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DECODAGES
ALG�RIE Quel r�le �conomique pour l��tat ? Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 06 - 2010

L�Alg�rie attend toujours de relever les d�fis de la d�cennie 2000. Ils sont au nombre de trois et nous avons souvent eu � les �voquer.
1/ Rechercher et obtenir une croissance �conomique forte, soutenue et endog�ne, c�est-�-dire qui s�alimente elle-m�me. Il faut, ici, changer de r�gime de croissance.
2/ Chercher de mani�re permanente � am�liorer la comp�titivit� des entreprises pour les aider, en contexte d�ouverture commerciale, � reconqu�rir les parts de march� int�rieur perdues mais aussi et surtout, � se faire une place sur les march�s ext�rieurs. Il faut, ici, mettre en �uvre une politique de l�offre.
3/ Renforcer, sans discontinuer, la coh�sion sociale mise � mal ces derni�res ann�es, ce qui passe n�cessairement par une am�lioration du bien-�tre social de chacun. Il faut aussi l��laboration et la mise en �uvre d�une politique sociale de rattrapage. Pour relever ces d�fis, l�Alg�rie a besoin d�une bonne gouvernance et celle-ci passe par la r�forme de l��tat. Mais r�former l��tat suppose et exige la mise � plat des politiques publiques. Quel est aujourd�hui le contenu de celles-ci ? Quelles nouvelles orientations leur donner � l�avenir ? Comment les rendre plus efficaces au moment o� les citoyens et notamment les plus expos�s socialement, demandent plus d��tat ? Ce sont toutes ces questions qui pr�d�terminent le sens � donner � la r�forme de l��tat. Dans le cas de notre pays, il faut bien se rappeler que la responsabilit� sociale de l��tat est une revendication forte des Alg�riens, revendication qui est inscrite dans le mouvement de lib�ration nationale. Cette revendication est d�autant plus l�gitime que le pays dispose d�une rente qui appartient � toute la nation. Mais dans le m�me temps, l��quilibre des finances publiques et donc la gestion rigoureuse du budget de l��tat sont des imp�ratifs forts dans un pays o�, jusqu�� pr�sent, l�essentiel des ressources financi�res provient d�une richesse non renouvelable.
La r�forme de l��tat suppose la r�vision g�n�rale des politiques publiques (RGPP)
En Alg�rie, quel contenu peut avoir cette RGPP ? L�id�e est simple � �noncer mais difficile � concr�tiser : il faut rendre l��tat plus efficace dans la conception et la r�alisation des politiques publiques en �vitant d�ob�rer les finances publiques, d�aggraver les d�ficits budg�taires. En un mot comme en mille, il s�agit de g�rer efficacement les actions sociales de l��tat sans les amoindrir.
Le probl�me, on le voit, n�est pas simple � r�soudre. Nous avons d�un c�t� une attente de plus d��tat de la part des citoyens, un retard important � combler dans la qualit� du service public et particuli�rement dans les domaines de la sant� et de l��ducation, donc une responsabilit� sociale de l��tat lourde � assumer et de l�autre c�t�, des exigences d�orthodoxie financi�re pour �viter aux g�n�rations futures une dette publique trop lourde, sinon impossible � porter. L�exercice de r�vision des politiques est, on le voit, complexe et redoutable. Toute action de l��tat doit �tre soumise � l�imp�ratif de performance, d�efficacit� mais en m�me temps l��tat ne peut pas, ne doit pas �tre g�r� comme une entreprise. Le second probl�me � r�soudre pour r�ussir la r�forme de l��tat touche � la n�cessaire construction d�un consensus gouvernement-syndicat-usagers. Le dialogue social doit �tre au c�ur de la r�forme de l��tat.
La r�vision g�n�rale des politiques publiques (RGPP)
Les politiques publiques sont des fonctions assum�es par l��tat et par lesquelles il redistribue aux citoyens, sous forme directe ou indirecte, une partie des richesses d�gag�es par la nation. Il utilise pour cela les imp�ts qu�il collecte ainsi que l�instrument budg�taire. Les transferts sociaux constituent le vecteur de redistribution utilis� par l��tat. Avec la crise �conomique et les difficult�s financi�res qui en d�coulent, le financement des politiques publiques devient de plus en plus difficile. L�Alg�rie, en situation d�embellie financi�re depuis ces derni�res ann�es, ne doit pas perdre de vue les probl�mes de financement des politiques publiques, probl�mes qui appara�tront plus vite qu�on ne le croit. Deux th�ses sont d�velopp�es au sujet de cette question du financement des politiques publiques :
1/ La premi�re pr�conise que l��tat se retire et r�duit de mani�re significative ses politiques publiques, laissant au march� le soin de distribuer les services collectifs. L��tat r�duit le p�rim�tre de solidarit�.
2/ La seconde th�se d�fend l�id�e selon laquelle l��tat maintient ses politiques publiques mais proc�de � une r�vision de leur gestion en cherchant � faire des �conomies, � lutter contre les gaspillages, mais sans remettre en cause la protection des citoyens contre les risques. Cette protection doit rester une fonction principale de l��tat. Nous pensons, quant � nous, que les politiques publiques ont toujours �t� articul�es autour d�une conception de l��tat, agent protecteur-redistributeur.
C�est le triomphe de l��tat-providence, un �tat qui, pour assurer la protection sociale, se fonde sur le service public et repose sur de nombreuses entreprises publiques. Le maintien de cet �tat-providence est aujourd�hui remis en question . Avec la mondialisation lib�rale et ses exigences de comp�titivit�, l��tat-providence devient l��tat r�gulateur, cet �tat qui se caract�rise par un r�tr�cissement du champ du service public et du p�rim�tre de solidarit�. Cet �tat repose sur un secteur public modeste, un service public nouveau o� la gestion par le priv� n�est pas exclue et est m�me, dans certains cas, encourag�e. Dans cet �tat r�gulateur, un dilemme appara�t et n�a pas trouv� encore � ce jour de r�ponse satisfaisante :
1 - La crise sociale, la paup�risation, l�exclusion et le d�veloppement des in�galit�s que charrie la mondialisation, entra�nent, de la part de la soci�t�, une demande d��tat de plus en plus forte. En Alg�rie cette demande d��tat est encore plus forte car plus l�gitime.
2 - La crise financi�re des �tats, plus forte aujourd�hui qu�elle ne l�a �t� jamais, l�exigence de comp�titivit� des entreprises n�cessite une r�duction des d�penses publiques, c�es-�-dire, en fait, une r�duction des transferts sociaux aux m�nages (sant�, pensions, allocations familiales...) et une diminution des charges sociales pay�es par les entreprises. L��quation n�est, on le voit, pas simple � r�soudre et la r�forme de l��tat qui attend l�Alg�rie reste un enjeu capital.


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