Pour la premi�re fois dans l�histoire de l��cole du village de Tibecharine dans la commune de Mizrana, vieille de 40 ans, le taux de r�ussite � l�examen de la sixi�me ann�e primaire a atteint le seuil maximal de 100% et ce, avec la m�me �quipe d�enseignants et en d�pit d�un retard consid�rable et des perturbations ayant caract�ris� l�entame de l�enseignement de la langue fran�aise, au deuxi�me trimestre, la mati�re qui constituait la l�gendaire barri�re de refoulement. Tout heureux de �l�historique r�sultat�, les parents d��l�ves comptent organiser prochainement, au village, une grandiose c�r�monie en l�honneur des admis au palier sup�rieur de l�enseignement �afin de les encourager � aller encore de l�avant�. Cela dit, il est utile d�exposer l�autre facette de l��cole � honorer. En effet, les deux blocs formant six salles de classe, inaugur�s en 1967 et construits avec du parpaing sans aucune barre de fer dans leurs parois, �taient condamn�s � la d�molition par les techniciens du CTC depuis la fin de l�ann�e 2003. Le groupe scolaire, �difi� sur un terrain glissant � faible mouvement, menace de s�effondrer � tout instant pour peu qu�un facteur ext�rieur s�en m�le. Par ailleurs, m�me si aucune personne ne r�fute l��tat mena�ant ruine des vieilles b�tisses, l��cole en question est toujours fonctionnelle et cela revient surtout au blocage inexpliqu� du projet portant la construction de la nouvelle. Un blocage dont les parents d��l�ves ne connaissent nullement les tenants et les aboutissants. Pour m�moire, durant le d�but de l�ann�e 2005, un panel de personnalit�s � leur t�te le P/APC de l��poque, s�est m�me d�plac� dans le village pour faire le choix du terrain. La commission a jet� son d�volu sur un terrain domanial situ� juste en face de l��cole condamn�e. Mais depuis, aucune �volution notable n�a �t� enregistr�e dans le dossier. Pour les parents d��l�ves d�structur�s et dispers�s et surtout habitu�s aux d�cevantes fins d�ann�e scolaire, la r�alisation de la nouvelle �cole ne constitue plus le centre d�int�r�t majeur de leurs pr�occupations. La direction de l��cole, impuissante face � l�administration, n�a pas r�ussi � faire avancer le dossier. De leur c�t�, les autorit�s locales, emp�tr�es dans des histoires faites de blocage de toutes sortes, relevant plut�t de la lutte de clans politiques que de la gestion, n�ont pas obtenu meilleur r�sultat. Aussi, il est l�gitime de se demander si les autorit�s concern�es � tous les niveaux de responsabilit� n�attendent pas que l�irr�parable se produise pour intervenir ensuite en pompiers et tenter de sauver ce qui pourrait encore l��tre. Enfin, il reste � esp�rer que le pr�sent r�sultat fera r�fl�chir les parents d��l�ves et les autorit�s sur le risque qu�encourent les petits enfants � �tudier encore dans ces salles de classe condamn�es par l�institution officielle du contr�le des constructions et qu�il les incitera � unir leurs efforts pour arracher une enveloppe financi�re n�cessaire � la r�alisation d�un nouveau groupe scolaire dans les plus brefs d�lais.