L�Etat unitaire r�gionalis� et la pr�paration du congr�s sont deux th�mes majeurs qui actionnent la volont� des membres du bureau r�gional RCD de Tizi-Ouzou � aller au-devant de leurs militants. Une d�cision mue par l�ambition d�expliquer � la base le premier concept cit� et les modalit�s du d�roulement du congr�s, une formule qu�ils ont intitul�e �Rencontres des militants en grappes�. Apr�s la rencontre de Bouzegu�ne qui a regroup� les localit�s de Ath-Ziki, Ath-Idjeur et Illoula, au d�but du mois en cours, le week-end dernier a �t� l�occasion pour un peu plus de 250 militants et �lus de Tigzirt, r�unis � la salle des f�tes, d��couter religieusement A�der Arezki et Meziani Mohand, respectivement charg�s de l�organique et de la communication. Vulgariser le concept de l�Etat unitaire r�gionalis� (EUR), un des chapitres de la refondation nationale propos� par le parti de Sa�d Sadi, �tait le but de la premi�re intervention des conf�renciers. Dans son essence, l�id�e telle qu�elle a �t� d�velopp�e suppose un questionnement sur le mod�le d�Etat qui doit servir la soci�t� et non l�asservir. C�est ainsi que les intervenants ont d�montr� les limites de l�Etat unitaire centralis�, un fait h�rit� par ailleurs de la colonisation fran�aise qui se repose sur une id�e suppos�e d�homog�n�it� de la soci�t�. C�est donc naturellement que ce mod�le fait abstraction d�initiatives locales ou r�gionales par une omnipr�sence dans les d�cisions parachut�es de la capitale. A ces m�faits, l�on a voulu opposer une d�centralisation qui, en r�alit�, n�est autre qu�une d�concentration puisque les responsables peuvent �tre limog�s � tout moment et leurs d�cisions abrog�es par l�Etat central. Le mod�le propos� par le RCD repose d�abord sur des d�limitations pouvant �tre linguistiques, culturelles, g�ographiques, historiques qui rendent compte d�un minimum d�homog�n�it� donc qui sera au mieux des sp�cificit�s r�gionales par un Parlement et un ex�cutif r�gionaux � m�me de r�fl�chir sur les difficult�s locales. C�est aussi une pratique d�mocratique de proximit� gr�ce au transfert d�un maximum de pouvoir aux mains des municipalit�s o� l�influence quasi quotidienne des citoyens sur la vie de la cit� sera pr�pond�rante. De m�me pour le Parlement et l�ex�cutif locaux qui peuvent s�offrir tous les portefeuilles minist�riels sauf la d�fense, la monnaie et la politique �trang�re. Il �tait question aussi du budget, de la fiscalit�, des partis politiques, des langues et bien d�autres d�tails que les deux conf�renciers n�ont pas manqu� d�expliquer pour comprendre les fondements d�une solide autogestion. Le deuxi�me volet a �t� exclusivement r�serv� au congr�s, autant sur son d�roulement que sur les interrogations de fond, au fait, la nature des questions pos�es pr�ludent de ce que seront les d�bats lors des prochaines assises. Rappelons aussi que selon les organisateurs, leur prochaine destination, le vendredi 22, sera les Ath-Djennad, point de rencontre des militants d�Azeffoun, d�Aghrib, de Timizart et de Fr�ha. F. B.