Le Mawlid Ennabaoui Echarif constitue une f�te religieuse ancr�e dans les rites et les coutumes de la population tlemc�nienne, surtout parmi les enfants qui participent activement � cette c�l�bration. Selon les coutumes traditionnelles, les pr�paratifs pour El Mawlid Ennabaoui commencent plusieurs jours avant la f�te, par la pr�paration des g�teaux et mets sp�ciaux qui garnissent les tables notamment le "trid", la "taknata" ou "tamina". Les zaou�as se "parent" aussi aux couleurs de la c�l�bration de cette f�te religieuse, en animant des veill�es de pr�che et de r�citation du Saint Coran et de madih. Les cours de pr�dication, anim�s � cette occasion � travers les lieux de culte et des mosqu�es, traitent essentiellement de la vie du proph�te Mohammed (QSSSL) en plus de diff�rents cours et d�ex�g�se. Ces veill�es religieuses se poursuivent jusqu�au douzi�me jour de mois de Rabie 1, ou les zaou�as accueillent des dizaines de fid�les venus r�citer hadith et medh. La nuit de la naissance du proph�te est toujours c�l�br�e selon les traditions de la ville de Tlemcen o� les familles se rassemblent sur les terrasses et les balcons des maisons pour acclamer l�heure de sa naissance sous les youyous et chants populaires. Cette soir�e est �galement une occasion pour les fillettes d'allumer des bougies, en chantant des madihs et chansons traditionnelles, v�tues d�habits traditionnels, "karakou" et m�me "kaftan", symbolisant la c�l�bration ancr�e de la famille traditionnelle qui a toujours sauvegard� certaines coutumes ancestrales h�rit�es des anciens. A rappeler que la ville de Tlemcen connaissait auparavant une procession de dizaines de fid�les qui apr�s avoir pass� de longues heures dans les zaou�as et dans les "Djam�a", se r�unissaient jadis vers l�aube pour rejoindre en un vaste cort�ge le complexe religieux d�El Eubad o� se trouvent les mausol�es de Sidi Boumediene El Ghaouth et d�autres saints, sous les sons du baroud et les tambours jou�s par des groupes religieux "Derkaoua" et "A�ssaoua". En sillonnant les principales art�res de la ville, les fid�les r�citaient les madihs dont "El Bourda". Ces derni�res ann�es, cette procession rituelle a disparu, mais reste dans les m�moires des personnes �g�es qui en font �tat � leur descendance, "dans l'espoir de la voir un jour rena�tre".