La session parlementaire d�automne, la derni�re de la cinqui�me l�gislature, prendra fin demain, mercredi. Comme de coutume, il faut s�attendre � ce que Abdelaziz Bouteflika l�gif�re par ordonnance durant cette intersession. Des textes de loi que les d�put�s s�empresseront d�adopter avant de quitter, momentan�ment pour les uns et d�finitivement pour les autres, les trav�es de l�APN. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) -Les 389 d�put�s (388 plus pr�cis�ment, le si�ge de Abdelkader Bensalah �tant vacant depuis sa nomination au Conseil de la nation), assisteront demain � la derni�re c�r�monie de cl�ture de la session parlementaire de cette l�gislature. Les s�nateurs pour leur part n�ont pas de souci � se faire, leurs mandats n��tant pas pr�s de s�achever apr�s le dernier renouvellement. Reste qu�en prenant leur cong� d�hiver, les parlementaires des deux chambres laisseront le champ libre au pr�sident de la R�publique. Il est en effet certain que Abdelaziz Bouteflika �abusera� une nouvelle fois de la pr�rogative que lui conf�re la Constitution pour l�gif�rer par ordonnance. Certains observateurs consid�rent que le chef de l�Etat prendra plusieurs ordonnances pour modifier des textes de premi�re importance, qui auront des cons�quences directes sur la vie politique. On �voque � ce titre l�amendement des lois portant codes communal et de wilaya ainsi que le code �lectoral. Bouteflika profitera, jusqu�au dernier instant, d�une APN docile � souhait. Apr�s l�ouverture de la session de printemps, pr�vue pour le d�but du mois de mars, il n�est pas impossible que les d�put�s soient invit�s � adopter les textes pris au cours de l�intersession. Ils ne quitteront l�h�micycle Zighout-Youcef qu�apr�s les avoir adopt�s haut la main. Une fois cette mission accomplie, ils pourront alors retourner vers leurs administr�s pour esp�rer reprendre le statut � et les privil�ges surtout � de parlementaires. Mais les postulants devront avant tout arracher une bonne place sur une liste �lectorale. Dans ce cadre, les �tatsmajors politiques auront fort � faire. C�est notamment le cas pour le FLN. Ce parti, qui n�a toujours pas finalis� sa refonte organique entam�e au lendemain du 8�me congr�s bis, pourrait conna�tre une crise lors de l��laboration des listes �lectorales pour les prochaines l�gislatives. Et comme lors des derni�res s�natoriales, la direction actuelle du FLN saura intervenir pour choisir les �bons candidats� et �viter ainsi d��tre confront�e � l�avenir � des d�put�s �ing�rables�. La situation pourrait �galement �tre difficile � g�rer au niveau du MSP. Aboudjerra Soltani ne devrait pas l�siner sur les moyens pour �carter les cadres qui ont cumul� deux mandats. Exit donc les Dan, Menasra et autres Semari� c�est-�-dire tous ceux qui se sont oppos�s � sa nomination � la t�te du MSP suite au d�c�s de Mahfoudh Nahnah. De son c�t�, la direction du RND a d�cid� de ne pas intervenir directement dans l��laboration des listes �lectorales des l�gislatives de mai. Lors de la r�union tenue le week-end dernier � Sidi-Fredj, Ahmed Ouyahia a en effet instruit les coordinateurs de wilaya du RND de se charger de cette op�ration. Mais au terme des l�gislatives, il est fort probable que les trois partis de l�alliance pr�sidentielle raflent la mise, le sch�ma politique actuel n��tant pas pr�s d��tre modifi�. La participation � ces �ch�ances du RCD et du FFS, seuls partis d�opposition, �tant encore une inconnue. Et des formations comme le Parti des travailleurs, El Islah (fragilis� par un conflit interne) ou encore Ennahda (que l�on a fait sortir de sa torpeur) n�auront d�autre choix que de jouer les seconds r�les. Reste � savoir si le minist�re de l�Int�rieur mettra en place des m�canismes pour �viter que des terroristes �repentis� ne se retrouvent membres de la prochaine l�gislature. Le danger �tant r�el en ces temps de r�conciliation nationale. T. H.