Un ph�nom�ne r�cent s�vit depuis quelque temps dans la wilaya d�Adrar, ce qui inqui�te �l�ves et parents. En effet, des attroupements de jeunes qui n�ont rien � voir avec l��ducation se forment telles des grappes humaines. Des paroles obsc�nes sont lanc�es aux personnes sortant des �tablissements scolaires. Parfois, des cailloux arrivent on ne sait d�o�, touchant des innocents. Ces attroupements se remarquent surtout aux heures de pointe, � midi et � cinq heures. Des voitures conduites par des jeunes se joignent au groupe, sans compter les all�es et venues de nos �coqs� dont l�unique souci est de frimer devant la gent f�minine. Ces attroupements attirent aussi des �l�ves du m�me �tablissement. Interrog� sur leur comportement, beaucoup ont pr�f�r� garder le mutisme. D�autres, plus prolixes, pr�cisent que n�ayant pas r�ussi leur scolarit�, ils reviennent � cet endroit qui a marqu� leur vie scolaire. Certains pr�f�rent se montrer � la recherche de la bonne compagnie. Ce qui n�est pas toujours facile. Il vous suffit de jeter un coup d��il sur les tenues vestimentaires pour s�apercevoir qu�elles n�ont rien � envier aux tenues du Nord et de l��tranger. La parabole, omnipr�sente, facilite la d�couverte. Les v�los, les motos ne manquent pas au d�cor et certaines acrobaties constituent un risque r�el pour la vie de ces jeunes qui n�en mesurent pas l�importance. Adrar est en pleine m�tamorphose. Chacun essaie de copier l�autre. Souvent, les habits changent de partenaires. Pr�ter, emprunter sont devenus monnaie courante. L�essentiel est de se sentir bien dans sa peau et que l�autre qui vous fustige du regard se contentera de hocher la t�te. Le gel et les balladeurs MP3 coll�s � l�oreille font fureur, le jeune fait fi du monde qui l�entoure. O� va notre jeunesse ? El-Hachemi