Le mouvement El Islah a procédé jeudi, lors d'une session extraordinaire de son conseil consultatif tenue au siège du parti à Belouizdad, au changement de son secrétaire général. C'est Djamel Benabdeslam, secrétaire national chargé de l'organique, qui succède à Mohamed Djahid Younsi, ancien candidat à l'élection présidentielle d'avril. Le changement s'est opéré conformément au règlement intérieur du parti qui stipule que le secrétaire général d'El Islah est élu pour un mandat d'une année renouvelable une fois. Lors de son intervention, l'ancien secrétaire général du parti, Mohamed Djahid Younsi, a expliqué son départ par le principe de l'alternance aux postes de responsabilité. «Nous voulons présenter notre parti comme un modèle pour d'autres dont les présidents ne quittent pas leurs postes jusqu'à la mort», a déclaré M. Younsi. «Nous devons respecter le principe de l'alternance au pouvoir. Cela commence par la consécration du même principe au niveau de nos formations politiques», a souligné l'orateur qui a appelé les militants du parti à un nouveau départ. «Notre mouvement doit être une force de propositions qui œuvre à la réhabilitation de l'action politique», a insisté, lors de son discours, l'ancien premier responsable d'El Islah. Selon lui, l'action d'un parti politique ne doit pas se résumer à l'organisation de réunions avec les militants ou au partage de postes de responsabilité. «L'Algérien ne peut pas se retrouver dans un parti politique si ce dernier enregistre un déficit en matière d'idées et de propositions. Il faut ajouter à cela le fonctionnement antidémocratique, autoritaire et dictatorial des partis», a regretté M. Younsi. Par ailleurs, le candidat malheureux à l'élection présidentielle du 9 avril 2009 a lancé un appel en direction du gouvernement afin qu'il prenne en considération les proposions des partis de l'opposition lors de l'élaboration de son plan d'action. «Le plan d'action du gouvernement que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a présenté devant les députés ne s'est, malheureusement, pas penché sur les questions sociales qui ont un caractère urgent», a déploré l'orateur. A noter que le secrétaire général partant n'a pas le droit de se présenter au poste durant la période entre deux congrès (six ans). Le prochain congrès d'El Islah se tiendra en 2013, une année avant l'organisation de la prochaine élection présidentielle.