La session parlementaire d�automne prendra fin dimanche prochain. Ces cinq derniers mois, les d�put�s et les s�nateurs ont continu� � g�rer les affaires courantes sur le plan l�gislatif en attendant de se positionner pour 2009. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les parlementaires des deux chambres prendront leur cong� d�hiver ce dimanche, apr�s une session d�automne des plus �charg�e�. Depuis le mois de septembre, s�nateurs et d�put�s se sont content�s d�adopter les textes impos�s par l�ex�cutif. Outre la traditionnelle loi de finances et du budget, ils ont particip� activement au �r�glement� de la crise de la pomme de terre et ent�rin� les r�formes dans les secteurs de la S�curit� sociale, de l�Education nationale, de l�Enseignement sup�rieur et de la Formation professionnelle. Ils ont �galement adopt� le projet de loi portant amendement du code de proc�dures civile et administrative, un texte de premi�re importance qui devrait bouleverser les relations entre les citoyens, l�appareil judiciaire et l�administration. Mais durant cette session d�automne � la premi�re pour les d�put�s de la sixi�me l�gislature �, aucune proposition de loi ou initiative en mati�re de contr�le parlementaire n�a �t� enregistr�e. Comme d�habitude, les �lus se sont content�s de saisir l�ex�cutif � travers des questions orales. Sans plus. Les seuls v�ritables faits d�opposition sont � mettre au compte du groupe parlementaire du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD). L�intervention de Sa�d Sadi, � l�occasion des d�bats sur la loi de finances 2008, restera dans les annales de l�Assembl�e populaire nationale. Mais, pour l��crasante majorit� des parlementaires, l�heure n�est pas � l�opposition mais au positionnement en pr�vision des �ch�ances pr�sidentielles de 2009. Si les choses sont claires pour le Front de lib�ration nationale (FLN), elles le sont beaucoup moins pour ses alli�s : le Rassemblement national d�mocratique (RND) et le Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP). Concernant le parti de Aboudjerra Soltani, la question du soutien � un troisi�me mandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika n�a pas encore �t� tranch�e. La position du RND est plus ambigu�. La strat�gie d�Ahmed Ouyahia, qui a choisi de temporiser, a �t� contr�e par Abdelkader Bensalah, un des principaux responsables de cette formation. �O� �tionsnous et o� en sommes-nous aujourd�hui ? Qu�on se rappelle cela et qu�on se dise, au-del� de tout : faut-il que nous fassions un choix autre que celui que nous avions fait il y a de cela huit ans ?� avait d�clar� le pr�sident du Conseil de la nation lors de l�adoption de la loi de finances. Une phrase interpr�t�e comme un soutien clair du second personnage de l�Etat en faveur d�un troisi�me mandat pr�sidentiel. Reste � savoir quel sera le r�le de l�institution parlementaire en pr�vision des pr�sidentielles. Certains annoncent une r�vision constitutionnelle au cours de l�intersession. Si rien n�a encore �t� d�cid� officiellement, cette �ventualit� reste fort probable. Mais les tiraillements au sommet de l�Etat sont tels que tout peut changer en l�espace d�un instant