Corruption d�agents publics �trangers et abus de biens sociaux, c�est ce dont est pr�sum� coupable Christophe de Margerie, directeur g�n�ral de Total, et qui a conduit � sa mise en examen jeudi par le juge Philippe Courroye, dans le cadre de l�enqu�te sur les dessous du contrat gazier avec l�Iran. Sur d�nonciation de la justice suisse, une information judiciaire avait �t� ouverte en d�cembre dernier. La justice suisse avait d�couvert qu�entre 1997 et 2003, 38 millions de dollars ont �t� vers�s par une entit� li�e � Total sur des comptes bancaires suisses de soci�t�s de consultants �crans, derri�re lesquelles se trouverait l�un des fils de l�ancien pr�sident iranien Hachemi Rafsandjani. Ces versements auraient �t� effectu�s en marge du contrat d�exploitation de gaz sur le site iranien de South Pers, sign� en 1997 et dont l�investissement de Total a �t� de 2 milliards. La gestion de ce gisement, inaugur� en 2003, est partag�e entre Total, la soci�t� russe Gazprom et la malaisienne P�tronas. A l��poque des faits, Christophe de Margerie �tait directeur de Total Moyen-Orient, ce qui explique sa mise en examen, le patron de Total n�ayant pu, en outre, apporter aucune justification de ces sommes �tant cens�es r�mun�rer des prestations de conseil. Christophe de Margerie a d�j� �t� mis en examen l�ann�e derni�re dans une affaire identique portant sur une affaire avec l�Irak, du temps de Saddam Hussein. Cette affaire, li�e au dossier �p�trole contre nourriture �, concerne plusieurs versements douteux effectu�s par Total entre 1996 et 2002. Les dirigeants de Total sont, dans ce dossier, soup�onn�s d�avoir per�u des dessous de table sur des barils de brut en Irak, en d�pit de l�embargo de l�ONU sur l�Irak.