La pr�servation de l�environnement, les menaces et risques que soul�ve le d�veloppement d�mographique et industriel en expansion, la possibilit� de continuer � vivre, voire de survivre sur la plan�te Terre, voil� les enjeux bien explicit�s par le film documentaire, oscaris�, sur les changements climatiques. An Inconvenient Truth ( Une v�rit� qui d�range), r�alis� par l�ancien vice-pr�sident des Etats- Unis, Al Gore. Un film, d�une heure et 20 minutes, diffus� hier � l�h�tel Sheraton (Club-des-Pins) en exclusivit� pour l�Alg�rie et l�Afrique, en pr�lude aux travaux de la Conf�rence internationale sur l��nergie et l�environnement (CIEE 2007), organis�e, sous le patronage du ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil, par la revue sp�cialis�e Symbiose. En fait, le film d�Al Gore appelle � agir ensemble, � r�viser notre fa�on de penser, notre �tat d�esprit, � �tre pr�ts de changer notre mode de vie, � �viter les erreurs d�appr�ciation et les sch�mas mentaux h�rit�s du pass�, � r�agir aux avertissements. Les avis d�experts convergeant l� dessus, sans controverse, les avertissements alarmants sont nombreux, concernant le r�chauffement des temp�ratures, l�intensification des catastrophes naturelles (fortes temp�tes, ouragans, typhons�), la d�forestation galopante, voire un chamboulement �cologique et climatique global, affectant toutes les r�gions du globe, et donc mena�ant la survie de l�esp�ce humaine. Les changements climatiques, ou l�effet papillon Ainsi, les changements climatiques, pr�occupants, sont croissants, en forte et complexe corr�lation avec la hausse des �missions de gaz � effets de serre, et notamment le No2 et le dioxyde de carbone (Co2). En d�autres termes, plus il y a de Co2 �mis et plus les temp�ratures s��l�vent, Al Gore citant une hausse de 6% de la temp�rature moyenne mondiale, indiquant dans son �uvre que les 10 temp�ratures moyennes les plus �lev�es ont �t� enregistr�es durant les 14 derni�res ann�es, l�ann�e 2005 ayant �t� la plus chaude. En m�me temps, les pr�cipitations augmentent et la s�cheresse �galement, au moment o� la calotte glaciaire a fondu de 40% durant les quarante derni�res ann�es, les glaciers �tant menac�s partout de fonte et donc, plus d��vaporation. Face � ces menaces, Al Gore a insist� sur la n�cessit� d�une prise de conscience, de la volont� politique, la ratification du protocole de Kyoto sur la r�duction des �missions de gaz � effets de serre de moiti� manquant de l�adh�sion de l�Australie et� des Etats-Unis. Cela �tant, cette CIEE traite depuis hier des changements climatiques, des �nergies renouvelables, de la pollution marine, des risques industriels, de l��cologie industrielle. Outre les scientifiques et les experts nationaux et �trangers, participent �galement � cette conf�rence les repr�sentants de soci�t�s p�troli�res internationales, telles l�alg�rienne Sonatrach et la fran�aise Total. Cette derni�re dont le directeur d�veloppement durable et environnement, Jean- Michel Gires, a estim� que �le d�fi du changement climatique devra �tre relev�, de fa�on de plus en plus incontournable, en faisant porter les efforts sur l�am�lioration des proc�d�s dans l�industrie l�accroissement de l�efficacit� �nerg�tique pour tous les utilisateurs d��nergie fossile et le d�veloppement de nouvelles options comme le captage et le stockage du Co2. L�option du stockage de Co2 Ainsi, Jean-Michel Gires a appel� � �mieux comprendre les ph�nom�nes en cause, en apportant les comp�tences industrielles en vue des solutions possibles, am�liorer le monitoring des �missions de Co2, mieux ma�triser les op�rations industrielles, mieux aider nos clients � ma�triser leur consommation, pr�parer les �volutions du syst�me �nerg�tique, imaginer et valoriser les solutions efficaces�. L�expert fran�ais appelant � poursuivre le processus de r�duction � moiti� du torchage de gaz � l�horizon 2012, le d�veloppement de nouveaux projets alternatifs, la valorisation du gaz naturel, la promotion de carburants nouvelle g�n�ration permettant de r�duire de 5% l��mission de Co2, le recours aux biocarburants et plastiques all�g�s. Mais �galement l��nergie nucl�aire m�me si sa relance ne sera effective que d�ici les ann�es 2020-2030. Faisant �tat d�activit�s de l�amont p�trolier de Total g�n�rant des �missions de 60 millions de tonnes �quivalent Co2, le repr�sentant de cette compagnie fran�aise a sugg�r� �galement le recours � la technique du captage, compression et stockage g�ologique du Co2, pr�sent en flux concentr�s. Ainsi, des exp�riences pilotes de d�monstration industrielle sont men�es par le groupe Total, notamment en France, m�me si, selon Jean- Michel Gires, il faut attendre les ann�es 2025-2030 pour la g�n�ralisation syst�matique de cette technique, au regard de son co�t �conomique �tr�s cher�, soit 60 � 100 euros la tonne de Co2 absorb�. Cela m�me si l�exp�rience de �s�questration� et injection de Co2, en cours en Alg�rie, au niveau du gisement gazier de In Salah, exploit� en partenariat entre Sonatrach, BP et Statoil, semble donner des r�sultats encourageants et prometteurs selon le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Energie, Fay�al Abb�s, intervenant en ouverture des travaux. Ainsi, une quantit� de 1,2 million de tonnes �quivalent Co2 est r�cup�r�e annuellement soit une quantit� globale de plus de 20 millions de tonnes �quivalent Co2 durant les 20 ans du projet. Cela �tant, Fay�al Abb�s, s�exprimant au nom de Chakib Khelil, a appel� � un large d�bat sur la g�n�ralisation du GNL- carburant, les actions lanc�es par le groupe Sonelgaz donnant selon lui des r�sultats encourageants.