Au terme de la session de l�Assembl�e populaire de wilaya, qui a eu � examiner entre autres points � l�ordre du jour le budget primitif de l�ann�e 2007 en cours, le P/APW a tenu une conf�rence de presse avec une singuli�re particularit�, aucune d�claration pr�liminaire ni aucun th�me pr�cis arr�t� d�avance. Tout juste quelques mots invitant les journalistes pr�sents � faire part de leurs observations sur les points inscrits � l�ordre du jour de l�assembl�e. Plut�t qu�une conf�rence, c�est une discussion � b�tons rompus qui, � l�initiative de quelques confr�res, a tourn� autour des taux de consommation des cr�dits de paiement, de la r�alisation des projets, de l�Ecole des beaux-arts d�Azazga, du patrimoine foncier et immobilier de la wilaya, de la fiscalit�, de la subvention aux associations, de l�ins�curit�, des moyens de r�alisation et de l�investissement qui ont permis au pr�sident et � ses collaborateurs de faire un vaste tour d�horizon de l�actualit� locale. Le taux de consommation des cr�dits de paiement qui varie entre 35% et 40% ne doit pas �tre pris isol�ment mais en tenant compte de leur volume, des projets et de leurs d�lais de r�alisation qui s��talent sur plusieurs ann�es ; ils doivent, enfin, �tre rapproch�s des taux de l�ann�e 2005, d�clare le P/APW, qui souligne le grand �cart entre les sommes habituellement modestes allou�es aux APC par rapport aux grandes sommes actuellement inscrites. Il a parl� de 3 000 milliards... La r�alisation des grands projets ne peut pas se faire par des artisans, les grandes entreprises susceptibles de les prendre en charge d�sertent la wilaya pour des raisons qui restent � d�terminer, les lenteurs et tracasseries administratives, le poids de la fiscalit� et les probl�mes du foncier sont �voqu�s avec une suspicion politique, ils sont en tout cas � explorer pour plus de pr�cision. L�argent est une des conditions n�cessaires pour cr�er le d�veloppement mais il n�est pas suffisant, les investisseurs comme les d�tenteurs de grands moyens de r�alisation ont besoin d�infrastructures, de maind��uvre qualifi�e et de facilit�s administratives leur permettant de travailler et de gagner de l�argent. Ce faisant, ils contribuent � la r�sorption du ch�mage et au d�veloppement de la r�gion, souligne le P/APW. A la soi-disant Ecole des beaux-arts, elle a tout sauf les beaux-arts, affirme le P/APW, soulignant qu�elle a plus d�employ�s que de stagiaires dont le nombre n�a jamais d�pass� 12 qui �voluent dans des conditions d�gradantes. A propos de l�agression subie par un �lu dans l�enceinte de cette �cole, une plainte est d�pos�e au niveau de la justice, pr�cise le P/APW. L�APW n�arrive pas � obtenir, malgr� ses demandes r�it�r�es, la liste du patrimoine de la wilaya, on parle de villas, de logements et autres mais bien malin qui saurait dire exactement combien et qui les d�tient. A propos du foncier, le P/APW s��tonne que le POS s�arr�te en de�� de la rocade, il d�plore l��tat du chef-lieu de wilaya sans espaces verts, sans parkings, o� il n�est plus possible de placer un �quipement quelconque. Tizi-Ouzou est une grande wilaya avec une petite ville comme cheflieu, elle est aussi une ville de coop�ratives immobili�res � but sp�culatif, laisse entendre le P/APW, allusion � la dilapidation du foncier. C�est au demeurant la raison qui a conduit le groupe FFS � s�opposer � la cr�ation de l�agence fonci�re de wilaya avant que l�on fasse un �tat des lieux. Qu�est-ce qui a �t� donn� ? Comment et � qui ? Et, enfin, qu�est-ce qui reste ? Il faut que les responsables de ces dilapidations, quelle que soit leur appartenance politique ou administrative, quelle que soit leur responsabilit�, rendent des comptes de leurs actes, souligne le conf�rencier, signalant, par ailleurs, que le nombre d�attributions effectu�es durant la p�riode de dissolution des assembl�es locales est �quivalent � celles de tous les mandats pr�c�dents. L�allusion � la gestion du foncier par l�ancien wali est on ne peut plus claire. Questionn� sur le refus de convoquer une session extraordinaire sur l�ins�curit�, le conf�rencier rappelle que le pays est toujours sous l��tat d�urgence, la s�curit� est une pr�rogative du wali, l�une des missions de l�Etat consiste � assurer la s�curit� des biens et des personnes, ass�ne-t-il. Ceci dit, l�ins�curit� n�est pas plus grave dans la wilaya que dans d�autres r�gions du pays proportionnellement comparables. Par ailleurs, l�ins�curit� ne consiste pas � mettre un policier derri�re chaque Alg�rien, c�est un probl�me plus global qui implique l�emploi, le logement, le cadre de vie, la lutte contre l�arbitraire, l��galit� des citoyens devant la loi, l��radication de la corruption... Il faut �galement faire la distinction entre la s�curit� et l�ordre public, compl�te un de ses collaborateurs qui se demande pourquoi laisse-t-on les voyous faire la loi dans la rue, ce n�est s�rement pas faute de moyens... Quand au red�ploiement des �l�ments de la gendarmerie, le P/APW invite ceux qui les ont fait partir � les ramener. B. T. 5 sur les 14 agents de l'APC interpell�s sous mandat de d�p�t Les interpellations op�r�es par la police judiciaire de Tizi-Ouzou au niveau du service d��tat civil de l�APC ont atteint le nombre de 14 agents depuis notre article du mardi 13 f�vrier. En plus du chef d�inculpation, faux et usage de faux, cit� dans notre article, les mis en cause sont �galement poursuivis pour d�t�rioration des registres et actes conserv�s dans les archives de l�APC. D�f�r�s devant le parquet du tribunal de Tizi-Ouzou,mercredi dernier, 5 d�entre eux ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t, 5 autres mis sous contr�le judiciaire, les 4 restants ont b�n�fici� de la citation directe, selon un communiqu� de la S�ret� de wilaya. C�est la premi�re fois, � notre connaissance, que des m�faits impliquant le personnel de l�APC de Tizi- Ouzou, qui en a connu d�autres parfois bien plus graves, sont rendus publics par un communiqu� officiel. La m�me S�ret� de wilaya annonce le d�mant�lement par la police judiciaire de Boghni, d�un groupe de malfaiteurs sp�cialis� dans les faux barrages s�vissant dans les localit�s environnantes. Au terme d�une proc�dure judiciaire sur l�affaire, 4 personnes r�pondant aux initiales, �g�es de 23 � 32 ans, ont �t� d�f�r�es devant le tribunal comp�tent sous l�inculpation d�association de malfaiteurs, vol qualifi� et agression sous menace d�arme � feu, faits pour lesquels deux malfaiteurs ont �t� mis sous mandat de d�p�t, le troisi�me est laiss� en libert� provisoire et le quatri�me demeure toujours en fuite. B. T.