Les membres de la direction du Mouvement El Islah estiment que la d�b�cle �lectorale subie par leur formation est � mettre sur le compte de l�abstentionnisme et de la fraude. Le secr�taire g�n�ral de ce parti a qualifi� la nouvelle Assembl�e de CNT bis et a affirm� que son parti �militera activement � pour �la r�vision de cette situation �. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - C�est une d�claration empreinte d�ambigu�t� qu�a faite hier Djahid Younsi, le secr�taire g�n�ral d�El Islah, en appelant les autorit�s � �r�viser la situation� suite au scrutin de jeudi dernier. Le secr�taire g�n�ral de cette formation voulait-il parler de dissolution pure et simple de cette nouvelle Assembl�e? �Nous n�appelons pas � une d�cision aussi radicale qui pourrait plonger le pays dans le vide institutionnel. Mais nous militerons activement pour que la plus haute autorit� du pays, le pr�sident de la R�publique en l�occurrence, prenne les mesures n�cessaires. Il ne sera pas possible de rester cinq ans avec cette assembl�e qui est un Conseil national de transition bis (CNT)�, a indiqu� Djahid Younsi qui animait hier une conf�rence de presse avec Mohamed Boulahia, le pr�sident d�El Islah et Jamel Souilah, le pr�sident du majliss echoura. En fait, l�ambigu�t� de la dol�ance de Younsi r�side dans le fait que l�unique mesure que pourrait prendre le chef de l�Etat est de dissoudre la 6e l�gislature. Reste que l�actuelle direction d�El Islah consid�re que la nouvelle Assembl�e n�a pas b�n�fici� de la �l�gitimit� populaire� du fait du fort taux d�abstention. �Les Alg�riens n�ont pas vot� jeudi dernier. Seuls les militants des partis politiques sont all�s aux urnes. Le Mouvement El Islah a r�colt� 144 000 voix, c�est � peu pr�s le nombre de militants de notre formation. Par contre, les sympathisants se sont abstenus cette fois-ci�, ont expliqu� les conf�renciers. Mohamed Boulahia ira jusqu�� transformer en victoire les 3 si�ges obtenus � l�APN. �C�est un acquis au vu de la crise que nous avons travers�e. Notre priorit� �tait de r�cup�rer El Islah et de l�extirper des mains d�un dictateur (Abdallah Djaballah). Nous ne sommes pas press�s de r�colter les fruits�, dira-t-il. Selon lui, la priorit� de l�actuelle direction est de constituer �une base militante stable�. Les trois responsables d�El Islah ont �galement d�nonc� la �fraude massive� qui a entach� le dernier scrutin. �La fraude a �t� d�nonc�e non seulement par les partis politiques, mais aussi par le pr�sident de la CNPSEL. La lettre qu�il a adress�e au chef de l�Etat est claire � ce sujet�, a soulign� Djahid Younsi. Sur un autre plan, Younsi, Boulahia et Souilah ont rejet� le fait que l��viction de Abdallah Djaballah de la pr�sidence du parti soit la cause principale de la d�b�cle �lectorale du 17 mai. �C�est faux. Rappelons que Djaballah n�a r�colt� que 300 000 voix lors de l��lection pr�sidentielle de 1999 et moins de 4% des voix exprim�es en 2004�. Rappelons enfin que le Mouvement El Islah avait remport� 43 si�ges lors des �lections l�gislatives de mai 2002. Ce parti �tait la troisi�me force politique au sein de l�Assembl�e populaire nationale.