N��tant plus � pr�senter, Benmaghsoula Abdeslam est le nouveau directeur technique national. D�international �m�rite, ayant grandement contribu� � plusieurs sacres de l��quipe nationale, il franchit la barri�re pour entamer une carri�re de technicien et de gestionnaire. Quelque temps apr�s son installation et � la veille des Jeux africains, il nous livre ses impressions sur sa mission, les �ch�ances et les enjeux pour le handball alg�rien. Le Soir : Actualit� oblige, quelle est votre appr�ciation sur le tirage au sort du tournoi des Jeux africains ? Benmaghsoula : C�est un tirage au sort �quilibr�. Dans chacun des groupes o� se trouvent nos deux �quipes, il y a deux formations d�un bon niveau et deux autres assez moyennes. Les choses s�rieuses commenceront en demi-finales. Pour arriver � ce podium, il faut une pr�paration cons�quente. Comment se pr�parent nos deux �quipes nationales ? Elles ont entam� leur pr�paration depuis assez longtemps. Ce sont des stages r�p�titifs qui leur permettront de travailler pour trouver le meilleur �quilibre pour composer des �quipes assez comp�titives et bien repr�senter notre pays. Les regroupements se sont d�roul�s le plus normalement du monde. Pour la suite de ce cycle pr�paratoire, nous attendrons la fin de la comp�tition nationale, � savoir le 12 mai prochain, pour entamer d�une mani�re permanente jusqu�aux jeux. Mais la pr�paration doit �tre suivie de matches amicaux, surtout face aux �Africains�� Apr�s les rencontres amicales d�il y a quelques mois, nos deux �quipes nationales messieurs et dames entrent maintenant dans la phase pr�comp�titive. Dans cette perspective, nous nous sommes attel�s � mettre en place le calendrier de la deuxi�me phase qui a d�but� fin avril dernier. Il comporte des s�jours en France, en Tunisie, en Hongrie et en Pologne. Concernant les matches face aux �quipes africaines, ils n��taient pas pr�vus au d�but. Mais apr�s discussion avec les entra�neurs nationaux, il est question de profiter de la pr�sence de certaines �quipes africaines des autres poules, � Alger, avant le d�but des jeux, entre le 1er et le 7 juillet pour les affronter. Revenons � votre nomination. Etait-elle une surprise ou attendue pour vous ? Attendue, non. Il faut avouer qu�apr�s le d�part de Meskouri du poste de DTN, un vide s�est install� au niveau de cette structure et le besoin qu�avait le handball, pour pouvoir relancer le riche programme de pr�paration. Quelque temps apr�s, j�ai �t� approch� par le pr�sident de la FAHB. Comme nous �tions en pleine saison, je ne pouvais y donner suite du fait que j�occupais le poste de pr�sident du club d�El-Biar. Apr�s la deuxi�me sollicitation tr�s insistante de Daksi et vu les raisons invoqu�es, j�ai accept� cette mission. A votre arriv�e, quel �tait l��tat de cette DTN ? Un riche programme �tait �tabli par mon pr�d�cesseur mais qui devait �tre mat�rialis� dans tous les domaines. A mon installation et avec l�urgence des Jeux africains, nous nous sommes concentr�s sur la pr�paration des �quipes nationales seniors. Parall�lement, j�ai eu des r�unions avec les responsables des diff�rentes directions pour relancer tous les autres programmes restants. Est-ce que vous envisagez des changements ou une continuit� de ce programme ? Pour le moment, le programme �tabli est assez �toff�. Maintenant, il faut trouver les moyens pour le r�aliser. Peut-�tre que le seul changement op�r� est de donner la priorit� aux cat�gories cadettes. Tout comme les sp�cialistes, j�estime, apr�s le constat effectu�, qu�il n�y a pas une masse de joueurs juniors pour esp�rer travailler d�une mani�re s�rieuse pour former la rel�ve. Tous les techniciens constatent une absence de joueurs juniors. Abordons le programme par volet. Qu�en est-il de celui des �quipes nationales ? Pour l�imm�diat, il y a les Jeux africains. Comme les Jeux afro-asiatiques ne comportent pas de tournois de handball, alors la prochaine �ch�ance sera celle du Championnat d�Afrique de 2008 en Angola. Juste apr�s le tournoi des Jeux africains, les internationaux auront une p�riode de repos. Ils reprendront la comp�tition avec leurs clubs respectifs pour la comp�tition nationale. A ce sujet, j�aurai bient�t une s�rie de r�unions avec les responsables de la Direction de l�organisation sportive (DOS) et les entra�neurs nationaux seniors afin d��tablir un calendrier du championnat national, hommes et dames permettant une pr�paration ad�quate