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“L'Amazighité est un facteur d'unification du peuple algérien”
Ali Yahia Abdenour
Publié dans Liberté le 20 - 04 - 2010

Dans cette contribution empreinte à la fois de sérénité et de clairvoyance, Abdenour Ali yahia, lui-même mêlé aux péripéties de la revendication de l'amazighité, estime que par-delà “toutes les divergences, l'unique grand but est d'édifier ensemble la maison Algérie”.
Le 20 avril 1980 est le retour à la source du peuple algérien et la revanche des racines.
Première question : seul un peuple qui sait d'où il vient sait où il va. Le régime politique issu de l'indépendance a réprimé toute revendication culturelle et linguistique berbère, ainsi que tout refus de l'intégration ou de sa forme extrême l'assimilation. Il n'a pas inventé la répression brutale à l'égard de l'identité berbère, il l'a héritée du PPA/MTLD, mais il a pleinement assuré cet héritage, la surenchère est reprise par les héritiers spirituels de Messali. Les manifestations populaires du 20 avril 1980 ont été la conséquence de faute des autorités qui ont interdit la conférence de Mouloud Mammeri sur la poésie berbère. Son travail pour la recherche de la langue originale berbère et de sa poésie est considérable.
Le Printemps berbère s'est trouvé en hiver politique au mois d'avril, l'histoire aide à déceler l'imposture et à témoigner qu'il n'est pas d'hiver qui ne finisse par céder la place au printemps. La liberté, qui est le droit le plus fort et le plus constant, est une plante qui ne s'arrose pas avec de l'eau, mais avec de la sueur, des larmes et du sang.
Avril 1980 a été le point de rencontre tragique de deux volontés : celle de l'Etat hyperjacobin, très sourd qui dispose de la force et l'emploie brutalement, et celle des jeunes militants assoiffés de dignité, de liberté, de justice, d‘identité présents à ce rendez-vous de l'histoire qui plonge ses racines dans l'amazighité. Les derniers ont pratiqué la politique du porc-épic : qui s'y frotte s'y pique. La politique d'agression antiberbère est semblable au scorpion ; elle se retrouve contre ses propres inspirateurs et leur porte des coups inattendus avec la queue au dard empoisonné. Lorsque la Kabylie a un accès de fièvre, Alger entière tremble.
Le président de la République Chadli Ben Djedid, secrétaire général du FLN, parti unique, parfois parti-état donc colonisateur, souvent parti godillots donc parti colonisé, s'est entouré d'une carapace féroce pour donner l'ordre de prendre d'assaut l'université où s'étaient barricadés les étudiants, sachant bien qu'il allait coûter la vie à nombre d'entre ceux assiégés.
Le pouvoir a appliqué la répression collective en allant plus loin que le fabuliste qui disait “si ce n'est pas toi, c'est donc ton frère”. Il a dit : “Si c'est ton frère, c'est toi aussi.” La prise de conscience de l'identité berbère était d'autant plus aiguë que l'oppression était intense pour tenter d'éliminer sa culture, sa langue, de noyer son ethnie dans l'intégration et l'assimilation. Toute violence pose deux problèmes, celui de sa signification et celui de son débouché. Vingt-quatre jeunes militants, qui ont demandé l'officialisation de la langue maternelle tamazight bien enracinée dans le terroir, qui se parle en famille, dans la vie quotidienne, exprime les émotions, les moments de joie et de bonheur, de malheur et de détresse, les scènes et images réelles de la vie sociale, qui sont la constance de la vie même avec son humanité, ont été arrêtés et poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, crime le plus grave. La raison d'Etat est le moment où l'Etat désarçonné perd raison. Trois raisons sont supérieures à la raison d'Etat : celle du droit contre l'injustice, celle de la liberté contre la tyrannie, celle de l'humanité contre la barbarie. Ils ont été libérés le 26 juin 1980 sans aucune forme de procès. La justice est confiée aux juges priés d'obéir et de se taire. Il faut s'attendre à de nouvelles crises car le pouvoir ne recule devant aucun subterfuge politique ou autre, pour éliminer ou réduire la culture et la langue tamazight.
