L�id�e ayant conduit vers la privatisation du Grand H�tel d�Oran est issue de cette �volont� de d�velopper le tourisme en Alg�rie qui devait passer �galement par la privatisation de plusieurs infrastructures h�teli�res �tatiques. Ainsi, depuis la fin du mois d�avril, l�on a appris que l�h�tel en question a trouv� preneur, qui compte le r�nover et lui redonner sa place en tant que premier bijou dans le domaine de l�h�tellerie, qui avait, jadis, connu des jours glorieux et riches de par les s�jours fr�quents d�importantes personnalit�s, telles que le g�n�ral de Gaulle ou encore le c�l�bre boxeur Marcel Cerdan. Amel B. - Oran (Le Soir) - Situ� en plein centre d�Oran, le Grand H�tel est un �tablissement de cinq �tages cat�gorie 3 �toiles, 220 lits (88 chambres + 8 suites), dot� d�un restaurant et d�un bar. Avec une surface b�tie de 6485 m2 sur un terrain de 506 m2. Il a �t� inaugur� quelque temps avant 1920. Il a connu, depuis, de nombreuses escales de c�l�brit�s. Depuis les ann�es de grande affluence, ces quinze derni�res ann�es, il semblerait que le taux d�occupation qui ne d�passe pas les 40% et surtout l��tat de d�labrement de l��tablissement qui est un v�ritable chef-d��uvre mais d�laiss�, avaient dissuad� les �ventuels repreneurs. M�me si le cahier des charges �tait disponible depuis le 17 octobre 2004 et les soumissionnaires devaient faire parvenir leurs offres � l�EGT Ouest (Entreprise de Gestion touristique de l�Ouest) avant le 17 janvier 2005, les postulants ne se sont pas pour autant manifest�s en grand nombre. Avant sa vente, l�h�tel avait, nous dit-on, re�u des offres d�risoires. Ni l�identit� du nouveau propri�taire et encore moins le montant auquel fut c�d� le Grand H�tel n�ont �t� r�v�l�s, mais tout finit par se savoir � Oran. Du c�t� des travailleurs, m�me si des assurances quant au r�glement �quitable de leur situation professionnelle sont mis en avant, cette op�ration de privatisation des h�tels du secteur �tatique continue de susciter, dans les rangs des travailleurs du tourisme, des interrogations et des inqui�tudes, en rapport avec leurs postes de travail et leurs droits sociaux. Les travailleurs sont en droit de se demander si dans la r�alit� la privatisation ne se fera pas � leur d�triment.