Plusieurs tentatives de trafic de moutons ont �t� d�jou�es � quelques jours de la f�te de l�A�d El-K�bir au niveau des fronti�res ouest, a-t-on appris de source s�curitaire s�re. Selon cette derni�re, les Groupements des gardesfronti�res (GGF) ont r�ussi � mettre hors d��tat de nuire plusieurs r�seaux de contrebandiers sp�cialis�s dans le trafic de la race ovine d�origine alg�rienne, d�o� la saisie d�un nombre important de troupeaux de moutons qui prenaient la direction des march�s marocains. Selon notre source, pour cette ann�e le ph�nom�ne a failli prendre des proportions catastrophiques �n��tait l�intervention �nergique et appropri�e des services de s�curit� qui ont r�ussi � d�jouer plusieurs passes vers le Maroc�. A ce propos, on indique que la recrudescence de ce ph�nom�ne en 2006 s�explique par deux principales raisons. La premi�re r�side dans le fait que le prix de l�ovin a connu en Alg�rie une baisse relative contrairement aux ann�es pr�c�dentes. La seconde raison est quant � elle li�e � la hausse du prix de la b�te au sein du royaume ch�rifien. Selon nos sources, pour cette ann�e, le prix du mouton est plus cher en comparaison avec l'A�d dernier. Les meilleures �t�tes� co�tent entre 3 500 et 4 000 Dhs, alors que le prix d'une b�te moyenne se situe entre 2 300 et 3 000 Dhs. La diff�rence par rapport � l'an dernier est de l'ordre de 2 � 300 dirhams pour les petites b�tes et peut aller jusqu'� 500 dirhams pour les grandes. Ce ph�nom�ne, qui remonte � plusieurs ann�es, se pratique, explique notre source, au niveau de certaines tribus b�douines frontali�res de l�ouest du pays. Il s�agit notamment des tribus situ�es dans la zone de Laricha, localit� situ�e � 150 km au nord-ouest de Na�ma. En effet, des maquignons soutiennent que certains march�s marocains sont desservis par une race ovine de provenance alg�rienne. A ce propos, il est � rappeler que le bilan du Commandement de la Gendarmerie nationale fait �tat d�un millier d�ovins saisis aux fronti�res en 2005. La prolif�ration de cette contrebande est �troitement li�e � la pr�sence de r�seaux de �passeurs� structur�s en bandes organis�es. Des passeurs avec lesquels seraient impliqu�s certains ��leveurs� originaires des wilayas frontali�res avec le voisin marocain. Pour acheminer leur �marchandise �, les contrebandiers se servent de moyens de transport lourds, gr�ce � des complicit�s, des deux c�t�s de la fronti�re, entre des personnes connaissant parfaitement les points de passage, des trafiquants qui tr�s souvent ont us� de ces voies terrestres pour �tre des sp�cialistes en trafic de tous genres. Ainsi, des camions traversent la fronti�re, � la faveur de la nuit, charg�s de b�tail � destination des march�s marocains. Selon des observateurs, la hausse importante de l�offre pour cette ann�e a naturellement tir� les prix vers le bas et le ph�nom�ne continue d�ailleurs jusqu�� pr�sent, aliment� aussi par le manque de pluviosit�. Le resserrement du dispositif de contr�le aux fronti�res terrestres a, d�apr�s des �leveurs, contribu� � maintenir les effectifs du cheptel ovin qui �taient, il y a quelques ann�es, victimes d�un trafic intense aux fronti�res. Ainsi, les �leveurs alg�riens se sont retrouv�s entre les mains une abondance de disponibilit�s. Le faible niveau des pr�cipitations et l�insuffisance ainsi que la chert� de l�aliment de b�tail sur le march� national ont constitu� autant de causes qui ont pouss� les �leveurs � �d�graisser� leur cheptel, car, �conomiquement, il n�est pas rentable de maintenir leur b�tail �sous perfusion�. La hausse des prix de l�aliment du b�tail sur les cours internationaux n�est d�ailleurs pas pour rassurer les �leveurs. Abder Bettache