La d�cision de la BADR de geler les financements des projets agricoles du d�veloppement soutenus depuis le mois de janvier 2006 afin de �proc�der � l�assainissement de tous ses d�caissements dans l�op�ration� a eu des cons�quences lourdes sur les investissements dans le monde rural dans les deux da�ras de Tigzirt et Makouda qui sont regroup�es dans ce chapitre par une subdivision agricole install�e dans la premi�re ville. En effet, le retrait �temporaire� de la BADR des financements des op�rations a frein� l�investissement du terroir, notamment � travers le gel de la cr�ation d�une soixantaine de microentreprises agricoles et du petit �levage. Pour pr�cision, parmi ces dossiers, tous ant�rieurs � l�ann�e en cours, certains ont �t� approuv�s par le comit� technique de wilaya durant l�exercice 2005, et � ce jour, les propri�taires n�ont pas trouv� comment sortir de ce blocage. Des piles d�autres dossiers, �manant souvent de ch�meurs, attendent toujours la reprise des financements de la BADR ou une autre banque pour poursuivre la proc�dure d�investissement. Cette attente qui s��ternise ne cesse, par ailleurs, de pr�occuper les citoyens d�sireux de cr�er leur microentreprise dans les zones montagneuses et d��largir le foss� de suspicion qui les s�parent de l�administration. Le FNRDIA et le FNRPA, qui constituent les deux volets du programme du d�veloppement agricole et rural, permettent, en effet, au ch�meur de r�aliser ais�ment son r�ve sans avoir � d�penser, outre les frais d��tude du dossier qui ne sont pas assez cons�quents, le moindre sou. Les projets sont tous subventionn�s � diff�rents pourcentages et les remboursements de la dette restante ne d�buteront qu�avec l�entr�e en exploitation de l�entreprise. Et contrairement aux canaux Ansej et Cnac o� l�investisseur est contraint d�aller chercher ses financiers dans les fonds suscit�s, le financement suit automatiquement la validation du projet par le comit� technique de wilaya. En un mot, le programme s�adresse vraiment aux sans ressources. La nature des investissements dans les dossiers rest�s bloqu�s est domin�e par l�arboriculture et l�apiculture qui conna�t un formidable essor dans la r�gion, mais l�on note �galement d�autres cr�neaux comme la cuniculture qui a commenc� � faire son entr�e dans l�ordinaire local. Le soutien de l�Etat � l�investissement agricole et rural offre la meilleure opportunit� qui soit dans les dispositifs d�insertion des ch�meurs, et c�est pour cette raison que son blocage durant une ann�e a d�j� trop dur�.