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Boumediene, nous n'avons rien oubli� !
Par Ma�mar FARAH [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 12 - 2006

L�autre jour, le pr�sentateur du journal t�l�vis� bombait le torse en nous annon�ant pompeusement que l�espoir de vie chez les Alg�riens avait grimp� � 75 ans ! Oui, c�est une belle prouesse, si l�on se souvient des conditions p�nibles dans lesquelles croupissait ce m�me Alg�rien au lendemain de l�ind�pendance.
Les poux plein les cheveux, les pieds nus dans la boue ou sur la chauss�e ardente, la maladie, la faim, l�ignorance, le gourbi : c��tait le lot de la majorit� des autochtones. Mais si l�espoir de vie a atteint cette moyenne appr�ciable, � qui le m�rite ? Voil� ce qu�a oubli� de pr�ciser le pr�sentateur du JT. Pour en arriver l�, il a fallu pr�munir cet Alg�rien de toutes les �pid�mies mortelles. Il a fallu lui offrir une bonne prise en charge sanitaire, des m�dicaments gratuits, des produits de premi�re n�cessit� � bas prix ; il a fallu qu�il �tudie dans de bonnes conditions et sans ruiner ses parents, qu�il s��panouisse socialement et culturellement� Et ce n��tait pas rien, quand les caisses de l�Etat �taient pratiquement vides et que le pays ne comptait que quelques ing�nieurs et techniciens ! Soyons s�rieux et n�insultons pas le pass�, tout le pass�, pour des coquetteries intellectuelles et ne mettons pas tout dans le m�me chapitre, noirci � volont�, au nom de la formule lapidaire et tentante de �quarante ann�es de dictature� ! L�Alg�rie d�aujourd�hui n�existait pas au lendemain de l�ind�pendance. Il n�y avait rien ; rien, � part une petite bande c�ti�re d�velopp�e comme peut l��tre un pays saign� � blanc et dont toute l��conomie �tait orient�e vers l�exportation de mati�res premi�res en direction de la M�tropole. Dans les villes et les villages coloniaux, gracieux comme une carte postale et �quip�s convenablement, vivait une soci�t� � part, dont le niveau de vie �tait parmi les plus �lev�s d�Afrique. Mais, c��tait l�Alg�rie des colons et des pieds-noirs. Les autres, les Alg�riens d�ici, dont les parents avaient �t� chass�s de leurs terres et refoul�s vers les pi�monts des montagnes, ne vivaient pas. Ils v�g�taient dans les bidonvilles, connaissant les affres de la mis�re et du d�nuement total et les plus chanceux d�entre eux �taient soit ouvriers agricoles, soit portefaix dans les march�s, ou, encore femmes de m�nage chez les colons !
N�insultons pas la m�moire !
Il a fallu tout cr�er ! N�insultons pas la m�moire de ceux qui ne sont plus l� et qui ont cru que le r�ve �tait possible, qui ont b�ti des �coles partout, des usines, des centres de sant� dans les coins les plus recul�s, qui ont trac� des routes et introduit le progr�s aux quatre coins du pays ; n�insultons pas la m�moire de ceux qui ont consacr� leur vie � planifier, �tudier, r�fl�chir pour que le gaz de ville, privil�ge de deux ou trois centres, aille partout ; que l��lectricit�, totalement absente des foyers alg�riens, p�n�tre les cit�s populaires et les douars ; que l�eau potable, qu�on allait chercher dans les fontaines publiques, devienne un �l�ment incontournable du milieu domestique ; que les fosses septiques soient bourr�es de mortier et oubli�es, au profit de r�seaux d�assainissement modernes, que les salles de bains remplacent le hammam, que la t�l�vision, capt�e par une infime minorit� d�Alg�riens � Oran, Alger et Constantine, �tende son r�seau � tout le territoire national, � travers la diffusion hertzienne, puis par satellite. D�s 1975, l�Alg�rie utilisait le satellite pour porter le faisceau du programme national jusqu�au Hoggar et Tassili, devenant l�un des premiers pays au monde � avoir acc�s � cette technologie, utilis�e, � l��poque, seulement par quelques op�rateurs aux Etats-Unis, au Canada et en URSS ! Il a fallu former des enseignants, des ing�nieurs agronomes, des techniciens dans le b�timent et le g�nie civil, des pilotes, des gendarmes, des m�decins, des infirmi�res, des chercheurs, des p�troliers, des urbanistes, et j�en passe.
Gloire aux visionnaires !
