Le Pr Salah Eddine Bourezak dirige le service de chirurgie cardiaque et vasculaire � la clinique Mohamed-Abderahmani. L��minent chirurgien devrait entamer prochainement une carri�re politique puisqu�il est candidat aux l�gislatives. Nous l�avons rencontr� entre deux interventions. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - �El Hadj�, comme se plaisent � l�appeler le personnel et les malades de la clinique Mohamed- Abderahmani, est class� cinqui�me sur la liste du Front de lib�ration nationale d�Alger. Une position somme toute confortable qui devrait lui assurer une place � l�APN. Mais �vitez de le lui faire remarquer, il vous r�pondra que rien n�est gagn� d�avance. �De par mon �ducation et mon exp�rience professionnelle, j�ai appris � ne pas vendre la peau de l�ours avant de l�avoir tu�, explique le Pr Salah Eddine Bourezak. L�homme se dit �tre un �pur produit de l��cole alg�rienne �. �J�ai fait mes premi�res classes � l��cole coranique de Texenna, mon village natal. Les cours se d�roulaient sous un �glantier et �taient souvent interrompus par les bombardements de l�arm�e fran�aise�, se rappelle-t-il. Apr�s un passage par le lyc�e de Boufarik, il poursuivra ses �tudes de m�decine � Alger. �J�ai eu comme professeur Abdelaziz Ziari et je dois dire que je suis heureux de me retrouver � ses c�t�s � l�occasion de ces �lections.�. Dipl�me en poche, le jeune Salah Eddine s�envole pour Paris pour faire sa sp�cialit�. Il opte pour la chirurgie cardiovasculaire. �J�ai eu la chance de c�toyer durant cinq ann�es les plus grands chirurgiens du monde � l�h�pital Broussais. J��tais membre � part enti�re de cette structure hospitali�re de renom.� En 1983, le chirurgien d�cide de laisser une situation �tr�s confortable� pour revenir au pays. �L�Alg�rie transf�rait la quasi-totalit� de ses malades vers les �tablissements hospitaliers �trangers. La facture de ces transferts s��levait � plusieurs milliards en devise. Notre pays avait un besoin crucial de sp�cialistes pour stopper cette h�morragie. Voil� pourquoi je suis revenu�, explique le Pr Salah Eddine Bourezak. Il �voque cet �pisode de son parcours non sans une pointe de d�ception: �J�ai subi deux longues ann�es de ch�mage. C��tait � Constantine, j��tais pay� � ne rien faire. J�ai tenu le coup, malgr� une proposition en or pour m�installer � Abou Dhabi.� Et le FLN dans tout �a ? Selon lui, c�est gr�ce � certains cadres du parti unique que sa carri�re a r�ellement d�marr�. �Ce sont eux qui m�ont convaincu de venir sur Alger. Et ce sont �galement ces cadres qui ont persuad� les plus hautes instances du pays, le pr�sident Chadli Bendjedid notamment, de d�velopper la chirurgie cardiovasculaire. Mais je tiens � pr�ciser que je suis un enfant du FLN de par le fait que je sois issu d�une famille de r�volutionnaires�, note-t-il. Le Pr Salah Eddine Bourezak est aujourd�hui membre du conseil national du FLN, instance cr��e lors du huiti�me congr�s �bis�. Aussi a-t-il une id�e tr�s pr�cise de ce que serait son r�le dans la future Assembl�e, s�il venait � �tre �lu bien s�r. �Faire des propositions concr�tes pour le d�veloppement de la m�decine et de la recherche. Et lutter activement contre le ch�mage des universitaires.� Mais le chirurgien ne compte pas pour autant se consacrer exclusivement � l�APN au d�triment de la clinique. �Je devrais combiner les deux activit�s. Je ferai en sorte de prendre en charge les interventions lourdes�, indique-t-il enfin, avant de rejoindre un malade au bloc op�ratoire.