Situ�e � l�extr�me ouest de la wilaya d�El-Tarf, s��tendant sur une superficie de 41,38 km2, ayant des fronti�res avec la wilaya de Annaba par le nord et les communes de Besb�s et de Dr�an par l�est et le sud, la commune de Chebaita- Mokhtar compte, selon les derni�res statistiques, 24 262 habitants. Cr��e suite au d�coupage administrative de 1984 et �rig�e en commune faisant partie de la wilaya d�El-Tarf, jouissant d�un climat exceptionnellement mod�r� avec une pluviom�trie atteignant bon an, mal an les 900 mm, la commune peut s�enorgueillir de poss�der les meilleures terres agricoles d�Alg�rie. En ce sens, il est important de noter que pendant la pr�sence coloniale fran�aise, la commune avait comme appellation Saint-Paul et �tait un ensemble de 6 grandes fermes : Monville, Safl, Chapeau-Gendarme, Dedier, Djeraimia et Chobar. Ces fermes produisaient les meilleures agrumes et vins d�Alg�rie. Malheureusement, apr�s l�ind�pendance du pays et les multiples restructurations des fermes avec comme aboutissement la cr�ation des EAI et EAC (Exploitation agricole individuelle et collective), les terres seront dans leur quasimajorit� livr�es � l�abandon. C�est un triste sort qu�ont connu lesdites fermes, leurs mat�riels et �quipement vol�s ou vendus � des tierces personnes, les cuves en bronze des caves vinicoles ont �t� vendues aux r�cup�rateurs de mat�riaux, les terres laiss�es en jach�re et, cons�quemment, des milliers de personnes sont laiss�es sur le carreau. Il faut savoir que ce sont 2 400 km2 de terres d�une excellente qualit� qui peuvent donner plusieurs cultures � l�ann�e avec � la cl� l�absorption de plusieurs centaines de sans-emploi. Dans la commune de Chabaita-Mokhtar, le ch�mage bat son plein, son taux est de l�ordre de 33%. Ce sont plusieurs milliers de jeunes qui se trouvent en marge du march� du travail dont plus de 600 cadres. Les diff�rents m�canismes d�emploi de jeunes mis en place par les pouvoirs publics n�ont pas donn� les fruits escompt�s. Les directions de l�Ansej, Angem, Cnac se doivent de tout mettre en �uvre pour venir en aide � une frange de la population en d�tresse, et ce, par l�organisation de journ�es et portes ouvertes de sensibilisation et d�information et pourquoi pas par l�ouverture d�antennes au niveau de l�APC. Les citoyens sollicitent par ailleurs les autorit�s locales pour l�octroi de plus de postes pour le filet social et le pr�emploi sachant que pour l�ann�e en cours la commune a b�n�fici� respectivement de 91 et 33 postes alors que les besoins sont chaque jour grandissants. Concernant le secteur de l�habitat, la commune compte un d�ficit de 1300 logements pour venir � bout des 400 baraques et 900 habitats pr�caires sachant que le quartier SAS englobe � lui seul 476 habitats pr�caires et ce, depuis l�ind�pendance. De fait, un programme exceptionnel et d�urgence en la mati�re s�impose avec acuit� et plus que jamais car la situation des familles est plus que catastrophique et pr�occupante avec tous les effets n�fastes et pervers que pourrait produire pareille situation. Quant au secteur de la sant�, les choses n�ont pas �volu� d�un iota depuis belle lurette. En effet, disposant d�un centre de sant� et d�une unique salle de soins, avec un personnel compos� de 7 m�decins g�n�ralistes et 6 param�dicaux, les structures en question sont d�pourvus des moindres �quipements, accessoires et commodit�s, leurs fonctions sont facultatives, les malades dans la plupart des cas sont oblig�s de se d�placer vers les h�pitaux de Annaba. Les habitants sollicitent les autorit�s pour au moins l��quipement du centre de sant� d�une ambulance pour l��vacuation des cas les plus critiques. Pour ce qui est du secteur de l��ducation, c�est une autre paire de manches et pour cause, nonobstant l�existence de 3 CEM, la pression en nombre d��l�ves ne cesse, d�ann�e en ann�e, de prendre de l�ampleur. Ainsi, l�extension du CEM Ma�che- Mohamed est plus qu�indispensable pour faire face au rush de l�ann�e scolaire 2007-2008. Par ailleurs, il est crucial que le CEM de l�agglom�ration secondaire de Zourami puisse b�n�ficier d�une cantine scolaire, une structure qui se fait sentir cruellement. En ce qui concerne l��nergie et autres commodit�s de la ville, les citoyens r�clament des autorit�s locales l�inscription d�un projet pour le raccordement du gaz de ville � l�agglom�ration secondaire Zourami, lesquels habitants se sentent l�s�s pour ce type d��nergie alors que le centreville en b�n�ficie. Dans le m�me sillage, ils interpellent les autorit�s pour la r�fection de chemin de wilaya n�125 reliant le chef-lieu de la commune � Zourami sur 4 km, sachant que cette route n�a pas subi des travaux d�entretien depuis 1985. Cependant, ils ne vont pas avec le dos de la cuill�re pour fustiger les autorit�s locales qui n�ont pas mis en place un programme de bitumage des routes � l�int�rieur des diff�rents quartiers qui sont dans un piteux �tat et qui m�ritent une attention particuli�re. Le secteur de la formation professionnelle est cependant mieux loti que d�autres, avec une annexe pour 102 inscrits, le secteur essaye tant bien que mal d��tre au diapason des attentes de la frange juv�nile au ch�mage. Ainsi, la diversification des formations est plus que souhaitable. Pour ce qui est des loisirs, la commune dispose d�un centre culturel d�une capacit� d�accueil de l�ordre de 200 jeunes, malheureusement, il est d�pourvu d��quipements de loisirs et didactiques. La commune, en mati�re de pratique et structures sportives, dispose d�un terrain vague pour le club de football ISBCM, un club qui �volue en r�gionale 2 et qui malheureusement est embourb� dans une crise financi�re sans pr�c�dent. La population dans son ensemble garde l�espoir de l�inscription par les autorit�s d�un complexe sportif de proximit� au grand bonheur des sportifs en herbe. Reste que le plus grand pr�judice subi par la commune ces derni�res ann�es, selon les fellahs, est incontestablement la fermeture des deux grandes structures agricoles, la Coopsem et l�Enafla, qui �taient il n�y a pas si longtemps les plus grandes pourvoyeuses de main-d��uvre et surtout de richesses pour la commune.