Jeudi dernier, je r�vais � une Alg�rie qui, non seulement disposerait de fus�es, mais les ferait �galement d�coller de Hammaguir. Un ami m�a trait� de fou ! Alors, comment devrais-je d�signer ces visionnaires qui ont dress� le Barrage vert, muraille d�arbres allant de T�bessa � El Bayadh et que j�ai parcouru de long en large, rencontrant des jeunes, appel�s sous les drapeaux, fiers de participer � une gigantesque �uvre d��dification nationale � l�heure o� l�ANP plantait des arbres aussi ! Comment devrais-je appeler ces pionniers qui ont port� le goudron jusqu�� Tamanrasset, et bien au-del�, et tous ceux qui ont b�ti des centaines de villages agricoles ? Comment devrais-je traiter ces b�tisseurs au long cours qui ont cru qu�il �tait possible de convoquer les deux g�nies japonais et br�silien de l�architecture mondiale pour leur confier les plans de deux bijoux universitaires trop souvent oubli�s : Constantine et Bab Ezzouar ? Comment qualifier ces promoteurs qui ont ouvert le pays � l�informatique, � une �poque o� cette science �chappait encore au tiers-monde, faisant du CERI la premi�re grande �cole sup�rieure d�Afrique formant des ing�nieurs dans cette sp�cialit� ! Comment traiter ces hommes qui ont cru qu�il �tait possible de nationaliser le p�trole et le rendre � son propri�taire ? Et ceux qui ont cru qu�il �tait possible de traiter le minerai de l�Ouenza ici, � El- Hadjar. Et le complexe est encore l�, produisant cet acier dont nous avons tant besoin pour b�tir et b�tir encore ! Comment traiter ceux qui ont eu l�id�e folle de liqu�fier le gaz et le mettre dans de beaux et grands m�thaniers qui sillonnent le monde ? Comment qualifier ceux qui ont os� pr�senter un film alg�rien au festival de Cannes et cru en ses chances jusqu�au bout ? Et ceux qui ont introduit la r�forme sportive dont les fruits avaient pour noms Madjer, Belloumi, Assad et tant d�autres ? Comment appeler ces fous qui ont plac� quelques camions de la Sonacome dans la prestigieuse course du Paris- Dakar ? J��tais l� et, sur les pistes br�lantes du d�sert, dans les for�ts s�n�galaises, la brousse nig�rienne et les plateaux de ce qui s�appelait alors Haute-Volta (le Burkina actuel), j�ai vu notre v�hicule national damer le pion � Saviem, Lan, Mercedes et tant d�autres marques prestigieuses. De petits chauffeurs du Grand Sud, nourris aux pois chiches, chauff�s par quelques verres de th� � la menthe sirot�s apr�s les pri�res matinales : j�ai vu ces gars au c�ur grand comme �a, mais sans �toiles, battre les plus prestigieux des pilotes de course ! Comment appeler ceux qui avaient planifi� la construction d�un r�acteur nucl�aire � Draria ? Et ceux qui en firent autant � A�n Oussera, avec un centre beaucoup plus important, que les imp�rialistes avaient voulu bombarder � une �poque o� ils voyaient d�un mauvais �il les efforts d��mancipation de notre pays ? Je peux citer � l�infini la liste des �folies� qui ont permis � ce pays de se hisser au firmament de la l�gende tiers-mondiste, avant qu�un ouragan de force six n�emporte tous nos espoirs ! Avant que la n�o-bourgeoisie, fabriqu�e � l�usine de la contrefa�on, revancharde, �go�ste, ne vienne d�truire ce beau r�ve.
