�Je me bats pour qu�il y ait un maximum de femmes sur les listes �lectorales car nous en avons marre de faire la campagne pour les hommes. Il est impossible d�influer sur le vote des hommes avec un taux de repr�sentativit� de l�ordre de 4 % � l�APN�. C�est ce qu�a d�clar� Mme Nouria Hafsi, secr�taire g�n�rale de l�Union nationale des femmes alg�riennes (UNFA), en marge de la conf�rence r�gionale sur les droits de la femme, organis�e hier � Constantine, plac�e sous le signe �droits de la femme, de la parole � l�acte� et qui vise, selon Mme Hafsi, � sensibiliser les femmes sur leurs droits, reconnus derni�rement dans le cadre de l�amendement du code de la famille et notamment en ce qui concerne les dispositions des articles portant droit au logement pour la femme qui garde des enfants et le divorce abusif. Mme Hafsi qui a affirm� que la situation de la femme en Alg�rie n�a pas beaucoup �volu�, a indiqu�, dans le m�me contexte, qu�il est tr�s difficile de placer des femmes sur les listes �lectorales. �Il faut qu�il y ait une volont� politique pour permettre � la gent f�minine d�int�grer la sc�ne politique. Des d�cisions doivent �tre prises au niveau des instances dirigeantes des partis pour qu�ils accordent des quotas repr�sentatifs aux femmes lors du tri des candidatures �, a-t-elle sugg�r�. A propos de la position de l�UNFA � la veille des �lections l�gislatives du 17 mai, Mme Hafsi a expliqu� que l�organisation est divis�e en deux principales tendances � savoir le FLN et le RND avec une minorit� d�ob�dience MSP dans l�Ouest du pays, mais l�essentiel est de militer pour promouvoir la femme du statut d��lectrice au rang d��lue ind�pendamment de sa couleur. �Personnellement, je d�fendrai les int�r�ts du RND. Mais, j�ai exhort� les militantes de l�UNFA d�aller arracher des places l� o� elles se situent politiquement �, a-t-elle dit. Et d�ajouter qu�elle n�a pas encore pris une d�cision d�finitive pour pr�senter sa candidature aux l�gislatives du 17 mai en pr�cisant qu�en cas de participation, elle pr�sentera sa candidature � Sa�da, sa wilaya d�origne. �Je vais discuter de ce sujet avec mon chef d�abord�, lance-t-elle. Sur un autre chapitre, la SG de l�UNFA a appel� la soci�t� civile � s�impliquer davantage dans le combat f�minin parce que, � ses yeux, il reste beaucoup � faire pour la femme alg�rienne au vu de sa situation pr�caire aggrav�e par la pauvret� et l�ignorance, surtout dans les milieux ruraux. �Elle est pauvre, ignorante et ne conna�t pas ses droits�, a-t-elle r�sum�. Insistant sur la promotion sociale de la femme, Mme Hafsi dira : �Au sein des structures de notre organisation, nous essayons par des petits cr�dits d�aider les femmes � monter des projets et leur donner de l�assistance technique afin d�aller de l�avant�, dira-t-elle. En conclusion, elle soulignera la n�cessit� de la mise en place de m�canismes fiables pour pouvoir appliquer strictement les lois de la R�publique, qui sont positives pour la femme, selon Mme Hafsi. Et de constater que c�est l�incompr�hension de la soci�t� alg�rienne, patriarcale par excellence, vis-�-vis des besoins de la femme qui est � l�origine de toutes les douleurs de celle-ci et citera l�exemple du certificat de virginit� pour faire observer les difficult�s qu�endure le combat de la femme alg�rienne. En reconnaissant que �le tuteur� est une bonne chose, voire indispensable dans la vie de la femme en Alg�rie, elle a soutenu que notre soci�t� est scell�e par l�extr�misme religieux. �Nous, les femmes alg�riennes, n�avons jamais contrari� les principes de la charia islamique. L�histoire de l�Alg�rie est marqu�e par les sacrifices de la femme et personne ne peut lui renier sa droiture lors des moments difficiles�. Lyas Hallas