�Le vingt-septi�me anniversaire du Printemps berb�re nous surprend dans un contexte particulier, au milieu d�une soci�t� d�rout�e, vou�e plus que jamais aux interrogations essentielles et au doute. Dans ces circonstances de questionnement et de remise en cause, la c�l�bration du premier mouvement de masse pour la r�habilitation de l�identit� berb�re dans ses dimensions linguistique, culturelle et historique demeure un rep�re�, lit-on dans une d�claration rendue publique par la communaut� estudiantine de l�universit� M�hamed- Bouguerra de Boumerd�s qui a organis� une marche pour enclencher les festivit�s marquant l�anniversaire de l�insurrection pacifique et citoyenne de 1980 contre le reniement de la dimension identitaire amazighe du peuple alg�rien. Dans cette m�me d�claration, les manifestants rel�vent que les �tapes chaotiques que traverse notre pays sont dues au refus de la revendication de la libert� d�expression, des droits de l�homme et de la repr�sentativit� d�mocratique. Ils r�it�rent leur attachement au combat pacifique et moderniste pour une alternative d�mocratique seule, selon eux, en mesure de r�pondre aux aspirations des Alg�riens et des Alg�riennes. Comme le 20 avril co�ncide avec le second jour du week-end qui voit l�universit� et la ville de Boumerd�s g�n�ralement d�sert�es, les marcheurs ont donc opt� pour ce mercredi pour battre le pav� de la ville de l�ex-Rocher noir et rappeler l�exigence de la constitutionnalisation et l�officialisation de tamazight. Le long du parcours de cette marche, les manifestants ont scand� des slogans hostiles au pouvoir, notamment les fameux �Pouvoir assassin� et �ulach smah ulach�. Des drapeaux et des banderoles ont �t� port�s par les �tudiants et les �tudiantes. A noter que les militants structur�s dans des partis politiques qui font de la question de tamazight une exigence politique essentielle ont d�sert� cette ann�e le terrain dans la wilaya de Boumerd�s. Les uns sont us�s par l�instabilit� au sein de leur formation politique et attendent peut-�tre des jours meilleurs, quant aux autres, par contre, ils sont attir�s par la s�curit� et les privil�ges de la rente disponibles � la p�riph�rie du pouvoir en place. Reste � la jeunesse de poursuivre sa �marche�. C�est l��ternel recommencement si bien d�crit par l�une des chansons de Brel au sujet des reniements induits par la course � des acquis sociaux.