L�idole de la chanson kabyle rythm�e, Mourad Guerbas, se produira au Z�nith � Paris, le 7 janvier prochain, � l�occasion de Yennayer aux c�t�s de Mohamed Allaoua et d�une pl�iade de jeunes artistes. Ce concert parrain� par Takfarinas, avec comme invit�s d�honneur Ch�rifa et Lotfi Double Canon, aura valeur de double test pour ce jeune chanteur qui aura � c�ur de confirmer dans cette salle mythique tout son talent et l��tonnant succ�s enregistr� en Kabylie par un style diversement appr�ci�. Un challenge qui int�resse ce fougueux artiste qui entend �tre � la hauteur des nombreux fans qu�il compte en France o� il se produira pour la premi�re fois. Mourad Guerbas au Z�nith, c�est un r�ve qui se r�alise ? Ce sont des �v�nements qui comptent �norm�ment dans la vie d�un chanteur, surtout pour moi qui ai br�l� les �tapes. Me produire dans cette salle mythique aux c�t�s d�un gotha d�artistes � l�occasion d�un �v�nement exceptionnel et dans un concert parrain� par une star mondiale et des invit�s d�honneur comme Ch�rifa et Lotfi Double Canon ne peut que me r�jouir. Une chose est s�re, la f�te sera totale. Comment s�est fait le contact ? J�ai �t� contact� par le producteur de mon album en France Omar Akfadou, C�est toi ma vie qui a enregistr� un succ�s ph�nom�nal en Kabylie, et je n�ai pas dit non. C�est la suite logique de mon cheminement artistique. Je m�entoure de toutes les garanties pour g�rer ma carri�re en professionnel. Mon manager Mourad A�t Ahmed s�occupe de tous les d�tails et moi, je me consacre uniquement � la chanson. Pour toi, qui viens de la chanson ch�abi, pourquoi cette mue et que dis-tu � ceux qui tirent � boulets rouges sur le style festif de ceux de ta g�n�ration ? �a n�a pas march� pour moi avec le ch�abi et je me suis remis en question. Mon option pour ce style m�est sugg�r�e par le parcours de Takfarinas. Cela dit, mon amour pour les fondateurs de la chanson kabyle, Slimane Azem et cheikh El Hasnaoui, dont la th�matique et le verbe sont la projection de l��uvre de Si Mohand u M�hand, est sans limite. Je suis auteur-compositeur de mes chansons. D�ailleurs, c�est par une chanson de Slimane Azem que je ferai mon entr�e sur sc�ne. C�est toujours par ces deux ic�nes que j�entame mes galas. �a ne sert � rien de s�entre-d�chirer entre artistes. Nous, nous sommes venus tout simplement combler un grand vide dans la chanson kabyle. Si d�bat il doit y avoir, c�est dans une autre optique... Mais, beaucoup accablent votre style de tous les maux... C�est faire preuve de c�cit� que de refuser toute innovation artistique qui s�inscrit dans une logique d�adaptation aux r�alit�s de la chanson d�aujourd�hui, raison de plus quand ce style draine les foules et entra�ne une dynamique qui vient booster une chanson kabyle dormante qui avait c�d� la place � un moment donn� au ra� venu occuper tout naturellement une place laiss� vacante. On reproche � nos produits une faiblesse textuelle. Je renvoie la question aux pourfendeurs de notre style : que veut dire chanson � texte ? Je mets plus de temps � �crire mes chansons que lorsque je composais en ch�abi. Libre aux gens de ne pas appr�cier un style, mais ils doivent respecter ceux qui l�appr�cient. Avez-vous pris conseil aupr�s des anciens ? Je suis convaincu que s�ils �taient vivants, nos chouyoukhs ne verraient pas d�un mauvais �il ce que nous faisons. El Anka a anticip� sur la question en disant que d�autres viendront et apporteront un plus. Yahyat�ne, qui a bien vu la compl�mentarit� des styles, m�a personnellement encourag�. L�innovation ne fait pas de mal, c�est la stagnation qui nuit � la chanson.A notre tour de nous adapter quand viendra le jour de dispara�tre. C�est une implacable loi qui est valable dans tous les domaines. Nos milliers de fans aiment ce que nous faisons et c�est l�essentiel. Lors des galas, ils reprennent en ch�ur toutes nos chansons. L�int�r�t est dans le fait que nous apportons un plus et � notre fa�on � la chanson kabyle et par ricochet � notre culture. Pour conclure... J�encourage les jeunes artistes � chanter en Kabyle pour p�renniser notre culture. Le style importe peu. Pour revenir au concert, on ne peut que remercier Meganet Production et Akfadou Production qui, en organisant chaque ann�e le Z�nith, donnent l�occasion aux jeunes chanteurs de leur vie en se produisant sur une splendide sc�ne et devant un merveilleux public.