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KIOSQUE ARABE
Qui va � la chasse... Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 02 - 2007

Comme pour se distraire un peu du proc�s Khalifa et de ses relents de d�composition, les m�dias nationaux ont d�cr�t� l'ouverture de la chasse aux chiites. A lire les m�faits qu'on pr�te � ces gens, on est effar� par l'entr�e en action soudaine de toutes ces taupes chiites.
Y aurait-il encore du Khalifa l� dessous ? Qui est � la t�te de cette fili�re iranienne qui s'agite soudain avec un tel synchronisme ? Corans tronqu�s ou profan�s, selon le cas, pr�ches publics offrent mati�re � scoops r�gionaux. Les correspondants locaux d�cr�tent l'ouverture de la chasse � courre et leur "ta�aut" domine le brouhaha des salles de r�daction. Si les derniers attentats � la bombe n'avaient pas �t� revendiqu�s depuis Al-Jazira, on aurait �t� tent� de d�signer les r�seaux iraniens. Du coup, c'est tout un gouvernement qui serait aujourd'hui dans l'embarras et l'association d'amiti� alg�ro-iranienne plongerait encore plus dans la confusion. En attendant, cette curieuse mobilisation contre le danger de l'expansionnisme chiite r�v�le des facettes inattendues chez certains de nos confr�res. Des journaux, � la pointe du combat contre l'int�grisme, nous surprennent � jouer les "va-t-en-guerre" sunnites. On peut me r�torquer qu'il s'agit d'entretenir la flamme patriotique (1), face au danger ext�rieur. Je veux bien mais je voudrais simplement �tre inform� au bon moment pour �tre synchro. Pour me permettre d'�tablir mon agenda, je veux savoir � quel moment de l'ann�e je dois aimer Nasrallah ou ha�r Ahmadinedjad. Un journaliste aussi a besoin de pr�paration, de mise en train. Sinon, lanc� comme �a � l'improviste et sans back-ground, il risque de dire ou d'�crire des b�tises. Et le plus gros risque, � mon avis, est celui de l'exag�ration comme le fait, par exemple, de consid�rer un illumin�, fra�chement converti, comme l'avant-garde de l'invasion tatare. Je sais bien que nous vivons dans Baghdad assi�g�e mais traiter un chiite d'infid�le et �voquer sa probable pendaison, ce n'est pas tr�s bon pour la renomm�e. Imaginez le sort du quidam surpris � battre sa coulpe ou � se flageller au moment o� nos superpatriotes c�l�braient le 40�me jour de la pendaison de Saddam � Messad. Sans compter qu'avec de telles outrances, on peut semer le doute chez les artisans du dialogue interreligieux. D'ailleurs, Libert� nous apprend qu'une d�l�gation islamochr�tienne et lyonnaise �tait attendue hier � Constantine. Il faut souhaiter qu'aucun nouveau converti ne s'avise de proclamer sa reconversion � l'entr�e de l'universit� Emir-Abdelkader. C'est un peu le sens du message qu'a voulu envoyer Karadhaoui � son comp�re iranien Rasfandjani lors d'un dialogue de sourds sur la cha�ne Al- Jazira. Comment voulez-vous qu'on puisse dialoguer avec les autres religions si les sunnites et les chiites ne le font pas ?, a-t-il dit en substance � l'ayatollah chiite. Auparavant, il avait reproch� au religieux iranien les actions de pros�lytisme chiite dans le monde arabe. Ce � quoi l'Iranien a r�pondu que tout le monde (chiite) avait le droit de pr�cher. Karadhaoui, bard� dans ses certitudes, n'a pas demand� si les sunnites avaient le droit de convertir des Iraniens chiites (2). Il a cependant sugg�r� que ceux d'en face renoncent � leurs attaques contre les "compagnons" (du Proph�te). Ce que Rasfandjani a ni�, arguant que le rite chiite rendait hommage aux compagnons et aux proches du Proph�te, sans distinction (3). Quant aux anath�mes et autres excommunications, Rasfandjani a affirm� que les chiites n'en avaient pas la primeur et que ce sont les sunnites qui ont commenc�. Bien s�r, rien n'a �t� dit sur l'essentiel lors de ce d�bat de clercs et chacun est retourn� � ses affaires avec ses certitudes. En attendant, bien s�r, que les th�ologiens des deux camps s'entendent � nos d�pens. Heureusement qu'il y a encore des voix qui viennent perturber cette singuli�re partition � hautbois sunnite et � fl�te chiite. C'est le cas de Shirine Abadi, prix Nobel de la paix 2003 et ennemie jur�e des ayatollahs de T�h�ran. Dans un livre qu'elle vient de publier, elle raconte que lorsqu'elle est devenue avocate � T�h�ran, apr�s avoir �t� exclue de la magistrature en tant que femme, elle a eu � s'occuper des dossiers des disparus. Un jour, en parcourant des documents, entr�s en sa possession, elle a eu le choc de sa vie en trouvant son nom dans une liste des personnalit�s � liquider. Shirine Abadi a cependant �chapp� � la mort d'une fa�on qui tient � la fois du miracle et de l'absurde. Lorsque le sicaire charg� de l'assassiner s'est rendu au "minist�re du renseignement" pour retirer l'autorisation de tuer, le ministre la lui a refus�e. "Non, a-t-il dit, pas pendant le Ramadhan". "Mais, a r�torqu� le tueur, ces gens-l�, ce sont des intellectuels la�ques qui n'observent pas le Ramadhan. Ce sont des m�cr�ants et il est licite de les �gorger." En d�pit de l'insistance de son ex�cuteur, le ministre a tenu bon et n'a pas sign� l'ordre d'ex�cution, sauvant ainsi, sans le vouloir, la vie de la militante des droits de l'homme. Dans la sph�re sunnite qui n'est pas mieux lotie, l'�crivaine saoudienne Wajiha Al-Howeidar est en passe, elle aussi, de devenir la femme � abattre. Pour rappel, elle a initi� une p�tition contre les d�nis de justice que constituent les d�cisions de divorce pour m�salliance. La semaine derni�re, elle a lanc� une nouvelle initiative sous forme d'affirmations p�remptoires ouverte � tous. Sur cette plaquette, intitul�e "Lorsque�", qu'elle appelle � afficher sous les murs de tous les potentats arabes, Wajiha lance, entre autres, ce qui suit :
- Lorsque les caf�s sont pleins de jeunes et que les biblioth�ques se plaignent d'�tre vides, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque tu ne trouves pas un seul jardin dans ta ville alors qu'il y a des mosqu�es � tous les coins et entre les immeubles, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque tu vois les erreurs se r�p�ter et les probl�mes sociaux s'amplifier jour apr�s jour et qu'il n'y a personne pour apporter une solution, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque tu vois des gens vivre comme les anciennes g�n�rations mais avec des moyens modernes, ne t'�tonne pas, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque la religion domine la science, tu peux �tre s�r que tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque les religieux se font appeler savants, ne sois pas �tonn�, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque tu vois l'�crasante majorit� combattre la libert� et se d�lecter dans la tyrannie, ne sois pas trop d��u car tu es dans Etat arabe.
- Lorsque tu es oblig� d'adorer ton Dieu � l'�cole et d'avoir des bonnes notes de tes professeurs, tu peux �tre s�r que tu es �l�ve dans un Etat arabe.
- Lorsque la femme vaut la moiti� d'un homme ou un peu moins, tu ne dois pas �tre surpris car tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque couvrir la t�te des femmes est plus important que la corruption, les d�tournements et la trahison des patries, tu es dans un Etat arabe.
- Lorsque les gens s'ing�rent entre toi et ton �me, c'est que tu es dans un Etat arabe. Pour voir la liste compl�te et l'enrichir �ventuellement, rendez-vous sur le site suivant : http://www.metransparent.com/t exts/wajeha_al_huwaider_when.ht m
C'�tait l� ma contribution � l'ann�e d'Alger, capitale de la culture arabe.
A. H.
(1) Une flamme bien vacillante, en partie � cause du proc�s de Blida, malgr� les allumettes qu'on distribue aux enfants dans les �coles.
(2) Comment se fait-il qu'on ne parle que de conversions de sunnites au chiisme et jamais de l'inverse ?
(3) Ce qui n'est pas tout � fait vrai. S'il est reconnu que les chiites fatimides ont fond� Le Caire, il est aussi patent qu'ils ont, eux aussi, tiss� leur propre r�seau de mensonges autour de l'Islam. Et c'est sur ces mensonges que prosp�rent aujourd'hui les �lites int�gristes.


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