Une lign�e d�arbres debout et fiers
Un jour, c��tait peut-�tre dans la plaine de A�n-F�houl (Tlemcen) ou du c�t� de Belghimouz (Jijel), quelque part sur cette terre g�n�reuse et arros�e de la sueur des braves, j�avais entendu Boumediene dire, � peu pr�s ceci, s�adressant aux paysans : �Le pire qui puisse nous arriver est que la bourgeoisie r�actionnaire prenne le pouvoir. Elle tentera de vous enlever vos terres. R�sistez et sortez les fusils s�il le faut ! Elle essayera de tout prendre aux ouvriers et de casser toutes les r�alisations de la r�volution. Aid�e par l�imp�rialisme, elle tentera de supprimer toutes les traces de dignit� pour que le khemmas redevienne khemmas et que Kaddour et Amar prennent les places de Claude et Pierre�� Dans cette Alg�rie de fin 2006, � l�heure du d�mant�lement du secteur public, du bradage � large �chelle, de l�exploitation la plus �hont�e des ouvriers par le secteur priv� trabendiste, avec des salaires ridicules et l�absence de protection sociale � sans compter l�emploi de mineurs �, � l�heure o� l�agriculture des copains, renflou�e � coups de milliards, n�arrive qu�� alourdir la facture alimentaire, � l�heure o� les plus riches et les plus puissants s�envolent pour se faire soigner � l��tranger, laissant nos h�pitaux, surcharg�s et sous-�quip�s, g�mir de douleur et hurler de col�re, � l�heure o� l�industrie nationale publique et priv�e � des femmes et des hommes ont continu� de relever le d�fi � se heurte au bazar et � la puissante maffia de l�import- export que va conforter l�accord avec l�OMC, � l�heure o� l�artisanat et le tourisme se meurent, o� l��cole sinistr�e de Benbouzid se d�couvre une nouvelle r�forme, d�cri�e par les enseignants comp�tents � encore une, allez-y, comme dirait mon ami Zoubir Souissi : �Apprenez la coiffure sur la t�te des orphelins.� Les v�tres sont ailleurs ! � ; � l�heure o� la culture a le c�ur qui balance entre les chameaux, le petit lait et le couscous des zerdas ; � l�heure d�un sport national en berne, n�est-il pas utile, en ces moments de d�couragement et d�abattement, de rappeler ce que l�Alg�rie de Boumediene a r�alis� pour ce peuple ? Pas pour les habitu�s des vols en first Alger-Paris et qui s�inqui�taient, � l��poque, des p�nuries de beurre, non, ceux-l�, Boumediene leur a r�pondu par cette phrase inscrite dans ma m�moire : �Ce sont l� vos pr�occupations au moment o� des Alg�riens ne trouvent � manger que des glands et n�ont que les mares pour boire !� Non, nous le rappelons pour les jeunes qui ont besoin de savoir que le r�ve a travers� ce pays, un jour ; et que leurs parents avaient salu� avec un grand �hourrah� la d�cision de Boumediene de stopper l��migration vers la France, alors institutionnalis�e et canalis�e� Il avait dit, sous les applaudissements nourris et les youyous per�ants, qu�il �valait mieux manger l�herbe d�ici et vivre dignement� � Notre r�ve, notre ambition, notre bonheur, �tait effectivement de vivre ici, dans un grand pays moderne, ouvert, puissant� Et surtout un pays o� le riche n��crasera pas le pauvre, le puissant, le faible� Nous le disons en direction de ces harraguas qui n�y croient plus et qui se mettent � douze dans un canot pneumatique d�fi� par les vagues ! Nous le rappelons pour saluer bien bas les hommes encore vivants de cette formidable �pop�e, petits retrait�s aujourd�hui, campant dans les queues qui patinent devant les guichets des postes, ou sirotant calmement leurs caf�s sur les terrasses ensoleill�es. Oui, ils peuvent �tre fiers d�avoir b�ti le r�ve, d�avoir veill� sur ce pays ! Un pays qui ne leur offre m�me pas une retraite d�cente pour finir leurs jours tranquillement ! Si vous les rencontrez, embrassez-les sur le front. Ce sont des gens honn�tes, la graine d�une lign�e d�arbres debout et fiers. Incorruptibles, ils furent les inlassables architectes de la fiert� nationale. S�il reste des zones d�ombre dans le bilan de Boumediene et des questions qu�il faudra bien un jour �claircir � toute �uvre humaine est imparfaite �, nous n�avons pas la pr�tention d��tre objectif et refusons de l��tre si c�est pour d�nigrer l��poque la plus lumineuse de ce peuple ! C�est un travail d�historiens. Nous sommes des r�sistants, heureux de voir que Chavez et d�autres braves continuent l��uvre de Boumediene sous d�autres cieux. C�est forc�ment un handicap et ce n�est pas du journalisme, tel que le con�oivent certains. On s�en fout. Nous tenons la promesse que nous avons faite en janvier 1979 : �Repose en paix Boumediene, nous poursuivrons ton �uvre !� La fid�lit� ne se n�gocie pas ! En ce jour o� tous, la classe laborieuse, les pauvres, les sans-grades, se souviendront de Boumediene comme d�un homme qui a entendu leur cri et r�pondu � leur d�tresse, consacrant sa vie � r�aliser leurs v�ux les plus chers, nous avons voulu rappeler quelques v�rit�s.
