Le processus d�ouverture du capital social des organismes nationaux de Contr�le technique de construction (CTC) inqui�te au plus haut point des cadres et des ing�nieurs de ces entreprises publiques qui se disent �catastroph�s � par cette initiative qui remet en cause la puissance publique. Ces derniers estiment que la cession de ces entit�s qu�ils qualifient de �mascarade ex�cut�e par la SGP-Genest et le minist�re des Participations et de la Promotion des Investissements (MPPI), sous couvert de la privatisation des entreprises de son portefeuille � vise � confier au priv� �une mission institutionnelle� et une activit� �strat�gique et extr�mement sensible� cens�e �tre r�serv�e �exclusivement� � des organismes publics � savoir le CTC. Ces ing�nieurs et cadres, ayant requis l�anonymat pour des raisons �videntes, en veulent pour preuve l�exp�rience de la cession du CTC-Centre, � une entreprise fran�aise, Socotec International en l�occurrence, �dans des conditions violant tous principes r�glementaires, commerciaux, professionnels et moraux�. D�abord ils contestent le processus d�ouverture en luim�me �entach� d�irr�gularit�s et d�entorses � la loi�. �L�appel d�offres lanc� en octobre 2005 devant �tre d�clar� infructueux du fait qu�il n�y avait qu�un seul soumissionnaire, Socotec ayant pr�sent� une offre technique et financi�re, les deux autres SGS et Ginger n�ayant pr�sent� que des offres techniques�, expliquent-ils, en ajoutant que �malgr� cela, le MPPI a valid� l�appel d�offres et donn� son accord pour d�clencher les n�gociations sur la base de cette offre unique�. Ces travailleurs signalent �galement d�autres irr�gularit�s. Ils attestent que �Socotec a effectu�, apr�s d�p�t de l�offre technique, un audit syst�matique de trois jours, des services internes notamment la comptabilit� de l�entreprise ainsi que quelques agences avant de pr�senter son offre financi�re. Ainsi, Socotec a obtenu des informations ultraconfidentielles au moment o� on a d�lib�r�ment r�duit le minimum indispensable � d�autres pr�tendants (SGS et Ginger)�. Tout cela �sans que les travailleurs soient inform�s officiellement � hormis �un simulacre de r�union alors que les dossiers des n�gociations avec le repreneur fran�ais ont �t� d�j� ficel�s et d�pos�s au niveau du MPPI un mois auparavant � d�plorent les travailleurs. Ils craignent en effet pour leur avenir et celui de leur entreprise vu que �seule une vingtaine d�entre eux sont permanents sur un effectif de plus de 250 salari�s contractuels�. En outre, les cadres et les ing�nieurs soutiennent que l�offre de Socotec, (5 millions d�euros) est tr�s inf�rieure � la valeur patrimoniale de l�entreprise qui dispose d�une r�seau de 20 agences et antennes, de terrains, de biens immobiliers et des �quipements de laboratoire on�reux. Selon eux, l�offre du repreneur fran�ais �quivaut � seulement �une ann�e de chiffre d�affaires de l�entreprise� dont le capital s��l�ve � 150 millions de dinars. Des param�tres qui t�moignent de la bonne sant� financi�re du CTC-Centre qui r�alise �des dizaines de millions de dinars de b�n�fices� et ne n�cessitant par cons�quent pas une quelconque privatisation. Devant cette situation, les cadres et ing�nieurs du CTC-Centre appellent le chef de l�Etat � intervenir pour arr�ter �ce processus contre-nature hautement dangereux pour la pays, � la collectivit� et au secteur de la construction.�. Une menace qui plane malheureusement sur les autres organismes de contr�le dont les CTC-Est et Ouest puisque l�appel d�offres a �t� lanc� en octobre 2006. Celui-ci concerne �galement l�organisme national de contr�le technique de la construction hydraulique (CTH), la Soci�t� d��tudes technique d�Annaba (SETA), d�Oran (SETOR) et de S�tif (SETS). De l�avis d�un expert en g�nie parasismique, de par son importance dans l�acte de b�tir, le contr�le technique doit relever �de la puissance publique�. �L�Etat alg�rien s�est engag� dans des projets colossaux tels que l�autoroute Est-Ouest et le programme de un million de logements et � ce titre, il doit exercer son autorit� et avoir un droit de regard sur la bonne ex�cution de ses projets � dira notre interlocuteur. En d�autres termes, la s�curit� des ouvrages et des constructions est une responsabilit� qui incombe � l�Etat.