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DECODAGES
Doit-on d�manteler l�Etat-providence en Alg�rie ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 01 - 2007

Contrairement � ce que l�on pourrait croire, l�Etat-providence n�est pas l�Etat de l�assistanat social, ni, dans le cas de l�Alg�rie, l�Etat distributeur de la rente p�troli�re. On qualifie d�Etat providence (en anglais �welfare state� litt�ralement l�Etat du bien-�tre) un Etat qui intervient dans le domaine social � travers un syst�me global et coh�rent de soutien et de prise en charge collective qui permet de garantir une s�curit� de revenu face aux diff�rents risques sociaux tels que la maladie, les accidents de travail, le d�c�s, la vieillesse, la maternit�, le ch�mage.
Le mod�le social europ�en rel�ve de l�Etat-providence notamment celui des pays nordiques ou encore de la France. Selon la conception de l�Etat-providence, l�Etat doit jouer un r�le actif dans la recherche et la r�alisation du progr�s �conomique et social. Cette conception s�oppose � celle de lib�ralisme �conomique, de l�Etatgendarme, selon laquelle l�Etat doit �tre cantonn� dans des fonctions non �conomiques telles que la protection des individus et de la propri�t� par l�arm�e, la justice et la police mais avec, cependant, un devoir de prise en charge des activit�s non rentables telles que les travaux d�infrastructures. L�Etat-providence est d�inspiration th�orique keynesienne. Il cherche � associer dynamique �conomique et progr�s social, comp�titivit� et solidarit�, Etat et march�. La situation d�Etat-providence a �t� arrach�e au capitalisme par les diff�rentes luttes ouvri�res. C�est en 1942, en Grande- Bretagne, que l�on a coutume de dater l�av�nement de l�Etat-providence suite au rapport B�veridge sur la s�curit� sociale. De nos jours, les notions d�Etat-providence et de protection sociale sont synonymes et recouvrent une m�me r�alit� qui caract�rise le capitalisme contemporain. La question de l�Etatprovidence pose celle de son financement. Celui-ci est assur� par des cotisations sociales des salari�s, les d�penses publiques de l�Etat et des collectivit�s locales. Avec le ralentissement de la croissance �conomique et donc des ressources de l�Etat et des entreprises, l�Etat-providence est entr� en crise. C�est la crise du financement de la protection sociale qui est la crise de l�Etat-providence. Cette crise du financement s�explique par les recettes qui diminuent (il y a beaucoup plus de ch�meurs qui ne cotisent pas) et des d�penses qui augmentent. La crise de l�Etat-providence est due aussi aux coups de boutoir incessants des n�olib�raux qui attribuent la faible comp�titivit� de l��conomie et des entreprises ainsi que le poids jug� trop lourd du d�ficit budg�taire et de la dette publique � cette �politique d�assistanat social� mise en �uvre par l�Etat et qui, selon eux, n�encourage pas les travailleurs � l�effort au travail et � la productivit� de m�me qu�elle d�courage, � l�autre bout de la cha�ne, les entrepreneurs et alourdit les charges qui p�sent sur les entreprises. Dans notre pays aussi, l�Etat providence est en crise : la Caisse nationale de retraites (CNR) tra�ne des probl�mes financiers consid�rables et l�avenir des retrait�s est loin d��tre assur�. De son c�t�, la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) est menac�e de faillite si le taux de ch�mage reste ce qu�il est ou, pire encore, s�aggrave encore. On sait d�j� que cette caisse conna�t une baisse importante des recettes (le nombre de cotisants diminue) et une hausse aussi importante des d�penses (sous l�effet de la hausse des prix des m�dicaments et de l��largissement du nombre d�assur�s puisque m�me les b�n�ficiaires du filet social et leurs ayants droit b�n�ficient de la couverture Cnas). Les mesures draconiennes mises en place par la Caisse pour le recouvrement par les assur�s de leurs d�penses de sant� t�moignent des difficult�s financi�res que conna�t la Caisse. La Caisse nationale d�allocation-ch�mage (Cnac) est aujourd�hui en bonne sant� financi�re mais pourra-t-elle assurer l�allocation-ch�mage � des travailleurs qui sont de plus en plus nombreux � �tre lib�r�s dans le cadre de la restructuration des entreprises publiques et de leur privatisation ? Bref, la question de la protection sociale est plus que jamais d�actualit� chez nous. Pourtant, c�est l�une des questions qui semble pr�occuper le moins le gouvernement. Qui d�entre nous a entendu parler de r�forme du syst�me de protection sociale ? Sait-on seulement qu�aucune r�forme s�rieuse de l��conomie � m�me de relancer le d�veloppement sur de nouvelles bases n�est possible sans une politique sociale juste et solidaire ? Or, celle-ci demande un financement p�renne. Quant � l�affirmation selon laquelle �en Alg�rie, l�Etat-providence c�est fini !�, il vaut mieux la mettre sur le compte d�une incompr�hension du concept d�Etat-providence. En effet, la justice et la solidarit� sociales sont des revendications inscrites dans l�histoire m�me du mouvement national et auxquelles les Alg�riens ne seront jamais pr�ts � renoncer. Comme nous avons d�j� eu � le souligner : le nouveau syst�me �conomique alg�rien devra �tre fond� sur un triple compromis entre le capital et le travail, le march� et l�Etat, la comp�tition et la solidarit�.

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