Avril 2001, appelé Printemps noir, était au bout du chemin avec 126 morts, des centaines de handicapés à vie et des milliers de blessés. La crise dite “berbériste” de 1949, qu'il faut évoquer avec intelligence, lucidité et raison, était en réalité une crise contre les Berbères qu'on voulait réduire à des étrangers dans leur propre pays, alors qu'aussi loin qu'ils peuvent remonter leurs origines, l'Algérie est pour eux le seul pays où se trouvent leurs racines, parce que leurs ancêtres n'ont jamais eu un ailleurs.
On ne crée pas une nation,
elle existe
Fin 1948, le MTLD diffuse à la veille du départ de Messali pour l'ONU une brochure de 50 pages intitulée Mémorandum à l'ONU qui s'ouvre par “la nation algérienne arabe et musulmane existe depuis le VIIe siècle”. On ne crée par la nation algérienne, elle existe depuis la nuit des temps. La réplique est venue d'un texte, “Vive l'Algérie” de Idir El-Ouatani soigneusement conçu, équilibré, pugnace et riche en formules de combat. L'identité culturelle d'un pays réside avant tout dans la vitalité de sa langue maternelle. Être soi-même consiste d'abord à cultiver son propre mode d'expression. Au colonialisme français qui explique l'entreprise coloniale et la justifie en disant que l'Algérie n'existant pas, rejoint par Messali qui refuse de donner à l'Algérie une existence plus lointaine que l'occupation arabe, les Berbères ont répondu en rappelant les noms prestigieux et les différentes dynasties qui ont fait l'histoire de ce pays. Massinissa et Jugurtha, qui furent sans doute les plus brillants représentants, ont fondé un véritable empire, la Numidie, qui dessine à l'avance l'espace où l'Algérie allait grandir. Jugurgha, qui apparaît à travers la légende avec son renom, son prestige, sa stature, son style, son patriotisme, son expérience, sa capacité de faire face à l'épreuve, s'est identifié à cette terre rebelle à toute occupation. Il faut remonter à la source, surtout aux racines du peuple algérien pour ne pas s'égarer dans les mythes et comprendre – Spinoza disait “comprendre est la vertu absolue de l'âme” – que ce peuple existe depuis des millénaires, a une mémoire, qu'il ne peut être ni déraciné, ni intégrable, ni assimilable, qu'il n'a accepté aucune colonisation, qu'il a été plusieurs fois occupé mais jamais conquis, que les colonisateurs ont été colonisés ou rejetés à leur tour. Tout peuple qui n'a pas perdu ses racines garde son identité, transmet du foyer des ancêtres non pas les cendres, mais la flamme. Là où les militants attendaient des signaux forts de Messali pour mettre en œuvre l'objectif fondamental du parti, qui était l'indépendance du pays par la violence qui libère contre la violence coloniale qui domine, opprime et réprime, est sortie une déclaration qui somme les Berbères d'abandonner leurs racines, leur histoire, leur culture et leur langue, plusieurs fois millénaires, de s'intégrer, de s'assimiler, de devenir arabe. Cette décision ne tient pas compte des éléments constitutifs de l'identité nationale, phagocite des pans entiers de l'histoire du peuple algérien, voue non pas à la marginalisation pure et simple et la culture et la langue berbères, mais à leur disparition. La question de l'identité nationale n'a pas été examinée à la lumière de l'identité nationale, mais d'une identité importée. Être soi-même, c'est être en mesure de penser par soi-même, de trouver la voie de sa propre création dans tous les domaines et non de transplanter mécaniquement des modèles extérieurs dictés par Azzam Bacha ou Chekib Arslan, les partis baath d'Irak et de Syrie. pourquoi “tous ceux qui parlent arabe sont des Arabes?”. L'identité berbère ne concerne pas seulement la Kabylie, mais la Berbérie, c'est-à-dire l'Algérie, l'Afrique du Nord qui est la tête et le cœur de l'Afrique, l'Afrique sub-saharienne, particulièrement le Mali et le Nigeria. L'Algérie peut se passer de modèles importés du Moyen-Orient dont elle a pâti. L'identité nationale à la manière d'un fleuve tranquille fidèle à sa source s'enrichit de nouveaux affluents, arrive à l'estuaire ou à l'embouchure, ne porte pas le nom de l'un de ses affluents si important soit-il, mais seulement le nom de sa source. C'est Talleyrand qui affirmait que les choses qui vont sans dire vont encore mieux en les disant : on ne peut pas dire le peuple arabe d'Algérie ou l'Algérie arabe, mais le peuple algérien tout court. Il faut appeler ce pays par son nom, l'Algérie, sans suffixe ni préfixe, et tous les habitants par le leur : Algériens et fiers de l'être. Il importe de regarder la réalité en face, sans tabou ni œillères, et dire qu'il n'y a que des Algériens en Algérie, quels que soient leurs origines ou leurs ancêtres. On naît algérien, mais on le devient aussi.
