Le syst�me national des retraites a �t� abord� hier au Centre de presse d� El Moudjahid, en pr�sence du directeur g�n�ral de la Caisse nationale des retraites (CNR), Mohamed Tahar Beldjoudi, un repr�sentant de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR - UGTA), deux cadres du minist�re du Travail et de la S�curit� sociale, ainsi qu�un conseiller aupr�s du Conseil national �conomique et social (Cnes), Zohir Far�s. Les h�tes d� El Moudjahid ont �t� unanimes sur la n�cessit� de p�renniser ce syst�me, tel quel et fi des desiderata de la Banque mondiale et du Fonds mon�taire, et de pr�server le syst�me de S�curit� sociale, bas�, �quitablement, sur la r�partition et la solidarit� interg�n�rationnelle et interprofessionnelle. N�anmoins, la mani�re de pr�server la p�rennit� du syst�me de retraites se pose m�me si le directeur g�n�ral de la CNR s�est montr� optimiste, � moyen terme, sur l�am�lioration en volume et en valeur du syst�me de recouvrement de cotisations et sur la hausse des ressources pour la caisse. Ceci gr�ce notamment � la cr�ation de la Caisse nationale de recouvrement des cotisations, une structure autonome, outre la cr�ation du Fonds national de r�serves pour les retraites (CNRR), un mesure palliative en cas de difficult�s structurelles de la CNR et financ�e annuellement par l�affectation de 2% de la fiscalit� p�troli�re. A ce propos, un projet de texte r�glementaire relatif � ce fonds a �t�, selon le premier responsable de la CNR, �labor� et soumis aux services gouvernementaux pour aval. Outre la revalorisation du taux de cotisation de la retraite normale de 16 � 17% depuis le 1er octobre 2006. Et d�autant que la mise en �uvre du dispositif de d�part volontaire en retraite, avant l��ge l�gal de 60 ans, et qui a concern� quelque 370 000 personnes depuis 1997, a co�t� 243 milliards de dinars � la CNR, sans aucune contrepartie et que celle-ci d�pense annuellement 16 milliards de dinars pour le paiement des pensions. En fait, la question se pose en termes de capacit� r�elle � assurer cette am�lioration du syst�me de recouvrement des retraites, en d�autres termes quel sort pour le r�gime normal ou anticip� des retraites et comment renforcer le syst�me actuel ? Dans le contexte de transition d�mographique, de baisse du taux de f�condit�, d�augmentation de l�esp�rance de vie, d�accroissement de la base des cotisations � moyen terme, le risque d�incapacit� de la CNR � g�rer ces charges nouvelles n��tant pas � �carter. En consid�rant que �le travail au noir progresse� m�me dans le secteur public, des entreprises publiques ne d�clarant pas leurs salari�s et salaires vers�s, que deux millions de personnes ne paient pas de cotisations et ne sont pas d�clar�es dans le secteur informel, outre le fait que des travailleurs agricoles ne sont pas tous d�clar�s � la S�curit� sociale, le secteur agricole manquant d�inspecteurs du travail et souffrant d�une insuffisance de contr�le. En relevant, cependant, que le taux de non-d�claration � la S�curit� sociale, relev� par les inspecteurs de travail, qui �tait de 45% en 1998, a baiss� � 29 ou 30% en 2006. Et cela m�me si la r�forme en voie du code du travail devrait ent�riner les contrats � dur�e d�termin�e (CDD) et maintiendra la prise en compte des cotisations dans le calcul des pensions. Une rencontre qui a permis �galement de poser le probl�me de l�absence de listes des emplois � nuisance pouvant b�n�ficier du d�part volontaire en retraite avant l��ge l�gal. En effet, selon le directeur g�n�ral de la CNR, aucune �tude n�a �t� pr�sent�e sur les m�tiers � nuisance. Ce faisant, le repr�sentant de la FNTR - UGTA, A. Gadiri, a pos� le probl�me de savoir qui prend en charge financi�rement les cotisations dans le cas de d�parts volontaires en retraite anticip�e, les retrait�s anticip�s, les retrait�s normaux ou l�Etat. Egalement, il a soulev� le probl�me de l�actualisation du salaire de base servant dans le calcul des pensions de retraites concernant les d�parts en retraite avant et apr�s 1992, outre la n�cessit� de la r�vision du taux d�imposition � l�IRG des pensions de retraites, voire leur exemption. En indiquant que les pensions de retraites ont �t� revaloris�es entre 1999 et 2006 � la hauteur de 46%.