Le pr�sident du Conseil national �conomique et social (Cnes) et pr�sident en exercice de l�Union des conseils �conomiques et sociaux d�Afrique (Ucesa), Mohamed-Seghir Bab�s , a appel� � partir de P�kin en Chine, � inverser la d�marche en mati�re de d�veloppement du continent africain. Pour Mohamed Bab�s, qui repr�sentait l�Ucesa � la 10e rencontre de l�Association internationale des conseils �conomiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS), il s�agit d� �inverser la d�marche en partant des besoins de l�Afrique exprim�s par les Africains et non des besoins suppos�s de l�Afrique � partir d�une approche en termes d�aides li�es ou de pratiques qui cachent mal certains desseins�. Objet d�une �concession de priorit� au niveau international�, l�Afrique est en train, selon le pr�sident de l�Ucesa, de �se requalifier comme nouveau centre d�int�r�t, une fois consomm� l��chec des strat�gies tourn�es vers les formes obsol�tes de l�aide au d�veloppement, dont les seules vertus �taient et restent la �bonne conscience� des uns et des autres�. Et Mohamed Seghir Bab�s qui avait d�plor� auparavant � la perversion des processus de l�aide (�) pr�gnante et qui se r�sout en des confrontations st�riles autant qu�attentatoires � l�orgueil des nations et des peuples plong�s dans des rapports de d�pendance d�un nouveau genre�, d�en appeler � �agir en faveur de l��mergence d�une autre alternative cr�dible�. Une alternative � construire, selon l�h�te africain de la Chine, �quelque part entre les logiques du Forum de Davos et celles frontalement antagoniques de Porto Allegro, alternative ayant pour vocation d�offrir aux peuples du monde des mod�les de solidarit� authentique�. Estimant �qu�aucun d�veloppement durable ne peut se concevoir sans un r�seau �tendu d�infrastructures et de moyens de transport�, le pr�sident du Cnes a relev� l�extr�me importance de �renouveler les matrices et grilles de lectures de la r�alit� de l�Afrique et de sa d�termination r�affirm�e d�endog�n�iser ses efforts de d�veloppement � partir du Nepad et du Maep, comme de tout autre dispositif que notre continent voudrait se donner � l�avenir �. A ce propos, le pr�sident de l�Ucesa a indiqu� que l�Alg�rie et l�Afrique du Sud sont les pays pr�vus � l�agenda des chefs d�Etat � Accra pour subir l��valuation de leur gouvernance dans le cadre du Maep, un processus d��valuation devant faire, selon lui, l�objet d�une �appropriation pleine et enti�re� par les CES d�Afrique. De m�me qu�il s�av�re important, selon Mohamed Bab�s, de veiller � articuler les Objectifs du mill�naire pour le d�veloppement (OMD) �aux autres conditionnements que sont, par exemple, la n�cessaire int�gration r�gionale et la r�appropriation sur une base paritaire de la question des migrations en lien avec le d�veloppement comme corollaire n�cessaire.