de nos deux �quipes nationales. Ce sera un championnat � douze �quipes. Justement sur ce plan, la domination en seniors d�une seule association est pour les uns un mal alors que pour d�autres, c�est un avantage pour le handball alg�rien. Votre avis ? Cela ne peut pas �tre une bonne chose pour le handball alg�rien. Une seule �quipe n�a jamais fait une �quipe nationale. Notre aspiration est d�avoir plusieurs �quipes � l�image du MC Alger. Toutes ces �quipes doivent avoir l�ambition d�arriver au niveau du MCA. Je pense que le volet financier n�est pas la seule condition pour arriver � son niveau car il faut toute une s�rieuse et performante organisation interne dans chaque club, avec une gestion rigoureuse et transparente. En outre, il faut avoir toutes les cat�gories pour faire la formation. Toutes ces conditions font un grand club et assurent sa p�rennit�. Et la d�cision du MJS d�assurer certains frais des clubs de l��lite entre-t-elle dans cette projection ? Absolument. C�est une excellente initiative prise par le MJS suite � notre sollicitation et nous le remercions. Elle concerne les volets du transport, de la restauration et de l�h�bergement durant les comp�titions nationales. Cependant, cela ne r�glera pas tous les probl�mes. Ce qui est important, c�est de placer des entra�neurs comp�tents au niveau des petites cat�gories. Pour l�avenir, un cahier des charges balisera le terrain pour aller vers une vraie �lite. Le volet de la formation est � prendre aussi tr�s au s�rieux ? Je serai tr�s clair � ce sujet. Nous avons fait un constat amer. Les �quipes de petites cat�gories ont diminu� gravement. Ce n�est pas cette r�alit� qui nous pousse � �tre optimistes. C�est pour cette raison que j�insiste sur la cat�gorie cadette (joueurs n�s en 1992- 1993). Les juniors actuels ont des lacunes criantes et le temps ne permet plus de les �liminer. Aussi, la grande masse de joueurs cadets permet une intervention des techniciens pour les former correctement � �tre cette rel�ve tant esp�r�e. Cela prendra le temps n�cessaire mais nous sommes condamn�s � aller dans ce sens. Y a-t-il cet encadrement comp�tent � orienter vers les jeunes cat�gories ? Ce serait une suggestion. Actuellement, nous avons une s�rie de discussions avec les entra�neurs nationaux et leur transmettre les directives de la DTN concernant la pr�paration de cette rel�ve. Aussi, je demande � ces entra�neurs d�avoir un engagement total par rapport � leur mission. Je leur demande de rester en contact avec les techniciens au niveau de la base et les associer � toute d�marche de formation des jeunes. Nous voulons aller vers une unification des m�thodes d�entra�nement en fonction des objectifs assign�s par la FAHB � la DTN. La projection est d�aller vers un prototype du joueur alg�rien en travaillant certains aspects techniques. Restons avec ces jeunes pour vous demander d�analyser le palmar�s o� il y a plus d��quipes inconnues que celles de la division �Excellence� qui ne sont pas nombreuses. Elles ne sont pas compl�tement absentes. Il faut chercher comment inciter ces 12 clubs qui restent en division �Excellence� � avoir des �quipes de petites cat�gories performantes. J�ouvre une parenth�se pour demander que le qualificatif excellence soit remplac� par la d�nomination �division Une�. C�est dans les pr�rogatives de la FAHB de contr�ler ces associations. Comme il y aura une aide du MJS, nous exigerons en retour, sur la base d�un cahier des charges, que ces �quipes de jeunes soient effectives sur moyen terme. Par contre, une id�e pourrait �tre mise en pratique. Elle a trait � une collaboration entre des clubs formateurs et ceux de la division �Excellence�. Certaines r�gions du pays constituent des p�les de d�veloppement. L�, des �quipes, renfermant d�excellents athl�tes, n�ont malheureusement pas de moyens pour avoir une �quipe seniors. Aussi, il faudrait r�fl�chir � une sorte de collaboration entre ces clubs et ceux de la premi�re division. Les petits clubs formeraient pour ceux de la division �Excellence� qui leur fourniraient, en contrepartie, des moyens divers. Nous sommes en train de r�fl�chir � la meilleure mani�re de cr�er cette symbiose entre ces deux cat�gories de clubs. A partir d�un constat, j�essaie de travailler avec ce qu�il y a sur la sc�ne handballistique. Il faut que nous nous mettions � l�ouvrage. Nous devons relever le d�fi qui est celui d��tre champions d�Afrique d�ici quelques ann�es.