L'UCESA francophone propose une union avec les institutions anglophones pour faire entendre «une seule voix» dans les forums internationaux. L'Assemblée générale de l'Union des conseils économiques et sociaux d'Afrique (Ucesa), qui s'est tenue mercredi et jeudi derniers à Alger, constitue «un important cadre de concertation économique et sociale interafricaine», a déclaré, lors de l'ouverture des travaux, Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (Cnes). Cette réunion, qui devait se tenir en Guinée, a regroupé les présidents de 12 conseils économiques et sociaux (CES) africains sur les 22 membres actuels qui étaient au nombre de 15 seulement en 2007. La proposition de l'Algérie d'abriter ces assises a été adoptée par les membres de l'Ucesa, en marge du conseil d'administration de l'Association internationale des CES (Aices) tenu fin 2009 à Moscou. Ainsi, le nouveau siège de l'Ucesa a été inauguré jeudi à Alger alors que l'assemblée a vu mercredi la désignation du président du CES de Guinée, Michel Kamano, comme nouveau président de l'Ucesa pour un mandat de deux années. Il succède au Burkinabé, Thomas Sanon. Cette rencontre a approuvé trois nouvelles adhésions (Mauritanie, Burundi et la République centrafricaine). Il a été également procédé à l'élection et à l'installation du bureau de l'Institution continentale composé du président de l'union et de quatre vice-présidents. Les CES du Sénégal, de Tunisie, du Congo et du Mali ont été élus pour un mandat de 2 ans, membres du bureau qui se réunit deux fois par an. Les travaux se sont déroulés en présence de Seghir Babès et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Les participants ont procédé à une recomposition du bureau de l'Ucesa et à l'élection d'un nouveau président. Il a été préconisé d'instituer une union commune à tous les pays africains (anglophones et francophones) afin d'assurer une présence unie de l'Afrique aux forums mondiaux en tant qu'ensemble de plus en plus solidaire et soudé qui «parle d'une seule voix.» L'intégration du continent dans les grands débats internationaux, dont le réchauffement climatique, la lutte contre la crise financière ou les Objectifs du Millénaire pour le développement a été plaidée par les participants tout comme ils ont regretté la sous-représentativité des institutions africaines dans les grands forums internationaux (G20, G8). Cette question devant être abordée lors du Sommet du G8, prévue en juin au Canada. L'intégration de l'Ucesa au sein de l'Ecosoc (Conseil économique et social) de l'Union africaine, en tant qu'institution indépendante représentant la société civile africaine, a été défendue. Les douze pays membres de l'Ucesa sont l'Algérie, la Tunisie, le Sénégal, le Burundi, la Mauritanie, le Congo, le Bénin, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Tchad, la République centrafricaine et le Mali.