Le système de retraite algérien a été, depuis de nombreuses années, confronté à de sérieux problèmes financiers liés à l'évolution du nombre de bénéficiaires et à la diminution, du nombre de cotisants. Cette situation a pesé, depuis longtemps, sur l'économie algérienne en général et sur la situation sociale des retraités en particulier. A cet effet, et vu la grande importance attribuée à ce sujet, un débat portant sur le thème "système de retraite, réforme et perspectives" a été organisé, hier, au centre de presse d'El Moudjahid. Ce débat qui tournait autour du dossier des retraites, le système de retraite et son fonctionnement, ainsi que les perspectives de réforme, a vu la participation de hauts cadres du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, des représentants des syndicats affiliés à l'UGTA et de nombreux experts en la matière. Dans son intervention, M. Ahmed Gadri, représentant de la Fédération nationale des travailleurs retraités, syndicat affilié à l'UGTA, a mis en évidence le problème de la non-déclaration des travailleurs par leurs employeurs. En effet, le responsable a lié cette situation de non-disponibilité de ressources nécessaires pour le financement de la CNR. "Les chiffres concernant les travailleurs non déclarés sont alarmants, on parle actuellement de plus de deux millions de travailleurs non-déclarés", a affirmé ce responsable. Toute cette perte de ressources est supportée par la CNR qui épuise de plus en plus ses réserves. Cependant, ce déficit annoncé sera rétabli par la création récente du Fonds de réserve pour les retraites (FRR), a affirmé M. Mohamed Tahar Bendjoudi, directeur générale de la CNR. Ce fonds, ajoute le responsable, est mis en place afin de préserver le régime de retraite et de faire face aux éventuels problèmes inhérents, notamment au financement. En effet, cette caisse, qui est alimentée en partie par des prélèvements annuels de 2% sur la fiscalité pétrolière, a pour mission de gérer les sommes qui lui sont affectées afin de constituer des réserves destinées à contribuer à la pérennité du régime de retraite. Ce fonds, rappelons-le est doté d'un conseil de surveillance constitué de représentants des assurés sociaux désignés par les organisations syndicales interprofessionnelles représentatives au plan national, de représentants des employeurs et travailleurs indépendants désignés par les organisations professionnelles d'employeurs et de travailleurs indépendants représentatifs, de représentants de l'Etat et de personnalités qualifiées.