Un ciel rougeoyant, un temps orageux ponctu� par des rafales de pluie par intermittence risquent d��tre une autre menace pour la r�gion de Sidi-Bel- Abb�s qui n�a pas encore enterr� ses morts et pans� ses blessures � la suite des derni�res inondations qui ont fait sept morts (six noy�s et un tu� par la foudre) et plusieurs bless�s sans oublier les familles sinistr�es qui se comptent par centaines dans plusieurs localit�s, � savoir Moulay-Slissen, Sidi-Khaled, Boukhanefis et Ras-El-Ma. Les habitants, notamment ceux r�sidant sur la trajectoire de l�oued Mekerra, n��cartent pas le risque d�autres crues et tentent de s�organiser. Par ailleurs, nous avons appris de sources s�res qu�une autre menace d�inondations provenant toujours de la m�me localit� sinistr�e, � savoir Moulay-Slissen, a �t� signal�e dans la journ�e d�hier, obligeant les autorit�s � faire appel � des renforts. Aussi, les services de s�curit� et ceux de la Protection civile se sont organis�s en cons�quence et se sont dirig�s � nouveau vers Moulay- Slissen sorte de d�versoir des eaux de crues provenant des monts El Gor (Tlemcen) et de Ras-El- Ma (S-B-A) o� l�oued Mekerra prend sa source. Dans l�apr�s-midi d�hier, Sidi-Bel-Abb�s a v�cu au rythme des sir�nes des v�hicules de la Protection civile qui, certainement, rejoignaient les localit�s menac�es. En attendant, Sidi-Bel- Abb�s retient son souffle. A. M. Les sinistr�s exigent une prise en charge Les habitants de Sidi-Khaled, l�une des localit�s les plus touch�es au vu des d�g�ts mat�riels et familles sinistr�es m�me si on ne d�plore que 3 bless�s suite � l�effondrement d�un mur lors des inondations dans la nuit de mercredi � jeudi derniers se sont rassembl�s devant le si�ge de l�APC de la localit� dans la journ�e de vendredi. Des centaines d�habitants alors que la localit� en compte plus de 10 000 ont d�ferl� vers le si�ge de l�APC pour demander une prise en charge de l�Etat apr�s le cauchemar qu�ils ont v�cu mercredi dernier. Les manifestants parlent de pr�s de 80% des habitations de la localit� inond�es � des degr�s divers, notamment, celles de la cit� des 50 Logements et des 193 Logements. �Les eaux, racontent les sinistr�s, atteignaient, une hauteur de plus de 4 m�tres, disent certains. Elles p�n�traient dans les maisons de partout, par la moindre ouverture, obligeant les occupants � monter sur les toits ou aux �tages sup�rieurs, o� ils ont pass� la nuit. Plusieurs maisons ont �t� d�vast�es par les eaux. Nos meubles, nos literies, ustensiles et linge ont �t� soit endommag�s, soit emport�s par les crues, ajoutent-ils dans leur mouvement de contestation. Les habitants tentaient d�ext�rioriser leur choc tout en sollicitant les autorit�s locales de les assister dans cette �preuve douloureuse. La localit� a v�cu un vendredi des plus mouvement�s. La situation, qui �tait tr�s tendue, mena�ait de d�raper � tout moment. Fort heureusement, l�arriv�e des autorit�s � savoir M. le wali, et M. le chef de da�ra a d�samorc� quelque peu la tension qui y r�gnait. De plus, les sages de la localit� sont intervenus eux aussi � leur tour et ont tent� de raisonner les sinistr�s, leur demandant de garder leur calme pour mieux exprimer leurs dol�ances. Sur le tard, les sinistr�s se sont dispers�s. Dans la journ�e d�hier, voulant renouer avec un autre mouvement de protestation, des groupes de sinistr�s se sont � nouveau form�s, mais d�s que l�information faisant �tat d�une autre menace d�inondation s�est propag�e, les protestataires se sont dispers�s pour rejoindre leurs demeures. A. M.