Les sinistr�s de l�ensemble des communes de la wilaya de Boumerd�s, victimes du tremblement de terre du 21 mai 2003, qui avaient opt� pour le relogement par les soins de l�Etat dans le cadre du programme d�urgence d�cid� par le gouvernement ne savent rien de leur situation juridique par rapport � la gestion de ces habitations qui leur ont �t� affect�es. Et pour cause, selon le groupe qui nous a rendu visite, les b�n�ficiaires issus de toutes les communes concern�es par cette op�ration ne disposent, � ce jour, d�aucun document officiel (d�cision d�affectation, contrat de location ou re�u de loyer) certifiant qu�ils sont les b�n�ficiaires l�gaux de ces logements. �L�OPGI nous a repris tous les papiers dont nous disposions contre la remise des cl�s des appartements, � savoir les d�cisions des APC et les re�us des versements des montants de la caution ainsi que le montant des trois premiers mois de loyer�, affirment nos visiteurs qui ne comprennent pas comment une institution de l�Etat puisse loger ill�galement des familles. C�est le cas de le dire dans cette situation. Les concern�s ont frapp� en vain � toutes les portes des administrations. �Nous sommes susceptibles d��tre expuls�s par la justice du fait que nous n�avons aucune preuve l�gale garantissant notre position de locataires. Sommes-nous d�s lors que de simples squatteurs ?� s�inqui�tent ces p�res de famille. Comble d�ironie, ces sinistr�s qui ont regagn� leurs logements en 2006 ont re�u, de la part de l�OPGI, des mises en demeure individuelles leur exigeant de payer le loyer, faute de quoi ils s�exposent � une expulsion. M. Miloudi, directeur g�n�ral de l�OPGI de Boumerd�s rejette ces accusations. �Ils ne sont qu�une partie des sinistr�s qui n�ont toujours pas r�gularis� leur situation. Certains d�entre eux pensent que l�Etat leur a attribu� des habitations, ils interpr�tent de mani�re restrictive la loi concernant la prise en charge des sinistr�s et pensent par cons�quent qu�ils n�ont de compte � rendre � personne. Ils refusent d�avoir affaire � notre organisme. Convoqu�s � plusieurs reprises pour nous remettre des dossiers, ils refusent de se pr�senter dans nos bureaux�, nous a-t-il dit et d�ajouter : �Est-il concevable pour un �tablissement public de louer des biens sans documents officiels ?� Par ailleurs, ces p�res de famille ont saisi le chef du gouvernement, le ministre de l�Habitat et de la Construction et le wali de Boumerd�s au sujet du probl�me de contrat de location et celui se rapportant au calcul du co�t du loyer. lls trouvent en effet aberrant qu�on leur fasse payer le bail mensuel comme si ces logements sont attribu�s dans le cadre du logement promotionnel alors que le programme du gouvernement est inscrit dans le volet social locatif. Entre 2 000 DA, en hors taxes, pour un F1 et jusqu�� 4 000 DA, toujours en hors taxes, pour un F4, tels sont les montants de redevances locatives impos�es aux sinistr�s. Or, ces derniers nous citent le cas de l�agglom�ration d�El-Kerma (ex-Figuier), dans la commune de Boumerd�s pour souligner ce qu�ils assimilent � une incoh�rence. En effet, � moins de 2 km de la cit� �rig�e au profit des familles sinistr�es, les b�n�ficiaires des logements sociaux, pour les m�mes types d�appartements, payent en TTC 1 570 DA pour un F2, 2 100 DA pour un F3 et 2 700 DA pour un F4. Concernant cette derni�re frange d�attributaires, ce sont en r�alit� les premi�res familles sinistr�es de la ville de Boumerd�s relog�es juste apr�s la catastrophe. Les b�n�ficiaires dans le cadre du programme gouvernemental �crivent aux hautes autorit�s du pays : �Au vu de la pr�carit� dans laquelle vivent ces populations, fragilis�es davantage par la chert� de la vie et les effets laiss�s par le s�isme�, ils demandent l�alignement des co�ts des loyers de leurs habitations � ceux appliqu�s aux logements sociaux. Pour le DG de l�Office du logement, son �tablissement applique la tarification datant de 1998 et qui est arr�t�e au niveau national � raison de 25 DA le m�tre carr� pour les logements � caract�re social y compris ceux attribu�s aux sinistr�s victimes de la catastrophe de mai 2003.