Une seule question capitale se pose, celle de savoir si l'Algérie est algérienne ou est devenue une colonie linguistique et culturelle du Moyen-Orient, de l'Egypte en particulier où le concept de l'Etat est neuf, fragile et où la politique s'apparente au clientélisme, à la tribu et au religieux. Sur le plan éthnique, les Berbères ne sont pas des Arabes. Le peuple algérien ne peut se définir par l'éthnie arabe et les arabophones ne peuvent se dire d'une ethnie arabe, car leurs racines sont berbères. Les Algériens arabophones ne sont que des Berbères. L'Algérie est un vieux peuple qui n'a pas changé d'ethnie avec l'arrivée de l'islam, car il n'y a que des Berbères et des Berbères arabisés appelés Arabes. Un musulman sur cinq est arabe et les Arabes ne sont pas tous musulmans.
La consécration de l'algérianité ouverte sur l'humanité.
La langue arabe est antérieure à l'avènement de l'islam, n'est qu'un moyen de communication et si le Prophète à prêché en langue arabe, il a été combattu dans la même langue. Réduire l'islam à une seule langue, c'est lui ôter sa dimension universelle. L'islam est tolérant, ouvert, universel, n'obéit pas au nationalisme, doit prendre de la hauteur, avoir une ouverture d'esprit pour devenir des intellectuels, des hommes de culture et des humanistes. Ce regard en arrière qui n'est pas prisonnier d'interdits et dépasse les susceptibilités à ménager me fait voir la notion de l'identité nationale telle que retenue par le pouvoir, comme l'abandon total et permanent de soi-même, donc contre la conscience et contre l'honneur qui ne doivent pas sortir de nos mains, car nous en sommes les dépositaires et les gardiens. L'éthnocidé et l'acculturation sont conçus comme politique volontaire de destruction physique de l'amazighité qui mène à la destruction physique de ses membres actifs. Le vrai tombeau des morts, c'est le cœur des vivants. On trouve dans le régime politique algérien instauré depuis l'indépendance du pays le thème récurrent de l'idéologie totalitaire, héritée du jacobinisme français : le peuple est un, son expression est une, et sa représentation est un peuple, un territoire, une langue. La diversité culturelle qui est un bien en soi, une richesse humaine en tant que telle, doit être non seulement tolérée mais affirmée.
