmane qui regroupe dans un m�li-m�lo indescriptible les produits � usage courant, les bestiaux et les v�hicules. Et ce n�est pas tout, les march�s informels qui se tiennent dans les quartiers et cit�s des grandes agglom�rations urbaines, de v�ritables bidonvilles au c�ur des villes de Tizi-Ouzou, Dr�a Ben- Kheda, Tadma�t, Fr�ha, Boghni et Dra�-El- Mizan, soulignent le laisser-faire des pouvoirs publics faute d�avoir pu pr�voir des espaces am�nag�s pouvant accueillir des activit�s indispensables aux r�sidants des cit�s et quartiers populeux. Ils sont, d�ailleurs, � l'origine de la clochardisation des villes, de la d�gradation de l�environnement et du cadre de vie et pr�sentent, par ailleurs, comme le souligne � juste titre le rapporteur, des risques graves pour la sant� et la s�curit� des consommateurs. Seulement, cela dure depuis des lustres au vu et au su de tous, le constat � retardement ne suffit pas � d�douaner les pouvoirs publics responsables de l'abandon du secteur et de la sant� publique. Ils auraient pu mobiliser depuis le temps des sites et des moyens financiers en proc�dant � des r�alisations capables de rem�dier d�finitivement � tous ces travers intol�rables. Il y a longtemps que des march�s de gros, couverts et de proximit�, souvent envisag�s, auraient d� �tre r�alis�s en int�grant tous ceux, parmi ceux qui se livrent au commerce informel, qui acceptent d��tre r�gularis�s et ils sont nombreux au vu des approches effectu�es aupr�s d�eux au cours des 15 derni�res ann�es. On imagine sans peine les transformations du tissu commercial qui auraient pu �tre r�alis�es depuis, le nombre d�emplois qui aurait pu �tre g�n�r� et le volume des recettes fiscales qui aurait pu �tre engrang� par les collectivit�s locales. Le commerce informel qui n�est qu�un �piph�nom�ne comblant le vide et r�pondant � des besoins objectifs ne serait pas ce qu�il est, sur le point de supplanter le commerce r�gulier. Il s�av�re donc urgent de r�aliser des march�s couverts et de proximit� � travers toutes les grandes agglom�rations urbaines afin de juguler l�informel une fois pour toutes. Dans cet ordre d�id�es, la Direction du commerce propose, � court terme, la r�alisation de march�s couverts � Boghni, Dr�a-El-Mizan, Azazga, Larba�-Nath- Irathen, A�n-El-Hammam et Tigzirt, et � moyen terme, dans les chefs-lieux de da�ra, exception faite de Dra�-Ben-Kheda o� il s�agit de r�habiliter le march� couvert et le centre commercial r�alis�s au cours de ces derni�res ann�es mais d�grad�s. Dans la m�me localit�, il est �galement envisag� la r�alisation d�un projet similaire sur le site de l�ancienne entreprise en liquidation. Quant au chef-lieu de wilaya, ce sont deux march�s couverts dot�s de poissonneries qui sont pr�vus au niveau de la Nouvelle-Ville. En plus du march� de gros de fruits et l�gumes, lanc� par l�agence fonci�re de wilaya � Tadma�t dont la direction souhaite l�acc�l�ration des travaux, l�implantation d�un second est propos�e � l�est de la wilaya. Par ailleurs, et compte tenu du d�veloppement de l��levage, bovin en particulier, le march� � bestiaux situ� actuellement � Tala-Athmane devra �tre remplac� par deux, un dans la r�gion sud de la wilaya, le second le long de la RN12 dans une des localit�s � l�ouest ou � l�est de Tizi-Ouzou, propose-ton encore. Au plan du contr�le des pratiques commerciales, de janvier � septembre 2006, il est pour le moins inqui�tant de noter que les 616 infractions constat�es correspondent � pr�s de 50% des 1 325 interventions effectu�es, l�inqui�tude s�accentue lorsqu�on rel�ve 94 cas de non-conformit� sur 183 interventions en mati�re de contr�le de la qualit� et de la r�pression des fraudes, sections d�pourvues, soit dit en passant, de brigades mixtes commerce m�trologie et commerce sant�. Pour boucler la boucle, les activit�s non s�dentaires r�glement�es par les d�crets ex�cutifs d�octobre 1993, septembre 1994 sont livr�es aux al�as des circonstances en raison, dit-on, de la mise en sommeil de la commission de wilaya et de l'instabilit� des ex�cutifs communaux.