Le tribunal de Biskra aura une nouvelle fois � examiner l�affaire d�El Ha�cha � Hassi- Messaoud. Pr�vu le 30 du mois en cours, le proc�s en appel vient d��tre renvoy� au 13 janvier prochain. Un report que les victimes de l�exp�dition punitive du juillet 2001 dans un des bidonvilles de Hassi Messaoud ont demand�. Sa�da Azzouz - Alger (Le Soir) - C�est ce que nous avons appris hier aupr�s de deux des 39 femmes viol�es, violent�es, mutil�es et enterr�es vives dans la nuit du 13 au 14 juillet 2001. Des femmes dont la vie n�est plus la m�me depuis que des dizaines d�hommes gonfl�s � bloc par un imam int�griste ont pris d�assaut le quartier o� elles vivaient pour y commettre le pire. Depuis, les femmes victimes d�atrocit�s commises sous les cris d��Allah Akbar� tentent en vain de faire toute la lumi�re sur cet horrible acte criminel et esp�rent que toute la v�rit� sur les circonstances � l�origine du drame et des atrocit�s qu�elles ont v�cues �clate enfin. Que les coupables paient pour leur forfait. Elles attendent qu�on leur rende enfin justice. Elles se sont aussi mis dans la t�te de demander des comptes � certaines associations de femmes qu�elles accusent d�avoir utilis� �leur affaire comme fonds de commerce�. Le 13 janvier prochain, elles iront une fois encore confondre leurs bourreaux que le 23 d�cembre dernier la Cour supr�me a d�bout�s en maintenant le verdict prononc� par le tribunal de Biskra le 3 janvier 2005. Un verdict dont les accus�s avaient fait appel. Un jugement que les victimes ont �galement rejet� m�me si dans la forme pour elles il constitue une premi�re victoire. Pour rappel, le tribunal de Biskra avait condamn� les accus�s � des ann�es de prison ferme et avec sursis et une amende de 100 000 DA en guise de r�paration pour viols, atteintes � la pudeur, coups et blessures avec armes blanches et vols qualifi�s. Une premi�re victoire pour les victimes puisque le tribunal de Ouargla, o� s��tait d�roul� pour la premi�re fois le proc�s de l�affaire dite d�El Ha�cha n�avait jamais reconnu le viol. Cette juridiction avait condamn� � de petites peines de prison et des peines avec sursis sous les chefs d�inculpation d�attroupement et d�incitation � attroupement. Le procureur pr�s le tribunal de Ouargla avait fait appel du verdict d�un proc�s auquel les victimes avaient assist� sans avocats. C�est d�ailleurs ce qui risque de se passer une nouvelle fois le 13 janvier prochain puisque ceux promis par le ministre de la Solidarit� ne se sont jamais manifest�s et ceux sollicit�s par les associations f�minines se seraient r�tract�s. Les victimes, elles, avouent ne pas avoir les moyens financiers de recourir � un avocat, elles qui ont d�j�, selon leurs dires, �norm�ment perdu dans �cette histoire�. Rahmouna et Fatiha, qui s�accrochent envers et contre tous � la justice, nous ont demand� � travers cet article de lancer un SOS et esp�rent voir des personnes d�sint�ress�es s�occuper de leur dossier, sans en faire �un fonds de commerce politique� et encore moins un moyen d�obtenir de l�aide d�organismes �trangers.