Contrairement � ses habitudes, Abdelaziz Bouteflika n�a pris aucune ordonnance pr�sidentielle durant les vacances des parlementaires. Annonc�e pour cette intersession parlementaire, la tr�s attendue r�vision constitutionnelle n�a finalement pas eu lieu. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Rien � signaler sur les plans l�gislatif et politique durant cette intersession d�hiver qui prendra fin dimanche prochain. En effet, aucune ordonnance pr�sidentielle n�a �t� prise par Bouteflika durant ce mois de f�vrier. Une situation plut�t inhabituelle. Depuis 1999, les intersessions parlementaires sont g�n�ralement mises � profit par le chef de l�Etat pour l�gif�rer par ordonnances. Pr�s d�une cinquantaine de textes de loi ont �t� pris par Bouteflika en 8 ans de r�gne. Mais il est utile de pr�ciser que la Maison Alg�rie tourne au ralenti ces derniers mois. Pour �tre pr�cis depuis le 16 septembre 2007, date du dernier Conseil des ministres. En attendant la tenue de ce Conseil, plusieurs textes de loi ont �t� mis en stand-by. Et entre-temps, la R�publique est g�r�e � coup de d�crets ex�cutifs. Sur un autre plan, la r�vision constitutionnelle, �souhait�e par toutes les forces vives du pays�, �tait annonc�e pour cette intersession parlementaire. Certains cercles politiques proches de l�Alliance pr�sidentielle s�attendaient � ce que le pr�sident convoque une session extraordinaire des deux chambres du Parlement au cours de ce mois de f�vrier pour soumettre aux �repr�sentants du peuple� la nouvelle loi fondamentale. Il n�en sera rien. Rappelons que le m�me sc�nario a �t� pr�vu lors de la derni�re intersession d��t� et qu�il a finalement �t� annul� pour des raisons qui restent encore inconnues. Reste que la date de cette r�vision de la Constitution est aujourd�hui encore un secret. Certains, � l�instar de Abdelaziz Ziari, l�ont annonc�e pour le mois de mars. �C�est dans le courant du mois de mars que la question sera clarifi�e�, avait annonc� le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale lors d�une r�cente �mission radiophonique. La multiplication des �appels solennels� encourageant Abdelaziz Bouteflika � briguer un troisi�me mandat pr�sidentiel est un signe qui ne trompe pas. Et face � cette �mobilisation populaire spontan�e�, le pr�sident ne devrait pas tarder � se prononcer.