P�lerinage � A�n-Hassa�nia
Et nous les disons d�ici, de cette terre d�authenticit� et d�espoir, l� o� le bl� ne trahit jamais et o� l�eau, bien que rare, est la plus limpide. Du hameau qui a vu na�tre ce grand, j�ai voulu t�moigner, non pas en homme politique, ni en militant des droits de l�homme, ni en ap�tre de la d�mocratie, mais en simple r�volutionnaire ; c�est-�-dire en homme qui croit que les changements ne peuvent �tre produits que par la volont� des hommes libres, de ceux qui sont pr�ts � sacrifier leur vie pour les autres, de ceux qui ne r�vent pas de biens personnels, mais d�amour, de fraternit� et de partage, dans un monde o� l�injustice et l�in�galit� ne seront plus les seules valeurs � diriger la marche de l�histoire ! En haut de la colline, la maison familiale, pratiquement en ruines, continue d��tre cingl�e par les m�mes vents qui s�engouffrent entre les parois escarp�es. Ces vents sont porteurs des complaintes lointaines du pays chaoui lorsqu�ils surgissent, comme un beau cavalier de fantasia, de la plaine d�A�n-Beida. Mais ils savent se parer aussi des charmes des for�ts de petite Kabylie � d�o� serait originaire l�homme �, lorsqu�ils arrivent par le nord, revigor�s par les senteurs marines. La pluie ne s�arr�te pas. Elle tombe, abondante, compacte, comme un immense rideau tir� en plein jour sur A�n-Hassa�nia. Rassasi�e, la terre ressemble � une femme enceinte. Celle qui attend d�avoir le plus bel enfant. Ce sera au printemps, celui-l� ou l�autre, dans une ou dix ann�es. Quand ce pays se r�veillera pour gommer le d�sespoir, renvoyer les islamistes et leurs funestes projets vers leurs si�cles, ressusciter les d�mocrates, rappeler aux nationalistes leur devoir de m�moire vis-�-vis de Boumediene ; quand ce nom l� sera remis � sa place dans le panth�on de l�histoire et que les jeunes d�truiront tous les canots pneumatiques pour casser la gueule au d�sespoir, alors, la terre, lib�r�e du lourd fardeau de l�infid�lit� qui lui bloquait le ventre, enfantera sans douleur le plus beau des espoirs. Et le convoi militaire en fanfares s��branlera pour le plus beau des d�fil�s, le 19 juin, jour f�ri� malgr� tous les reniements ! Puis, la d�mocratie, la vraie, pourra prendre possession de ces terres en fleurs, comme une vraie reine, pas comme une sorci�re, d�guis�e et maquill�e � la h�te, pour nous tromper et piller ce qui reste de nos biens. M. F.

Quelques phrases c�l�bres
* Au cours d�un entretien qu'il a eu avec un diplomate occidental � Alger, Boumediene lui tient ces propos : �Quand dans un pays sous-d�velopp�, quelqu�un bouge, on le liquide. On amuse la galerie en exhibant quelques scandales de la CIA. Mais en r�alit�, la Maison-Blanche, le Pentagone, la CIA, c�est la m�me chose. D�s qu�on remue, la CIA s�occupe de vous.�
* Lors de la deuxi�me grande tourn�e de Henry Kissinger au Moyen-Orient en d�cembre 1973, ce dernier fit un passage par Alger avec l'intention de savoir si l�Alg�rie se classait dans le clan des irr�ductibles de Baghdad et Tripoli. Boumediene lui r�pondit en t�te-�-t�te par ces propos : �Je ne peux vous r�pondre que ce que j�ai d�j� dit aux leaders de la R�sistance palestinienne. L�Alg�rie ne pratique pas la surench�re. Elle ne peut qu�appuyer les d�cisions des Palestiniens. Exiger plus qu�eux, c�est de la d�magogie ; moins, c�est de la trahison.�
* Au cours d�une r�union de l'Organisation de la conf�rence islamique en f�vrier 1974 � Lahore (Pakistan), et alors qu��taient pr�sents tous les chefs d'Etat musulmans de la plan�te, Boumediene d�clara : �Les hommes ne veulent pas aller au paradis le ventre creux, un peuple qui a faim n�a pas besoin d��couter des versets. Je le dis avec toute la consid�ration pour le Coran que j�ai appris � l��ge de dix ans. Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d�h�pitaux. �
* En recevant durant l'ann�e 1975 le pr�sident tunisien Habib Bourguiba, Boumediene lui fit visiter le complexe sid�rurgique d'El Hadjar (plus grand d�Afrique), qui est situ� aux portes de la ville d'Annaba, visiblement tr�s marqu� par l'infrastructure et ses installations, le pr�sident tunisien dira � son h�te : �Quand m�me le colonialisme avait du bon ! Il vous a laiss� beaucoup de choses.� Boumediene reprendra ironiquement : �Excusez-moi, Monsieur le Pr�sident, mais tout ce que vous voyez ici, les machines, les ouvriers, les cadres, le directeur, et m�me le ministre de l�Industrie sont une cr�ation du r�gime du 19 juin 1965.� (Source : wikipedia)


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