Il est tr�s peu probable que le trait� d�amiti� soit d�terr�, la conjoncture ne s�y pr�tant pas. Mieux encore, � quelques jours de cette visite, un projet de r�solution est d�pos� � l�Assembl�e fran�aise pour demander la cr�ation d�une commission d�enqu�te parlementaire sur � le sort des Fran�ais disparus durant la guerre d�Alg�rie�. La visite de Jean-Louis Debr� en Alg�rie, depuis hier et pour deux jours encore, a �t� relev�e �� et l� comme �tant la premi�re d�un pr�sident de la premi�re Chambre fran�aise dans notre pays, depuis l�ind�pendance. C�est un fait, mais en m�me temps nul n�ignore que le pr�sident de l�Assembl�e fran�aise est en fin de r�gne au perchoir de l�Assembl�e, et qu�� ce titre, rien de bien engageant, ne peut �tre conclu au cours de cette visite, en dehors de ce qui est annonc� des deux c�t�s, � savoir �un accord de coop�ration entre les deux chambres�. Debr� qui annon�ait � Paris, � la presse, cet accord, avait ajout� : �Au terme de cet accord de coop�ration, nous aurons entre d�put�s et fonctionnaires alg�riens et fran�ais des relations suivies et permanentes dans l�int�r�t des deux pays�. Ce sont l�, pour le moins, des propos convenus et diplomatiques. Certains commentateurs cependant, et particuli�rement en Alg�rie, se sont laiss�s aller � sp�culer sur des discussions et peut-�tre m�me une signature du trait� d�amiti� avant les pr�sidentielles, notant m�me au passage que �depuis quelques semaines (il y a) moins de virulence dans le discours de politique alg�rien�. M�me si cette arl�sienne de trait� avait �t� souhait�e par les deux chefs d�Etat depuis 2003, ce trait� a connu, depuis, les dommages collat�raux de l�article 4 de la loi de f�vrier 2005 de glorification de la colonisation, mais pas seulement. Le contexte politique aujourd�hui en France, domin� par les �lections pr�sidentielles prochaines et la recherche effr�n�e des reports des voix de l�extr�me droite sur le candidat de l�UMP, m�me si celui-ci est Sarkozy, rendrait surr�aliste la signature d�un tel trait� dans ce contexte. Debr� comme son ami et pr�sident Chirac sont tous deux de l�UMP et la solidarit� et l�int�r�t partisan, commandent � ce que ni Debr� ni son chef d�Etat ne remettent sur le tapis ce dossier. Les d�clarations nombreuses et depuis longtemps, de ce c�t�-ci, faisant croire que �la balle est dans le camp des Alg�riens� qui refusent la signature tant que la France ne s�est pas repentie sur ses crimes en Alg�rie, n�est qu�un leurre. Que le trait� soit repouss� aux calendes grecques arrange, en v�rit�, bien les choses et �vite bien de suicides politiques. Ce n�est pas aujourd�hui, � moins de cent jours des �lections, que Debr� (futur probable pr�sident du Conseil constitutionnel) et le Chef de l�Etat vont inscrire leurs noms sur un trait� aussi compromettant pour leur camp. Que le pr�sident de l�Assembl�e nationale fran�aise rappelle que le voyage qu�il effectue � Alger �intervient � l�invitation des autorit�s alg�riennes � n�est pas anodin. Il marque bien ainsi, que l�initiative vient d�Alger, Paris n�ayant rien de particulier � proposer de son fait, en dehors �de liens plus profonds entre les parlementaires fran�ais et leurs homologues alg�riens�. Il faut esp�rer d�ailleurs � propos de nos parlementaires, qu�ils s�inqui�tent d�un projet de r�solution, pass� compl�tement inaper�u encore. Un communiqu� tout r�cent, �manant de l�Assembl�e nationale fran�aise informe d�une proposition de r�solution, pr�sent�e par de nombreux parlementaires, envisage de cr�er une commission d�enqu�te relative � la connaissance du sort des Fran�ais disparus durant la guerre d�Alg�rie�. Les signataires de ce projet de r�solution (� l�initiative d�associations de rapatri�s et de harkis) demandent que cette commission d�enqu�te soit form�e de 30 membres �pour conna�tre le sort de nos compatriotes disparus pendant la guerre d�Alg�rie�. Ce n�est s�rement pas dans ce climat qu�un quelconque trait� d�amiti� ait aujourd�hui la moindre chance d��tre d�terr�.