Les hommes quels que soient leur héroïsme, leurs sacrifices, leurs renoncements ou leurs trahisons passent ou trépassent, seule l'Algérie demeure, ressurgit dans l'histoire, toujours fière, toujours digne. Les dirigeants ne peuvent plus rien cacher, ni ce qu'ils sont ni ce qu'ils font. Ce qui leur a manqué, c'est la capacité d'écoute pour avoir une connaissance à la fois objective et rigoureuse de la société avec ses tensions, ses exigences, ses convictions, ses priorités, ses angoisses et son humanité. Il faut avoir le courage de regarder en soi, car la compréhension de soi est le résultat de l'humanité. C'est la chose la plus difficile car chacun a un souci narcissique de soi, de sa personne. Les adolescents politiques ne deviennent pas tous adultes. L'Algérie a besoin d'une relève de son personnel politique ; l'identité nationale est un problème du passé, du présent et du futur. C'est une langue et difficile conquête jamais achevée, toujours remise en cause. Elle doit être étudiée dans le temps, dans les luttes qui l'ont transformée dans le passé, et qui doivent l'élargir dans l'avenir.
L'amazighité est une dimension incontournable de l'identité algérienne qui s'identifie à la démocratie, et doit être placée sous le signe de la défense des droits de l'Homme, car de tous les droits, le plus significatif, c'est le droit à sa culture et à sa langue maternelle. Acculé, le président A. Bouteflika a accepté de placer la langue tamazight comme langue nationale, mais nombreux sont ceux qui mettent en doute sa volonté et plus encore son aptitude à la faire passer dans les faits. Il ne suffit pas de proclamer tamazight langue nationale, il faut que sa mise en œuvre soit réelle, et sa violation sanctionnée. Il faut lui donner sa dimension, toute sa dimension. Le Président a fait un pas dans la bonne direction, mais ce n'est pas suffisant. Cette nouvelle avancée de tamazight ne doit pas être considérée comme un achèvement, mais comme une étape. Il faut savoir capitaliser cet acquis pour partir vers d'autres. Il faut faire d'autres pas, tamazight est une matière où la demi-mesure est une contre-mesure. Elle doit être élevée au rang de langue officielle.
En quels caractères doit être traduite la langue tamazight ?
Le pouvoir veut sa transcription en caractères arabes. Le tifinagh, alphabet tamazight, a été adapté par les Amazighs marocains. L'écriture de tamazight doit se faire en caractères latins pour faciliter son ouverture vers le monde. Au-delà des péripéties de l'histoire, et au-delà de toutes les divergences, l'unique grand but est d'édifier ensemble la maison Algérie et de mener à bien cette œuvre commune. Notre destin est lié, nous sommes un seul peuple. Notre volonté est de vivre ensemble. L'unité du peuple algérien est une exigence venue des profondeurs de la nation. L'amazighité n'est pas un facteur de division, mais d'unification du peuple algérien. Elle renforce le sentiment d'une communauté de destin. L'unité du peuple, il faut la préserver, l'élargir, l'approfondir. L'homme n'est pas un moyen, mais une fin, la finalité de toutes les politiques.
Décentraliser, c'est remplacer les walis représentant un pouvoir où tout vient d'en haut, par des parlements régionaux, afin que chaque problème soit réglé au niveau où il est posé. L'emprise de l'administration à l'échelon local fait que toutes les décisions remontent au ministère de l'Intérieur, que toutes les communes sont soumises à une tutelle étroite insupportable et à des contrôles paralysants, un contrôle financier qui retarde les décisions et finit par les interdire. Le maire n'est pas un fonctionnaire, mais un élu du peuple.
Il faut trouver une réponse vraie aux trois questions fondamentales de toute philosophie : Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m'est-il permis d'espérer ? La question du rôle des historiens, des sociologues, des intellectuels et de leur participation à l'œuvre de l'édification nationale est redevenue d'actualité. J'ai dit trop de bien de Messali de 1937 à 1948 pour en dire du mal, mais depuis 1949, j'en pense trop de mal pour en dire du bien. Il a suscité d'abord de la dévotion, puis de l'aversion. Il a sa place dans l'histoire, mais sa réhabilitation est prématurée, une imposture intellectuelle. La femme algérienne doit occuper sa place, sa juste place dans sa société. Elle incarne la vie, la possibilité de la donner, de la transmettre parce qu'elle porte la promesse de la joie et du bonheur, la pulsion de la vie.
Alger le 16 avril 2010
Me A. Y. A.


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