Les membres de la F�d�ration des fils de chouhada de la wilaya de Tizi-Ouzou, r�unis en grand nombre jeudi 25 janvier au centre des �uvres sociales de l��ducation, ont dress� un violent r�quisitoire contre le pouvoir qualifi� en termes r�serv�s habituellement aux collaborateurs de l�occupation coloniale. Le r�quisitoire n�a �pargn� ni le sommet du pouvoir ni les responsables des organisations de fils de chouhada qui auraient trahi cette frange qu�ils sont cens�s repr�senter et d�fendre, et qui ne seraient m�me pas des fils de chouhada, d�apr�s les moudjahidine de leurs r�gions respectives. Tr�s v�h�ments � l��gard du pouvoir, qui a bafou� leurs droits, les intervenants ont propos� d�organiser une marche � Alger, une occupation du minist�re des Moudjahidine, le boycott du r�f�rendum et des �lections l�gislatives et locales, la d�mission des fils de chouhada de l�APN et des autres institutions de l�Etat, l�emp�chement des comm�morations par les officiels, l��laboration d�une plate-forme � remettre au pr�sident de la R�publique, l�exclusion des binationaux des postes de responsabilit�... Provoqu�e en r�action aux rumeurs distill�es par des officiels � propos d�une pension institu�e par la loi de finances 2007 au b�n�fice soi-disant fils de chouhada, selon les d�clarations officielles r�percut�es par la presse, la r�union, qui a regroup�, pour une fois, un grand nombre de responsables locaux de la f�d�ration s�est transform�e en un proc�s en r�gle de ceux qui ont accapar� le pouvoir et les biens du peuple au nom de la R�volution livrant, � l�occasion, les fils de chouhada, qui vivent en majorit� dans un d�nuement total, en p�ture � la vindicte populaire sous le fallacieux pr�texte qu�ils auraient b�n�fici�s de privil�ges exorbitants et ce, au moment o� la loi 99- 05 est toujours bloqu�e au niveau de la pr�sidence. La pension vis�e par la loi de finances 2007 ne concerne, soulignent les responsables de la f�d�ration, que les pupilles de la nation, ceux dont le p�re et la m�re sont tomb�s en martyrs de la R�volution. Ils sont tr�s peu nombreux, selon les m�mes sources, qui se demandent pourquoi les a-t-on oubli�s jusquel�, pourquoi une telle loi maintenant, une loi de plus qui, assure-t-on, sera vou�e aux oubliettes comme toutes celles consacrant les droits des ayants droit des chouhada. Les pr�sidents des associations locales affili�es � la f�d�ration ont tous d�nonc� le pouvoir qui indemnise les terroristes et les victimes du Printemps noir mais tergiverse lorsqu�il s�agit d�accorder leur d� aux ayants droit de chouhada. Tr�s m�contents, les participants ont rappel� les conditions humiliantes qui leur ont �t� r�serv�es durant leur jeunesse, �lev�s avec une allocation d�un dinar, regroup�s dans des centres compar�s aux camps de concentration de triste m�moire pendant que leurs m�res servaient de femmes de m�nage dans les administrations et chez les nouveaux riches. Ils n�ont pas manqu� de se faire l��cho de la campagne en cours contre les faux moudjahidine citant des exemples concrets de tra�tres et de nouveaux moudjahidine plus jeunes que les plus jeunes des fils de chouhada. Amar Mellah, pr�sent dans la salle, a livr�, � ce propos, quelques exemples pr�cis annon�ant, par ailleurs, la venue prochaine de l�ex-colonel Ahmed Bencherif, qui d�tiendrait, en sa qualit� d�ancien commandant de la gendarmerie, des dossiers sur des gens au sommet de l�Etat. Il propose � la f�d�ration de se pr�parer � accueillir cet ex-membre du Conseil de la r�volution et pr�sident de la nouvelle association nationale de lutte contre les faux moudjahidine. Des tra�tres � la nation se seraient enrichis, seraient mari�s aux femmes et filles de chouhada et seraient dans les sph�res du pouvoir avec la complicit� d�anciens moudjahidine qui les ont blanchis, affirment certains intervenants. Parmi eux certains donnent m�me les pensions qui seraient allou�es aux diff�rentes cat�gories dans lesquelles se trouvaient ses faux moudjahidine entre 9 et 18 millions, pr�cisent- ils. Il est temps de passer � l�action pour arracher nos droits et d�fendre la patrie, le pouvoir ne comprend que le langage de la force, soulignent tous les intervenants qui font une comparaison entre le traitement r�serv� par le pouvoir �aux terroristes assassins du peuple et destructeurs de l��conomie nationale, aux saccageurs des arouch, d�une part, et aux enfants de chouhada, d�autre part. �Il ne s�agit pas de faire comme eux mais d�fendre avec d�termination nos droits et r�tablir la dignit� des vrais fils de chouhada quitte � aller en prison ou � mourir�. Les propositions d�action �manant de l�assembl�e des responsables locaux seront �tudi�es en r�union restreinte mardi prochain, l�organisation d�un meeting propos�e par l�association d�Iboudraren semble d�ores et d�j� retenue comme premi�re �tape de mobilisation et de mise en �uvre d�une vaste offensive des fils de chouhada.